Kevin Costner et sa masculinité tranquille est l’une des stars des décennies 80-90, un auteur féru de western, de liberté, et de droits pour les Indiens.
Kevin Costner est devenu une star mondiale grâce à une série de succès impressionnants entre 1987 et 1992. Il est notamment le réalisateur de Danse aves les loups, western qui épouse le point de vue des Indiens qui décrocha 12 nominations aux Oscars, en 1991. Le chef d’œuvre repart avec 7 prix exceptionnels dont les Oscars du Meilleur film et Meilleur réalisateur.
Après une série de divertissements oubliables (Malibu Hot Summer, Les croques morts en folie de Ron Howard, Une Bringue d’enfer de Kevin Reynolds), entre 1981 et 1985, Kevin Costner abandonne vite ses études de marketing pour le cinéma qu’il aborde tardivement, aux alentours de ses 25 ans. Pour ce fils d’ouvrier d’origine allemande, irlandaise et même cherokee, les opportunités se multiplient. Il figure notamment dans Les copains d’abord, classique de Lawrence Kasdan, mais ses scènes sont coupées au montage. On le voit également dans Le dernier testament en 1983.
1985 : Kevin Costner révélé par un… western
La carrière de Kevin Costner prend vraiment son envol en 1985 avec le succès de Silverado, un western, son genre phare, réalisé à nouveau par Lawrence Kasdan. Alors que le genre est moribond, Silverado s’impose au box-office, grâce à des critiques enthousiastes.
Affiche ARP 1991
Costner enchaîne chez John Badham (Le prix de l’exploit), apparaît dans un épisode de l’anthologie horrifique de Steven Spielberg, Histoires fantastiques, qui est exploitée au cinéma, avec succès, et surtout Les Incorruptibles de Brian De Palma. Il y incarne un certain Eliot Ness. Rôle culte pour film virtuose. Kevin Costner explose. Dans le polar d’espionnage de Roger Donaldson Sens unique, la même année, ou les films sur fond sportif pour public américain Duo à trois de Ron Shelton et Jusqu’au bout du rêve de Phil Alden Robinson, Kevin Costner impose une masculinité tranquille, et une maturité bienvenue à une époque où le box-office américain se partage entre le cinéma adolescent de Tom Cruise ou les superproductions musclées avec Sylvester Stallone.
Davantage dans la lignée de Clint Eastwood dont il porte de nombreuses valeurs, Kevin Costner oublie vite l’échec de Vengeance de Tony Scott (1990), avec sa première réalisation Danse avec les loups, dont le phénomène se déclinera en salle à travers deux montages (181 minutes ou 236 minutes pour le Director’s Cut).
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Kevin Costner entre un peu plus dans la légende avec Robin des Bois prince des voleurs, mis en scène par son pote Kevin Reynolds. Le divertissement estival est à la hauteur de sa célébrité. JFK est un biopic à Oscars signé Oliver Stone qui lui sied bien. Il apparaît dans le documentaire musical à succès de la star musicale la plus importante de son époque, In Bed With Madonna, et tourne également avec Whitney Houston dans le mythique Bodyguard. Un triomphe au box-office en 1992.
La chute inexorable de Kevin Costner
Son film avec Clint Eastwood, Un monde parfait, pour Warner, déçoit vraiment aux USA, mais trouvera au moins en Europe et en France, un succès épatant. Malheureusement, l’échec américain marque le début d’une chute inexorable. Le nom de Kevin Costner va devenir associé à des westerns ou blockbusters longs de 3h aux budgets démesurés, et aux recettes catastrophiques : Wyatt Earp de Kasdan (1994) qui lui vaut une nomination aux Razzies, Waterworld de Kevin Reynolds, et Postman, sa seconde réalisation, un film de S.F. postapocalyptique, l’enterrent littéralement. En tant que cinéaste, Open Range (2003) et Horizon : une saga américaine chapitre 1 (2024), marqueront son retour au western démesuré. Le premier fonctionne bien (58M$, au USA), le second vire à l’accident industriel, une fois de plus.
Dans les années 90, dans l’adversité, Costner revient au film sportif avec Tin Cup de Ron Shelman (un succès) et Pour l’amour du jeu de Sam Raimi (un bide). Il tourne avec un enfant (A chacun sa guerre, de Jon Avent, en 1994), une comédie romantique à succès pour ces dames (Une bouteille à la mer, avec Robin Wright et Paul Newman), mais la star incontournable n’est plus.
Des années 2000 exécrables
Les apparitions ultérieures de Kevin Costner se résumeront à des bides (13 jours de Donaldson, Destination Graceland, Swing Vote…) et d’innombrables navets : Apparitions, Mr. Brooks, 3 Days to Kill de McG pour Luc Besson, Criminal : Un espion dans la tête.
Les succès sont maigres. Coast Guards d’Andrew Davis, thriller marin, marche un peu ; Man of Steel n’est pas le Superman que le monde attendait malgré la présence de Zack Snyder derrière la caméra, mais il décroche un petit rôle dans le film à Oscars Les Figures de l’ombre qui cartonne au B.O. américain, avec 169M$ de recettes.
