Woody Strode

Acteur, Footballeur
Final Executor, affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 25 juillet 1914 à Los Angeles (USA)
  • Date de décès : 31 décembre 1994 à Glendora (USA)
  • Crédit visuel : © 1984 Immagine S.r.l. / Affiche : Enzo Sciotti. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur et footballeur américain, Woody Strode a débuté comme joueur de football américain dès les années 30. Il est notamment le premier joueur noir à entrer chez les RAM de Los Angeles en 1946. Puis, il a joué pendant trois ans d’affilée au Canada, avant d’abandonner sa carrière sportive en 1949.

Un sportif professionnel qui cherche à percer comme acteur

Parallèlement, Woody Strode a été sollicité pour de petits rôles au cinéma, par sa stature impressionnante de près de deux mètres. Toutefois, il s’agit toujours de rôles très courts et stéréotypés. Ainsi, on le voit dans La cité sous la mer (Boetticher, 1953), Complot dans la jungle (Selander, 1953) ou encore Les gladiateurs (Daves, 1954) où il joue un combattant de l’arène romaine. On le retrouve également au générique de Les dix commandements (DeMille, 1956), Les boucaniers (Quinn, 1958) et La gloire et la peur (Milestone, 1959).

La rencontre avec John Ford

Toutefois, Woody Strode accède enfin à des rôles plus développés en 1960. Cette année-là, il incarne le gladiateur Draba dans le Spartacus de Stanley Kubrick et devient la vedette à part entière du Sergent noir de John Ford. Le cinéaste le rappelle à plusieurs reprises, notamment dans Les deux cavaliers (1961) où il est indien, L’homme qui tua Liberty Valance (1962) ou encore Frontière chinoise (1966) où il joue cette fois un mongol. Le comédien est ensuite sollicité par Richard Brooks pour jouer dans Les professionnels (1966) et par Valerio Zurlini pour incarner une figure inspirée de Patrice Lumumba dans Black Jesus (1968).

Le temps des bisseries italiennes

C’est d’ailleurs à cette époque que l’acteur part s’installer en Italie où il continue sa carrière dans le cinéma populaire local. Outre un rôle dans Shalako (Dmytryk, 1968), il est visible en bandit dans Il était une fois dans l’Ouest (Leone, 1968). Il rejoint le duo Terence Hill et Bud Spencer pour Trinita va tout casser ou La colline des bottes (Colizzi, 1969). Dès lors, il devient une véritable star du western spaghetti avec des rôles majeurs dans Ciakmull, le bâtard de Dodge City (Clucher, 1970), Trinita, nous voilà ! (Parolini, 1975) et surtout Keoma (Castellari, 1976). De temps à autre, on l’aperçoit de nouveau dans des productions américaines comme La poursuite sauvage (Mann, 1972), Le faucon blanc (Pierce, 1975) ou encore L’horrible invasion (Cardos, 1977).

La suite de sa carrière est marquée par des productions de plus en plus bis parmi lesquelles on peut citer Nom de code : Jaguar (Pintoff, 1979), Vigilante (Lustig, 1982), Safari cannibal (Birkinshaw, 1982), Final Executor (Guerrieri, 1984) ou encore Les guerriers de la jungle (von Theumer, 1984). Avant de s’arrêter, on retrouve tout de même Woody Strode dans quelques productions plus valeureuses comme le Cotton Club (1984) de Francis Ford Coppola, le téléfilm Colère en Louisiane (1987) de Volker Schlöndorff sorti en salles en France ou encore dans Storyville (Frost, 1992). Sam Raimi lui offre une belle sortie avec l’excellent Mort ou vif (1995) qui est son dernier rôle.

Woody Strode décède en 1994 d’un cancer du poumon à l’âge de 80 ans. Il restera comme une figure majeure du western mondial et un pionnier parmi les acteurs afro-américains.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 1994

