Abigail : la critique du film (2024)

Epouvante-horreur, Gore, Nanar | 1h49min
Note de la rédaction :
3/10
3
Affiche d'Abigail Le Film

  • Réalisateur : Tyler Gillett Matt Bettinelli-Olpin
  • Acteurs : Kathryn Newton, Dan Stevens, Matthew Goode, Melissa Barrera, Angus Cloud, Kevin Durand, Giancarlo Esposito, Alisha Weir
  • Date de sortie: 29 Mai 2024
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Américain, Irlandais, Canadien
  • Titre original : Abigail
  • Titres alternatifs : Abigailė (Lituanie)
  • Autres acteurs : Will Catlett
  • Scénaristes : Guy Busick, Stephen Shields
  • Monteur : Michael P. Shawver
  • Directeur de la photographie : Aaron Morton
  • Compositeur : Brian Tyler
  • Cheffe Maquilleuse : Elaine Finnan
  • Cheffe décoratrice : Susie Cullen
  • Directeurs artistiques : Jon Beer, Shane McEnroe, Aisling O'Callaghan
  • Producteurs : Paul Neinstein, William Sherak, James Vanderbilt, Chad Villella, Tripp Vinson
  • Producteurs exécutifs : Macdara Kelleher, Ron Lynch
  • Sociétés de production : Project X Entertainment, Québec Production Services Tax Credit, Radio Silence Productions, Wild Atlantic Pictures
  • Distributeur : Universal Pictures France
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo : Universal Pictures Home Entertainment (DVD et blu-ray, 2024)
  • Date de sortie vidéo : 9 octobre 2024
  • Budget : 28 000 000 $
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 155 623 entrées / 39 857 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 25 867 515 $ / 42 791 449 $
  • Rentabilité :
  • Classification : Interdiction aux -12 ans
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs / Son : Dolby Surround 7.1
  • Festivals : Overlook Film Festival 2024 / Festival international du film fantastique de Bruxelles 2024
  • Nominations : Fangoria Chainsaw Awards 2024 : Meilleur film, Meilleurs acteurs secondaires pour Alisha Weir, Kathryn Newton et Dan Stevens, Meilleurs effets spéciaux / Saturn Awards 2025 : Meilleur film d'horreur ; meilleure jeune espoir pour Alisha Weir
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © WORKS ADV (Photographie de Matthias Clamer). Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Universal Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse :
  • Tagline : Les enfants peuvent être de vrais monstres
  • Franchise :
Note des spectateurs :

Film de vampires à la limite du nanar, Abigail est un ratage complet avec ses rebondissements à deux balles et son héroïne aux attaques risibles. Le bide mondial a été bien plus sanglant que le film lui-même.

Synopsis : À la suite du kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensaient simplement devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de pouvoir réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. C’est alors qu’ils découvrent avec horreur, que la fillette avec lesquels ils sont enfermés n’a rien d’ordinaire.

Un nouveau film d’horreur pour le duo de Radio Silence

Critique : Produit par la société Radio Silence Productions tenue par les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, Abigail devait initialement être un remake de La fille de Dracula (Lambert Hillyer, 1936) et devait s’insérer dans l’univers partagé des Universal Monsters qui a été abandonné à la suite de l’échec commercial de La momie (Lambert Hillyer, 2017) avec Tom Cruise. Pour autant, la société de production ne met pas de côté l’idée de revenir au mythe du vampire pour le modifier en profondeur.

Abigail, photo 1

© 2024 Universal Pictures. All Rights Reserved.

Le scénario développé par Stephen Shields et Guy Busick modernise donc l’idée d’origine – qui était de s’intéresser à l’héritière du comte vampire – et s’éloigne d’ailleurs totalement du long métrage des années 30 dont il ne reprend finalement que l’idée d’une fille vampire. Fort de leur expérience dans le genre horrifique (on leur doit notamment Wedding Nightmare, Scream et Scream VI), le duo Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett tente de retrouver l’ambiance en huis-clos de Wedding Nightmare, tout en réservant un twist initialement prévu pour étonner le public, à savoir que la petite fille kidnappée par des criminels est en réalité un vampire qui va leur faire la peau l’un après l’autre.