En 2018, Kevin Costner connaît une résurrection inespérée grâce au média des has-been, la télévision. Il est la star de Yellowstone, soap terreux en 5 saisons qui tourne au phénomène aux USA. L’acteur reçoit même un Golden Globe pour son interprétation en 2023. L’engouement autour de Costner est tel que Warner cède et produit pour plus de 100 millions de dollars sa nouvelle épopée du Far West, Horizon, en quatre parties.
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Filmographies de Kevin Coster
(Réalisateur, longs métrages)
- 1990 : Danse avec les loups (Dances with Wolves)
- 1997 : Postman (The Postman)
- 2003 : Open Range
- 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 (Horizon: An American Saga – Chapter 1)
- 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 2 (Horizon: An American Saga – Chapter 2)
(Acteur, longs métrages)
- 1981 : Malibu Hot Summer (Sizzle Beach, U.S.A.) de Richard Brander
- 1982 : Les Croque-morts en folie (Night Shift) de Ron Howard
- 1982 : Frances de Graeme Clifford : Luther, l’homme de l’allée (non crédité)
- 1982 : Chasing Dreams de Therese Conte et Sean Roche
- 1983 : Ces enfants sont à moi ! (Table for Five) de Robert Lieberman
- 1983 : Stacy’s Knights de Jim Wilson
- 1983 : Les Copains d’abord (The Big Chill) de Lawrence Kasdan : Alex (scènes coupées)
- 1983 : Le Dernier Testament (Testament) de Lynne Littman
- 1984 : Shadows Run Black de Howard Heard
- 1985 : Une bringue d’enfer (Fandango) de Kevin Reynolds
- 1985 : Silverado de Lawrence Kasdan
- 1985 : Le Prix de l’exploit (American Flyers) de John Badham
- 1985 : Histoires fantastiques (Amazing Stories) de Steven Spielberg
- 1987 : Les Incorruptibles (The Untouchables) de Brian De Palma
- 1987 : Sens unique (No Way Out) de Roger Donaldson
- 1988 : Duo à trois (Bull Durham) de Ron Shelton
- 1989 : Jusqu’au bout du rêve (Field of Dreams) de Phil Alden Robinson
- 1989 : Le Marchand d’armes (The Gunrunner) de Nardo Castillo
- 1990 : Vengeance (Revenge) de Tony Scott
© Warner Bros Entertainment
- 1990 : Danse avec les loups (Dances with Wolves) de Kevin Costner
- 1991 : Robin des Bois, prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves) de Kevin Reynolds
- 1991 : JFK d’Oliver Stone
- 1991 : In Bed with Madonna (Madonna: Truth or Dare) d’Alek Keshishian
- 1992 : Bodyguard de Mick Jackson
- 1993 : Un monde parfait (A Perfect World) de Clint Eastwood
- 1994 : Wyatt Earp de Lawrence Kasdan
- 1994 : A Century of Cinema de Caroline Thomas
- 1994 : À chacun sa guerre (The War) de Jon Avnet
- 1995 : Waterworld de Kevin Reynolds
- 1996 : Tin Cup de Ron Shelton
- 1997 : Postman de Kevin Costner
- 1998 : Une bouteille à la mer (Message in a Bottle) de Luis Mandoki
- 1999 : Pour l’amour du jeu (For Love of the Game) de Sam Raimi
- 1999 : Les Adversaires (Play It to the Bone) de Ron Shelton
- 2000 : Treize Jours (Thirteen Days) de Roger Donaldson
- 2001 : Destination: Graceland (3000 Miles to Graceland) de Demian Lichtenstein : Murphy
- 2002 : Apparitions (Dragonfly) de Tom Shadyac
- 2003 : Open Range de lui-même
- 2005 : Les Bienfaits de la colère (The Upside of Anger) de Mike Binder
- 2006 : La rumeur court… (Rumor Has It…) de Rob Reiner
- 2006 : Coast Guards (The Guardian) d’Andrew Davis
- 2007 : Mr. Brooks de Bruce A. Evans
- 2008 : Swing Vote : La Voix du cœur (Swing Vote) de Joshua Michael Stern
- 2009 : Instinct de survie (The New Daughter) de Luis Berdejo
- 2011 : The Company Men de John Wells : Jack Dolan
- 2013 : Man of Steel de Zack Snyder
- 2013 : The Ryan Initiative (Jack Ryan: Shadow Recruit) de Kenneth Branagh
- 2014 : 3 Days to Kill de McG
- 2014 : Le Pari (Draft Day) d’Ivan Reitman
- 2014 : Black or White de Mike Binder
- 2015 : McFarland de Niki Caro
- 2016 : Batman v Superman : L’Aube de la justice de Zack Snyder
- 2016 : Criminal : Un espion dans la tête (Criminal) d’Ariel Vromen
- 2017 : Les Figures de l’ombre (Hidden Figures) de Theodore Melfi
- 2017 : Le Grand Jeu (Molly’s Game) d’Aaron Sorkin
- 2019 : The Highwaymen de John Lee Hancock
- 2020 : L’Un des nôtres (Let Him Go) de Thomas Bezucha
- 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 1 (Horizon: An American Saga – Chapter 1) de lui-même
- 2024 : Horizon : Une saga américaine, chapitre 2 (Horizon: An American Saga – Chapter 2) de lui-même
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