Né en 1897 à Hambourg, Hans Detlef Sierck, désormais plus connu sous son patronyme américain de Douglas Sirk, est un réalisateur et scénariste d’origine danoise. Installé très jeune en Allemagne, le jeune homme se passionne pour le théâtre et il devient rapidement metteur en scène. Il débute au cinéma au sein de la UFA qui lui propose d’abord des courts, puis des longs-métrages.
Rapidement, il devient un spécialiste des films musicaux et des mélodrames. Toutefois, il se sent mal à l’aise au cœur du régime nazi et décide de fuir le pays en 1937. Il passe brièvement par l’Italie, puis la France, avant de se réfugier aux Etats-Unis. Il abandonne un temps la carrière cinématographique pour devenir fermier.
Toutefois, il est contraint par la guerre à rejoindre les studios et signe un remarquable film de propagande antinazi intitulé Hitler’s Madman. Il signe ensuite quelques films très honorables dans des genres très différents comme Scandale à Paris (1946), Des filles disparaissent (1947), Taza, fils de Cochise (1954). Toutefois, il est aujourd’hui surtout connu pour une série de superbes mélodrames, souvent des remakes de films de Stahl des années 30. On peut citer Le secret magnifique (1954), Tout ce que le ciel permet (1955), Ecrit sur du vent (1956), La ronde de l’aube (1957), Le temps d’aimer et le temps de mourir (1958), Mirage de la vie (1959).
Il retourne ensuite en Europe où il reprend son activité théâtrale et enseigne le cinéma à des étudiants, avec lesquels il tourne parfois quelques œuvres de court-métrage. Il meurt en 1987.