Le principal twist a été éventé par la promotion du film

Malheureusement pour eux, cette unique bonne idée du film a entièrement été éventée par la promotion du film, qui va de la bande-annonce qui révèle la vraie nature d’Abigail jusqu’aux affiches plutôt suggestives. Or, la révélation n’intervient qu’au bout d’une longue première demi-heure où il ne se passe pas grand-chose. Le film n’est guère arrangé par une écriture très sommaire des personnages principaux, par ailleurs pas toujours bien interprétés (on pense notamment à Dan Stevens qui en fait des tonnes pour avoir l’air mystérieux).

L’action débute réellement lorsque la véritable nature de la gamine est révélée, mais les différents rebondissements sont soit absurdes, soit ineptes. Pire, le design même des vampires apparaît comme ridicule, avec une grande rangée de dents plutôt risible. Le fait d’avoir fait d’Abigail une petite ballerine n’arrange rien à l’affaire puisque ses attaques se font souvent en dansant, rendant les séquences très bis, voire franchement nanardesques. Dès lors, le spectateur décroche complètement face à une intrigue incohérente où les quelques excès de gore ne parviennent pas à le sortir de sa torpeur.

Abigail, un nanar embarrassant

A part quelques petites nouveautés – les vampires ne craignent pas la croix chrétienne et ne sont pas sensibles à l’ail – les deux auteurs qui entendaient renouveler le genre ne réussissent pas à s’affranchir des clichés liés au vampirisme. Il ne reste plus qu’à assister au massacre des protagonistes les uns après les autres. Même la séquence de la piscine pleine de cadavres en putréfaction ne fonctionne pas tant elle fait référence à celle de Phenomena (Dario Argento, 1985), bien plus effrayante et dégoûtante dans le film des années 80.

Abigail, photo 2

© 2024 Universal Pictures. All Rights Reserved.

Film raté, parfois à la limite du nanar, Abigail n’a pas su attirer le public américain dans les salles obscures malgré une présence massive sur plus de 3 000 écrans. Lors de son premier week-end, le long métrage ne décroche que 10,2 millions de dollars de recettes et la mauvaise qualité du spectacle l’a entrainé par le fond. Ainsi, le film a perdu plus de 50 % de ses entrées de semaine en semaine au point de terminer sa carrière nord-américaine avec 25 867 515 $ pour un budget de 28 millions.

La carrière internationale et française d’Abigail, sous le signe de l’échec

Toutefois, le désaveu est international puisque le Royaume-Uni ne lui a rapporté que 2,1 M$. Suivent le Mexique (1,9 M$), l’Australie (1,2 M$) et la France (1,1 M$). A chaque fois, l’échec est patent.

Sorti en France le 29 mai 2024 dans une combinaison confortable de 330 salles, Abigail n’avait pas de concurrent sérieux cette semaine où aucune grosse sortie américaine ne pointait le bout de son nez. Même dans le genre horrifique, la place était dégagée puisque ses prédécesseurs Les intrus (Renny Harlin), When Evil Lurks (Demián Rugna) ou encore Les cartes du mal (Anna Halberg, Spenser Cohen) n’ont pas réussi à s’imposer au box-office français. Pourtant, ils ne sont que 80 662 adolescents à avoir fait le déplacement en première semaine pour une cinquième place décevante.

Pire, alors que le film entame une chute inexorable de plus de 50% de ses entrées, le distributeur Universal tente timidement d’ajouter quelques copies pour enrayer la descente infernale. Elles ne sont pourtant plus que 40 364 ballerines en deuxième septaine et 21 408 en troisième semaine. En six semaines, le nanar vampirique est retiré de l’affiche, comptabilisant 155 623 entrées, confirmant le bide international du long métrage. Et franchement, il le méritait bien.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 29 mai 2024

Acheter le film en blu-ray

Voir le film en VOD

Affiche d'Abigail Le Film

© 2024 Universal Pictures. All Rights Reserved.

Biographies +

Tyler Gillett, Matt Bettinelli-Olpin, Kathryn Newton, Dan Stevens, Matthew Goode, Melissa Barrera, Angus Cloud, Kevin Durand, Giancarlo Esposito, Alisha Weir

Mots clés

Cinéma américain, Films de vampires, Les kidnappings au cinéma, Les enfants maléfiques au cinéma, Les films d’horreur de 2024, Les flops de 2024

Trailers & Vidéos

trailers
x
Affiche d'Abigail Le Film

Bande-annonce d'Abigail (VF)

Epouvante-horreur, Gore, Nanar

x