Terreur sur le Britannic : la critique du film et le test blu-ray (1975)

Thriller, Film catastrophe | 1h49min
Note de la rédaction :
4/10
4
Terreur sur le Britannic, l'affiche

Note des spectateurs :

A mi-chemin entre documentaire et film catastrophe, Terreur sur le Britannic échoue sur les deux tableaux et s’avère particulièrement ennuyeux. Le film possède pourtant des supporters.

Synopsis : Alors que le paquebot Britannic vient de commencer sa croisière sur l’Atlantique, un homme se faisant appeler Juggernaut prétend avoir piégé tout le bateau et réclame une rançon de 500 000£ dans les 22 heures qui suivent. Devant l’urgence de la situation et un océan déchaîné qui rend impossible l’évacuation, Scotland Yard dépêche à bord un commando d’élite de démineurs…

Un thriller tourné dans l’urgence

Critique : Alors que le film catastrophe devient un genre prisé du grand public depuis le triomphe de L’aventure du Poséidon (Neame, 1972), tous les producteurs ambitieux décident de lancer leur propre projet. Inspiré d’un fait divers survenu au début des années 70, le script signé Richard Alan Simmons est avant tout un thriller se déroulant à bord d’un paquebot, auquel on a ajouté quelques éléments faisant songer à un film catastrophe. Le scénariste-producteur a réussi à obtenir l’autorisation de tourner à bord d’un véritable paquebot, avant que celui-ci ne soit livré à ses nouveaux propriétaires soviétiques. Toutefois, cela a eu d’importantes répercussions sur la production puisque le temps de tournage était limité.

Terreur sur le Britannic, la jaquette blu-ray

© 1974 David V. Picker Productions –
Two Roads Productions / © 2019 Wild Side Vidéo. Tous droits réservés.

D’autres problèmes ont surgi lorsque les réalisateurs Bryan Forbes, puis Don Taylor ont jeté l’éponge après plusieurs semaines de préparation. Le cinéaste Richard Lester a donc été engagé au dernier moment, l’obligeant à effectuer des réécritures de dernière minute puisque le script n’était pas pleinement satisfaisant. Richard Lester a fait ce qu’il pouvait pour sauver l’entreprise du naufrage et si l’ensemble ne ressemble pas au Titanic, le spectateur risque de trouver le temps bien long.

Une intrigue sans grand intérêt, filmée sans passion

Descendu par les critiques à l’époque, pur échec commercial, Terreur sur le Britannic jouit actuellement d’une réputation plus flatteuse, et honnêtement, on se demande bien pourquoi. Certes, le cinéaste a eu l’intelligence de se servir de décors naturels pour éviter le recours à des effets spéciaux, ce qui donne un aspect de cinéma-vérité aux péripéties enregistrées par sa caméra. Pour autant, cela ne rend pas nécessairement le long-métrage plus passionnant, puisque l’intrigue ne tient qu’à un fil qui est déroulé mollement par un cinéaste visiblement peu intéressé par le job.

Des personnages insipides incarnés par des acteurs peu impliqués

Dès le départ, on sait que les différents protagonistes parviendront à éviter la catastrophe, ce qui annule toute idée de suspense. De plus, les motivations des personnages n’ont absolument aucun intérêt, d’autant qu’ils sont dépourvus de la moindre psychologie. On se demande même pourquoi certains rôles insignifiants ont été distribués à de telles pointures. Ainsi, le commandant du navire est incarné par un Omar Sharif qui semble totalement absent. Le duo de démineurs formé par Richard Harris et David Hemmings ne fonctionne absolument pas et l’on se contrefiche de leur destin.

Et que dire de la timide contestation de la politique menée par les hommes du gouvernement qui préfèrent sacrifier des vies plutôt qu’agir si ce n’est qu’elle est superficielle. L’amateur de films d’auteur ne sera donc pas aux anges, tandis que le spectateur friand d’action s’assoupira très vite puisqu’il ne se passe rien durant les deux heures de projection. La réalisation de Richard Lester, certes plutôt sobre, apparaît surtout peu inspirée, notamment lors des moments de suspense, particulièrement plats.

Gros échec commercial à sa sortie, notamment aux Etats-Unis, Terreur sur le Britannic a toutefois eu une carrière un peu plus satisfaisante en France avec presque 700 000 spectateurs sur tout le territoire. Pas de quoi pavoiser, mais le distributeur a limité la casse.

Le test du blu-ray :

Terreur sur le Britannic, le digipack Wild Side

© 1974 David V. Picker Productions –
Two Roads Productions / © 2019 Wild Side Vidéo. Tous droits réservés.

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Compléments & packaging : 3/5

Le film est présenté dans un joli digipack contenant à la fois le DVD et le blu-ray du film. En complément, l’éditeur nous permet d’écouter une analyse du film par le cinéaste et scénariste Nicolas Saada déclamée en voix off sur des images du long-métrage. Son intervention est intéressante, même si nous ne partageons pas son point de vue sur le film. Là où l’auteur voit un sommet de suspense, nous avons surtout été confronté à un monument d’ennui. Là où il identifie de la profondeur, nous sondons les abîmes du vide. Le seul argument que nous validons totalement est celui de la qualité documentaire de la réalisation de Lester.

L’image du blu-ray : 4/5

Il s’agit d’une belle restauration, avec un piqué satisfaisant sans être exceptionnel. La colorimétrie est bonne, même si les tons employés demeurent un peu ternes. Enfin, quelques plans flous – certainement d’origine – s’insèrent de temps à autre. Le travail demeure très satisfaisant.

Le son du blu-ray : 3/5

Les deux pistes sonores en DTS HD Master Audio mono ne vont pas faire exploser votre installation. La restauration effectuée est plutôt bonne, même si elle a tendance à mettre en avant les voix (en VO comme en VF), au détriment des ambiances.

Critique et test blu-ray :  Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 8 janvier 1975

Terreur sur le Britannic, l'affiche

© 1974 David V. Picker Productions –
Two Roads Productions / Illustrateur : Robert MacCall. Tous droits réservés.

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Terreur sur le Britannic, l'affiche

Extrait de Terreur sur le Britannic

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