Acteur américain, John Carradine est né en 1906 dans une famille aisée et il se destine très jeune au théâtre où il se produit dès 1925. L’acteur parvient même sur les scènes de Broadway vers 1927. Non content de mener une carrière extrêmement prolifique au cinéma avec plus de 250 titres à son compteur, John Carradine a aussi eu une carrière théâtrale intense avec bon nombre d’interprétations de Shakespeare. Il a aussi possédé sa propre troupe au cours des années 40.
Au cours des années 30, il joue beaucoup pour le réalisateur John Ford. Ainsi, on le voit dans Je n’ai pas tué Lincoln (1936), Marie Stuart (1936), le classique La chevauchée fantastique (1939), Sur la piste des Mohawks (1939) et Les raisins de la colère (1940).
Toutefois, il ne faut pas négliger d’autres titres de son impressionnante filmographie dont Cléopâtre (De Mille, 1934), Le chat noir (Ulmer, 1934), La fiancée de Frankenstein (Whale, 1935), Capitaines courageux (Fleming, 1937), Le Brigand bien-aimé (King, 1939), Arènes sanglantes (Mamoulian, 1941), Chasse à l’homme (Lang, 1941), L’Étang tragique (Renoir, 1941) et Hitler’s Madman (Sirk, 1943).
A partir des années 40, John Carradine commence à cachetonner dans des séries B, voire Z à caractère horrifique. Il devient ainsi un acteur adulé d’un tout nouveau public. Pourtant, il continue aussi à apparaître dans des grands films comme Johnny Guitare (Ray, 1954), Les Dix Commandements (De Mille, 1956), La dernière fanfare (Ford, 1958), L’Homme qui tua Liberty Valance (Ford, 1962) et Les Cheyennes (Ford, 1964).
A la fin des années 60, il devient spécialisé dans le cinéma horrifique bon marché et il continue sur sa lancée dans les années 70 et 80, alors qu’il est désormais très âgé. On le revoit dans quelques comédies comme Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (Allen, 1972) ou encore Frankenstein Junior (Brooks, 1974). Le comédien enchaîne encore les prestations dans de nombreux films culte des années 70 et rejoint même en 1980 Le club des monstres (Baker, 1980) où il donne la réplique à Vincent Price. L’année suivante, il est au générique de Hurlements (Dante, 1981), puis du Manoir de la peur (Walker, 1983) ou encore de la comédie nostalgique Peggy Sue s’est mariée (Coppola, 1986).
Finalement, John Carradine décède en 1988 à l’âge vénérable de 82 ans. Il est le père de trois fils acteurs : Robert, Keith et David Carradine.
