David Fincher

Réalisateur, Producteur
Seven, l'affiche du film de David Fincher

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 28 août 1962 à Denver, Colorado (États-Unis)
  • Crédit visuel : Seven © 1995 Cecchi Gori Pictures - Juno Pix - New Line Cinema / Affiche : Gayot & Gayot (agence). Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur et producteur américain, David Fincher commence à tourner des films en super 8 dès l’âge de 8 ans. Au début des années 80, il débute comme technicien responsable des effets spéciaux au sein de la firme de George Lucas ILM. Il travaille ainsi sur des films comme Le retour du Jedi (Marquand, 1983) ou encore Indiana Jones et le temple maudit (Spielberg, 1984). Il décide finalement de quitter ILM et de se lancer dans la publicité. Il crée alors une société qui se spécialise dans le clip vidéo, ce qui lui permet de faire ses armes à la réalisation.

David Fincher, le maître du vidéo-clip

Il va être l’auteur de nombreux clips marquants dont ceux de Sting (An Englishman in New York), Paula Abdul (Straight Up), George Michael (Freedom 90) ou encore Michael Jackson (Who Is It ?). Toutefois, c’est son travail sur les clips de Madonna qui attire vraiment l’attention. Il sublime les chansons de la madone dans des clips à la beauté esthétique renversante comme Express Yourself, Vogue et le sublime Oh Father.

Cela lui ouvre les portes de Hollywood et lui permet de tourner son tout premier long-métrage de cinéma avec Alien³ (1992). Malheureusement, le tournage se révèle être un enfer pour le réalisateur qui a détesté cette expérience où il a été dépossédé de son travail. Le film réunit tout de même 1,6 million de spectateurs en France, mais la déception est de mise par rapport à un budget très élevé et des attentes conséquentes.

Le temps des films culte

David Fincher revient alors un temps au clip avec un nouveau bijou pour Madonna (le clip de Bad Girl) et à la publicité, avant de tourner le thriller Seven (1995) qui va changer la donne. Non seulement le film est un triomphe au box-office mondial (près de 5 millions d’entrées en France et un gain de 327 millions de dollars dans le monde entier), mais il glane des critiques élogieuses. Son esthétique sombre et pluvieuse a même engendré un sous-genre particulièrement fécond dans la deuxième moitié des années 90 avec un nombre conséquent d’imitations plus ou moins réussies.

Fincher revient ensuite au thriller avec le très étrange The Game (1997) qui met en scène Michael Douglas et Sean Penn dans une œuvre gigogne qui n’a pas convaincu tout le monde. L’échec américain est patent tandis que la France fut légèrement plus réceptive (1 211 413 amateurs de jeu mental).

En 1999, Fincher retrouve Brad Pitt pour Fight Club, un nouveau délire visuel qui va devenir culte au cours des décennies pour ses audaces stylistiques et son propos nihiliste. Le film est pourtant un lourd échec commercial aux Etats-Unis. La France accueille mieux le long-métrage avec un peu plus d’un million de spectateurs dans les salles. Encore une fois, le film a gagné en importance au fil de ses parutions en vidéo.

Glissement progressif vers le classicisme

Retour au thriller à succès avec Panic Room (2002) qui est pourtant l’un des films les moins intéressants du réalisateur. Certes, la maestria visuelle est toujours présente, mais au service d’un script sans grand intérêt signé David Koepp. Le thriller fonctionne correctement aux States et attire 1 316 088 fans de Jodie Foster en France.

Fincher se fait plus classique en vieillissant comme l’atteste son Zodiac (2007), thriller efficace, mais qui développe une approche narrative traditionnelle. Si les critiques sont globalement bonnes, le public américain ne se rend pas dans les salles. En France, on compte 1 131 006 chasseurs de serial-killer.

C’est en retrouvant une fois de plus Brad Pitt que David Fincher retrouve le succès pour L’étrange histoire de Benjamin Button (2008). Cette fois-ci, le long-métrage obtient trois Oscars (uniquement techniques toutefois) et déplace les foules dans le monde. Les Etats-Unis sont encore en retrait à cause d’un budget particulièrement élevé, mais le film a pu compter sur de bons résultats à l’étranger comme en France avec 2 595 615 vieux désireux de rajeunir (ou est-ce l’inverse, on s’y perd ?).

Les années 2010, du succès vers la télévision

Décidément très actif, David Fincher livre sa version de l’histoire de Facebook dans The Social Network (2010) qui met les critiques en pamoison. Trois Oscars viendront couronner le film dont celui du meilleur scénario pour Aaron Sorkin. Le succès est au rendez-vous partout et la France répond présent avec 1 499 419 internautes.

Enième retour au thriller l’année suivante avec Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) qui est un remake de la célèbre saga d’Europe du Nord. Malgré la présence de Daniel Craig et une réelle efficacité, le film n’explose pas le box-office américain, mais trouve sa rédemption à l’international. En France, pas d’attroupement non plus, mais un résultat devenu classique pour Fincher autour du million de fidèles.

Les spectateurs et les critiques feront par contre un excellent accueil à son Gone Girl (2014) nettement supérieur. Le triomphe est cette fois-ci total, aux States et à l’international avec plus de 369 millions de dollars cumulés et 1 921 102 Français. Les chiffres sont d’autant plus impressionnants que le sujet était mature et la violence sans concession.

Les années Netflix

Pourtant, malgré ce triomphe, David Fincher choisit de lier sa destinée artistique à la plate-forme Netflix. Il s’engage dans la réalisation de la série Mindhunter dont il est le showrunner durant plusieurs années. Il met ainsi entre parenthèse sa carrière cinéma et ne revient qu’en 2020 avec Mank qu’il signe pour Netflix. Ce biopic glane d’excellentes critiques. En 2023, il réitère avec le direct-to-Netflix The Killer, énième film réalisé pour la plateforme en mal d’auteurs. Ce projet, qu’il cherche à concrétiser depuis une vingtaine d’années, est l’adaptation d’un roman graphique avec Michael Fassbender. L’acteur britannique n’avait pas tourné depuis 2019, un événement que le festival de Venise saisit pour une première mondiale le 3 septembre 2023.

Qu’on apprécie ou non les développements de la carrière de David Fincher, on peut tout de même saluer un cinéaste qui ne s’est jamais résolu à tourner le moindre film de super-héros.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages uniquement) :

  • 1992 : Alien³
  • 1995 : Seven (Se7en)
  • 1997 : The Game
  • 1999 : Fight Club
  • 2002 : Panic Room
  • 2007 : Zodiac
  • 2008 : L’Étrange Histoire de Benjamin Button (The Curious Case of Benjamin Button)
  • 2010 : The Social Network
  • 2011 : Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (The Girl with the Dragon Tattoo)
  • 2014 : Gone Girl
  • 2020 : Mank (uniquement sur Netflix)
  • 2023 : The Killer (uniquement sur Netflix)
The Killer, affiche du film de David Fincher

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