Actrice française, Fiona Gélin est née en 1962 à Boulogne-Billancourt des amours de l’acteur Daniel Gélin et de Sylvie Hirsch. Elle est donc la demi-soeur de Maria Schneider, morte en 2011, et la sœur de Xavier Gélin, décédé en 1999, et de Manuel Gélin. Le scénariste et producteur Hugo Gélin est son neveu
Espoir déçu des années 80, Fiona Gélin n’aura pas eu la carrière de son illustre père. Elle grandit dans le milieu du cinéma et, toute jeune, écume les plateaux de tournage, fréquente la bande de la Guéville avant de devenir elle-même actrice dans les années 80.
A l’âge de 19 ans, la voilà chez Claude Confortès dans Le Roi des cons, un succès avec Francis Perrin. Un rôle déshabillé dans Le Grand Carnaval lui vaut de rebondir. Le film d’Arcady lui permet d’être employée par Alain Jessua dans la comédie fantastique Frankenstein 90, avec Eddy Mitchell et Jean Rochefort. Le résultat peu probant lui vaut de perdre sa place au générique d’Adieu Blaireau. Les photos de nu dans Lui, en 1984, photographiée par Mireille Darc qui devient son amie, sont autant d’obstacles à sa réussite au cinéma.
La jeune vingtenaire qui rêve de jouer avec Zulawski et Doillon tourne toutefois dans Escalier C de Jean-Charles Tacchella, au milieu d’un casting de jeunes premiers des années 80 (Robin Renucci, Jean-Pierre Bacri, Jacques Bonnaffé, Catherine Leprince, Catherine Frot…).
En 1985, Fiona Gélin devient l’égérie d’Alain Delon le temps d’un film, Parole de flic, dans lequel elle incarne une jeune policière. Le succès est inespéré dans la carrière de la jeune femme qui ne retrouvera plus un tel écho. Le film érotique d’Aldo Lado, Scirocco, est un bide estival, Septième Ciel, le NRJ movie, passe totalement inaperçu et reste encore dans les esprits pour des scènes de nu qui lui valent encore la couverture de Lui Magazine. En 1987, Fiona Gélin est dans le thriller nanardesque Les nouveaux tricheurs de Michaël Schock, un flop. Le sex-symbol Fiona Gélin est toutefois dans Tant qu’il y aura des femmes, de Didier Kaminka. La comédie avec Roland Giraud est un petit succès au box-office, mais le casting féminin (Fanny Cottençon, Marianne Basler) n’en ressort pas grandi. Néanmoins, c’est l’ultime succès de Fiona Gélin au cinéma que l’on verra surtout à la télévision dans les années 90 et 2000, malgré une tentative de retour au cinéma dans le film d’exploit sportif Pushing the Limits de Thierry Donard qui passe relativement inaperçu en 1994. Elle connaît aussi le plaisir des planches dans les années 2000-2020, avec un One Woman-Show, en 2020, avec Re-belle.
Malheureusement, la jeune figurante de Mayerling, de Terence Young (1968), qui n’a alors que 4 ans, voit sa carrière compromise. Des problèmes récurrents d’alcoolisme, de drogue, et des soucis psychiatriques, lui valent de perdre sa place au cinéma. La vie de Fiona Gélin devient davantage tragique et sa carrière balbutie. La santé lui manque avec un arrêt cardiaque alors qu’elle n’a que 61 ans, mais aussi des problèmes d’argent.
Fiona Gélin revient de temps à autres avec de nouveaux projets, des autobiographies (Retour d’errance, en 2003), de la musique Fiona Gélin est effectivement chanteuse et sort en 2009 l’album Passeport).
Au cinéma, Fiona Gélin est absente depuis Dieu que les femmes sont amoureuses, comédie de Magali Clément, avec Catherine Jacob, sorti en juin 1994.
Filmographie de Fiona Gélin
Actrice, longs métrages
- 1968 : Mayerling de Terence Young
- 1981 : Le Roi des cons de Claude Confortès
- 1983 : Le Grand carnaval d’Alexandre Arcady
- 1984 : La Dernière escale (inachevé) d’Ali Borghini
- 1984 : Frankenstein 90 d’Alain Jessua
- 1984 : Escalier C de Jean-Charles Tacchella
- 1985 : Parole de flic de José Pinheiro
- 1987 : Scirocco d’Aldo Lado
- 1987 : Septième Ciel de Jean-Louis Daniel
- 1987 : Les Nouveaux tricheurs de Michaël Schock
- 1987 : Tant qu’il y aura des femmes, de Didier Kaminka
- 1994 : Pushing the Limits de Thierry Donard
- 1994 : Dieu que les femmes sont amoureuses de Magali Clément