William Lustig

Réalisateur, Producteur, Scénariste
Maniac Cop de William Lustig, en blu-ray chez Carlotta

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 1 février 1955, Bronx, New-York (Etats-Unis)
  • Crédit visuel : Photo bandeau : Maniac Cop © 1988 SHAPIRO GLICKENHAUS ENTERTAINMENT. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Cinéaste culte dans la veine d’Abel Ferrara, William Lustig est le seigneur des bas-fonds new-yorkais des années 80, réalisateur du nauséeux Maniac, de Vigilante et Maniac Cop

Fils de New York, âme errante du Bronx, William Lustig a grandi dans les quartiers où le cinéma de genre pullulait. Il se bâtit une cinéphilie à la fin des années 60 et au début des années 70, construite sur un parterre d’œuvres trash et subversives, avant de devenir assistant réalisateur et de commencer à la réalisation en tournant deux pornos sous le pseudo de Billy Bagg.

William Lustig réalise Maniac, un monument au glauque

En 1980, il connaît un succès mondial retentissant avec Maniac, miroir oppressant d’un New York glauque, avec l’incroyable Joe Spinnel en sociopathe. Le film aux scènes gore particulièrement éprouvantes, signées Tom Savini, est tantôt classé X ou interdit aux moins de 18 ans. En VHS, alors en pleine émergence, c’est un véritable triomphe qui l’attend, notamment en France où il incorpore la collection René Chateau – Les films que vous ne verrez jamais à la télévision.

Engeance dégénérée d’une ville déliquescente, en proie à la délinquance et au meurtre, Maniac est suivi par d’autres films de genre qui trouveront un certain écho auprès des amateurs de cinéma urbain sombre, typique de la décennie, et que développa parallèlement Abel Ferrara dans des films comme Driller Killer, L’ange de la vengeance ou New York deux heures du matin. Avec Vigilante, Lustig se lance dans le thriller social de vengeance (1983). Avec la trilogie des Maniac Cop, il s’amuse à mélanger les genres et dirige notamment Bruce Campbell, sorti du succès des deux premiers Evil Dead.

Maniac, l'affiche du film de 1980

© 1980 Magnum Motion Pictures Inc. – William Lustig Tous droits réservés.

Lustig en perte de vitesse

Alors que la production horrifique déserte les salles, Lustig s’éloigne de nos grands écrans, avec des productions mineures qui cassent l’image du cinéaste incontournable qu’il avait construit avec le monument au glauque Maniac. Si Psycho Killer est un succès aux USA et donnera naissance à trois suites avec Leo Rossi, la France ne le découvrira qu’en location, en VHS. Son dernier film, en 1996, Uncle Sam, est une violente satire qui laissera peu de traces, avec une sortie de DTV peu concluante.

On notera qu’en 1991, William Lustig travaillait à la réalisation de True Romance. Une complicité était née avec la future star Quentin Tarantino, alors scénariste du film que Tony Scott réalisera en raison d’un désaccord artistique avec le réalisateur de Reservoir Dogs.

Il arrête alors la réalisation pour se tourner vers la production de documentaires et de bonus pour l’éditeur Anchor Bay, au tout début du support du successeur de la VHS. Au milieu des années 2000, il lance sa propre maison d’éditions, Blue Underground que les amateurs de cinéma de genre connaissent bien pour son attachement au catalogue culte des années 70 et 80.

Filmographie (réalisation) :

1977 Hot Honey (porno, tourné sous le pseudo Billy Bagg)
1978 The Violation of Claudia (porno, tourné sous le pseudo Billy Bagg)
1980 Maniac
1983 Vigilante (Street Gang)
1988 Maniac Cop
1989 Hit List
1989 Psycho Killer (Relentless)
1990 Maniac Cop 2
1993 Maniac Cop 3 (Maniac Cop 3 : Badge of silence)
1995 The Expert
1996 Uncle Sam

Frédéric Mignard

Pshycholkiller, le mutilateur de Wiliam Lustig, affiche

© 1989 Out of the Dark Productions Inc

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