Acteur, réalisateur, scénariste et producteur britannique, Kenneth Colley est né à Manchester en 1937. Il a été très actif au théâtre au sein de la Royal Shakespeare Company dans les années 60. Parallèlement, il a été engagé à la télévision à partir de 1961. Le cinéma ne le sollicite que plus tardivement dans des rôles assez secondaires. On le voit en chauffeur dans Scotland Yard au parfum (Winner, 1967), en soldat dans Comment j’ai gagné la guerre (Lester, 1967), puis il joue dans le film d’horreur Le vampire a soif (Sewell, 1968). Après avoir joué dans Performance (Roeg, 1970), il devient un fidèle de Ken Russell avec Music Lovers – La Symphonie pathétique (1971) et Les diables (1971). L’acteur est encore visible dans Triple Écho (Apted, 1972) et Les dix derniers jours d’Hitler (De Concini, 1973).
Kenneth Colley retrouve Ken Russell pour le biopic fou Mahler (1974), puis incarne un enquêteur dans le film catastrophe Terreur sur le Britannic (Lester, 1974). Toujours fidèle à Russell, il interprète le rôle de Frédéric Chopin dans Lisztomania (1975). On le voit aussi chez Terry Gilliam dans le très étrange Jabberwocky (1977).
Avec les compères des Monty Python, il joue dans Monty Python : La Vie de Brian (Jones, 1979). Toutefois, le grand public le connaît davantage pour son rôle de l’amiral Piett dans la saga Star Wars. Il a ainsi tourné dans L’Empire contre-attaque (Kershner, 1980) et Le retour du Jedi (Marquand, 1983). A la même époque, il joue un colonel soviétique dans Firefox, l’arme absolue (Eastwood, 1982). Dans les années 80, Kenneth Colley est surtout présent sur le petit écran, mais on le voit aussi dans Le dénonciateur (Langton, 1986) avec Michael Caine et il retrouve pour la énième fois Ken Russell pour le moins réputé The Rainbow (1989).
En 1990, Collet tourne pour Aki Kaurismaki dans J’ai engagé un tueur et il enchaîne avec le même réalisateur pour La vie de bohème (1992). Il revient toutefois en Angleterre où il tourne pour la télévision et aussi dans l’excellent Les virtuoses (Herman, 1996). Alors qu’il se consacre ensuite uniquement à la télévision en tant qu’acteur, Kenneth Colley décide de passer à la vitesse supérieure et de devenir réalisateur. Il tourne un premier téléfilm en 2006, avant de réaliser et d’interpréter le film d’horreur Greetings (2007) qui restera sa seule tentative cinématographique dans ce domaine.
Désormais très âgé, Kenneth Colley est toujours très actif.