Filmographie de Woody Strode

Acteur, longs métrages
  • 1941 : Crépuscule (Sundown) d’Henry Hathaway
  • 1942 : Au pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall et A. Edward Sutherland
  • 1943 : La dangereuse aventure (No Time for Love) de Mitchell Leisen
  • 1951 : Bomba contre les chasseurs de lions (The Lion Hunters) de Ford Beebe
  • 1951 : Bride of the Gorilla de Curt Siodmak
  • 1952 : African Treasure de Ford Beebe
  • 1952 : Le Trésor des Caraïbes de Edward Ludwig
  • 1952 : Androclès et le Lion de Chester Erskine et Nicholas Ray
  • 1952 : La Cité sous la mer de Budd Boetticher
  • 1953 : Complot dans la jungle (The Royal African Rifles) de Lesley Selander
  • 1954 : Les Gladiateurs (Demetrius and the Gladiators) de Delmer Daves
  • 1954 : Jungle Man-Eaters de Lee Sholem
  • 1954 : La Sirène de Bâton Rouge (The Gambler from Natchez) de Henry Levin
  • 1954 : Jungle Gents de Edward Bernds
  • 1954 : Le calice d’argent (The Silver Chalice) de Victor Saville
  • 1955 : Le fils de Sindbad (The Son of Sindbad) de Ted Tetzlaff
  • 1955 : Burûba de Shigeyoshi Suzuki
  • 1956 : Les Dix Commandements (The Ten Commandments) de Cecil B. DeMille
  • 1958 : Le Combat mortel de Tarzan (Tarzan’s Fight for Life) de H. Bruce Humberstone
  • 1958 : Les Boucaniers (The Buccaneer) d’Anthony Quinn
  • 1959 : La Gloire et la Peur (Pork Chop Hill) de Lewis Milestone
  • 1960 : Panique à bord (The Last Voyage) d’Andrew L. Stone
  • 1960 : Spartacus de Stanley Kubrick
  • 1960 : Le Sergent noir (Sergent Rutledge) de John Ford
  • 1961 : Au péril de sa vie (The sins of Rachel Cade) de Gordon Douglas
  • 1961 : Les Deux Cavaliers (Two Rode Together) de John Ford
  • 1962 : L’Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) de John Ford
  • 1963 : Le défi de Tarzan (Tarzan’s Three Challenges) de Robert Day
  • 1965 : Genghis Khan d’Henry Levin
  • 1966 : Frontière chinoise (7 Women) de John Ford
  • 1966 : Les Professionnels (The Professionals) de Richard Brooks
  • 1968 : Black Jesus (Seduto alla sua destra) de Valerio Zurlini
  • 1968 : Shalako de Edward Dmytryk
  • 1969 : Che ! de Richard Fleischer
  • 1969 : Il était une fois dans l’Ouest (C’era una volta il West) de Sergio Leone
  • 1969 : Trinita va tout casser : La colline des bottes (La collina degli stivali) de  Giuseppe Colizzi
  • 1970 : Ciakmull, le bâtard de Dodge City (Ciakmull – L’uomo della vendetta) d’Enzo Barboni
  • 1970 : Les Dynamiteros (The Deserter) de Burt Kennedy
  • 1971 : Scipion, dit aussi l’Africain (Scipione detto anche l’africano) de Luigi Magni
  • 1971 : The Gatling Gun de Robert Gordon
  • 1971 : The Last Rebel de Larry G. Spangler
  • 1972 : Passeport pour deux tueurs (La mala ordina) de Fernando Di Leo
  • 1972 : La Poursuite sauvage (The Revengers) de Daniel Mann
  • 1975 : Ursula l’anti-gang (Colpo in canna) de Fernando Di Leo
  • 1975 : Trinita, nous voilà ! (Noi non siamo angeli) de Gianfranco Parolini
  • 1975 : Le Faucon blanc (Winterhawk) de Charles B. Pierce
  • 1976 : Keoma de Enzo G. Castellari
  • 1977 : Cuibul salamandrelor de Mircea Dragan
  • 1977 : L’Horrible Invasion (Kingdom of the Spiders) de John “Bud” Cardos
  • 1979 : Nom de code : Jaguar (Jaguar Lives!) d’Ernest Pintoff
  • 1979 : Ravagers de Richard Compton
  • 1980 : Cuba Crossing de Chuck Workman
  • 1981 : Scream de Byron Quisenberry
  • 1983 : Vigilante, justice sans sommation (Vigilante) de William Lustig
  • 1983 : Le Retour de l’étalon noir (The Black Stallion Returns) de Robert Dalva
  • 1983 : Safari Cannibal (Horror Cannibal) de Alan Birkinshaw
  • 1983 : Angkor de Lek Kitaparaporn
  • 1984 : La Race des violents (Razza violenta) de Fernando Di Leo
  • 1984 : L’ultimo Guerriero de Romolo Guerrieri
  • 1984 : Les guerriers de la jungle (Euer Weg führt durch die Hölle) de Ernst Ritter von Theumer et Billy Fine
  • 1984 : Cotton Club de Francis Ford Coppola
  • 1985 : Lust in the Dust de Paul Bartel
  • 1987 : Colère en Louisiane de Volker Schlöndorff (téléfilm exploité en salles)
  • 1992 : Storyville de Mark Frost
  • 1993 : La Revanche de Jesse Lee (Posse) de Mario Van Peebles
  • 1995 : Mort ou vif – Duels à rédemption (The Quick and the Dead) de Sam Raimi
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