Ci-dessus : Jean-Pierre Darroussin dans Les Eblouis de Sara Suco. Photo : Christophe Brachet
Ci-dessus : Jean-Pierre Darroussin dans Les Eblouis de Sara Suco. Photo : Christophe Brachet
Formé au cours Florent, à l’école de la rue Blanche et au Conservatoire, Jean-Pierre Darroussin débute au cinéma dans Psy (1980) de Philippe de Broca, avant de collaborer avec son complice Robert Guédiguian. Les petits rôles s’enchaînent au cours de la décennie, pour Lautner, Blier ou Deray.
Jean-Marie Poiré lui donne un emploi plus étoffé dans Mes meilleurs copains (1989) mais c’est avec les films de Cédric Klapisch que Jean-Pierre Darroussin trouve la notoriété : il est nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle pour Cuisine et dépendances (1993), avant de gagner le trophée avec Un air de famille (1996). Ce succès de deux films dont le scénario et les dialogues sont dus à Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri est combiné à celui de Marius et Jeannette (Guédiguian, 1997), pour lequel il est également nommé aux César. Jean-Pierre Darroussin accède alors aux premiers rôles, et obtient une première nomination au César du meilleur acteur pour Le poulpe (1998) de Guillaume Nicloux.
Valeur sûre du cinéma français des années 2000, Darroussin tourne plus d’une trentaine de films au cours de cette décennie. S’il reste fidèle à Robert Guédiguian, de Marie-Jo et ses deux amours (2001) à L’armée du crime (2009), il est tout aussi à l’aise en psychanalyste dans la fantaisie décalée Ça ira mieux demain (2000) de Jeanne Labrune, ou en cadre supérieur dans le glaçant Rien de personnel (2009) de Mathias Gokalp. Il trouve aussi de vrais succès populaires avec Le cœur des hommes (2002) de Marc Esposito ou Dialogue avec mon jardinier (2007) de Jean Becker, qui lui vaut une seconde nomination au César du meilleur acteur. Il faut aussi redécouvrir Le pressentiment (2006), dont il assure également la réalisation.
Dans les années 2010, Jean-Pierre Darroussin est tout autant présent au cinéma mais les bons rôles se font plus rares, à l’exception de ceux joués pour Guédiguian, des Neiges du Kilimandjaro (2011) à Gloria Mundi (2019), en passant par La villa (2017). On l’apprécie aussi dans l’ambitieux De bon matin (2011) de Jean-Marc Moutout. Jean-Pierre Darroussin est par ailleurs présent dans des téléfilms et poursuit un parcours théâtral de qualité, honoré par quatre nominations aux Molière dont celle du comédien pour Arts de Yasmina Reza (2018).
Titres
Notes
Comédie dramatique
Drame, Historique
Comédie dramatique