Roland Giraud appartient au patrimoine de la comédie française.
Après des cours de théâtre dans les années 60, il entre dans la troupe de Coluche, au Café de la Gare, et se rapproche du Splendid dans les années 70.
Son premier rôle de cinéma important, il l’obtient dans la comédie en costumes Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine de Coluche (1977).
Né pour faire rire
Il va alors poursuivre une carrière de comique avec une vingtaine de rôles plus ou moins importants dans Le roi des cons, Le maître d’école, Elle voit des nains partout, Papy fait de la résistance, Signes extérieur de richesse ou encore Tranches de vie.
Ses deux films pivots : Vive les femmes ! Trois hommes et un couffin
Deux films accélèrent considérablement sa carrière : Vive les femmes ! de Claude Confortès, dont il est l’acteur masculin principal. L’adaptation de Reiser dépasse les deux millions d’entrées. Mais c’est surtout Trois hommes et un couffin, qui fait de lui une vedette des années 80. Cette comédie sociétale vire au phénomène de société et finit sa carrière au-dessus des 10 millions d’entrées, malgré une absence de casting bankable. Le film Coline Serreau, sorti en 1985, met également en scène Michel Boujenah et André Dussolier dans les deux autres rôles paternels.
Un acteur bankable
Pour Giraud, plus rien ne sera comme avant et désormais les films se montent sur son seul nom : Tant qu’il y aura des femmes de Didier Kaminka, Le Complexe du Kangourou de Pierre Jolivet, L’invité surprise et La vie dissolue de Gérard Floque, de George Lautner, Sans peur et sans reproche de Gérard Jugnot. A l’aube des années 90, ses rôles deviennent moins nombreux à l’écran et il tourne de très mauvais films chez Christian Gion (Le provincial, Sup de Fric).
Quelques essais dans d’autres genres
Alors qu’il s’était essayé au polar (Cross, avec Michel Sardou, 1987) et un cinéma d’auteur plus abouti (Vaudeville et Corentin ou les infortunes conjugales de Jean Marbœuf), sa carrière décline considérablement pendant les années 90 où la télévision prend le relais comme gagne-pain. Ses apparitions dans Quatre garçons plein d’avenir de Jean-Paul Lilienfeld et Bon plan de Jérôme Lévy, sont oubliées.
La suite de Trois hommes et un couffin, 18 ans après, vire au vinaigre, en 2003. Et il ne connaîtra plus le succès sur le grand écran qu’en 2013 avec La cage dorée de Ruben Alves, et surtout, en 2018, avec Les vieux fourneaux de Christophe Duthuron. Une belle revanche.
Comédien de théâtre, il n’a pas déserté les planches durant les années 90 et 2000, malgré le drame qui frappa sa famille, à savoir l’assassinat de sa fille en 2004, qui bouleversera son existence.
Filmographie de Roland Giraud
(Acteur, longs métrages)
- 1974 : Bons baisers… à lundi de Michel Audiard
- 1974 : Le Führer en folie de Philippe Clair
- 1977 : Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine de Coluche
- 1977 : Le beaujolais nouveau est arrivé de Jean-Luc Voulfow
- 1978 : Le Pion de Christian Gion
- 1978 : Les héros n’ont pas froid aux oreilles de Charles Nemes
- 1979 : Et la tendresse ? Bordel ! de Patrick Schulmann
- 1979 : Vas-y maman de Nicole de Buron
- 1979 : Les bronzés font du ski de Patrice Leconte
- 1980 : Clara et les chics types de Jacques Monnet
- 1981 : Le Roi des cons de Francis Perrin
- 1981 : Une affaire d’hommes de Nicolas Ribowski
- 1981 : Le Maître d’école de Claude Berri
- 1982 : Elle voit des nains partout ! de Jean-Claude Sussfeld
- 1983 : Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré
- 1983 : Attention ! Une femme peut en cacher une autre de Georges Lautner
- 1983 : Signes extérieurs de richesse de Jacques Monnet
- 1983 : Vive les femmes de Claude Confortès
- 984 : À nous les garçons de Michel Lang
- 1984 : Liberté, égalité, choucroute de Jean Yanne
- 1985 : Tranches de vie de François Leterrier
- 1985 : Trois hommes et un couffin de Coline Serreau
- 1985 : Vaudeville de Jean Marbœuf
- 1986 : Le Complexe du kangourou de Pierre Jolivet
- 1986 : Paulette, la pauvre petite milliardaire de Claude Confortès
- 1986 : Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré
- 1987 : Tant qu’il y aura des femmes de Didier Kaminka
- 1987 : Cross de Philippe Setbon
- 1987 : Promis…juré ! de Jacques Monnet
- 1987 : La Petite Allumeuse de Danièle Dubroux
- 1987 : La Vie dissolue de Gérard Floque de Georges Lautner
- 1987 : Corentin, ou Les infortunes conjugales de Jean Marbœuf
- 1988 : L’Invité surprise de Georges Lautner
- 1988 : Sans peur et sans reproche de Gérard Jugnot
- 1989 : Les cigognes n’en font qu’à leur tête de Didier Kaminka
- 1989 : Périgord noir de Nicolas Ribowski
- 1990 : Mister Frost de Philippe Setbon
- 1990 : Le Provincial de Christian Gion
- 1991 : Simple Mortel de Pierre Jolivet
- 1991 : Les Secrets professionnels du docteur Apfelglück de Thierry Lhermitte, Alessandro Capone, Hervé Palud et
- Stéphane Clavier
- 1992 : Sup de fric de Christian Gion
- 1992 : La Chambre 108 de Daniel Moosmann
- 1994 : Je t’aime quand même de Nina Companeez
- 1997 : Quatre Garçons pleins d’avenir de Jean-Paul Lilienfeld
- 2000 : Bon plan de Jérôme Lévy
- 2003 : 18 Ans après de Coline Serreau
- 2009 : De l’autre côté du lit de Pascale Pouzadoux
- 2010 : L’Italien d’Olivier Baroux
- 2011 : Beur sur la ville de Djamel Bensalah
- 2013 : La Cage dorée de Ruben Alves
- 2017 : La Deuxième Étoile de Lucien Jean-Baptiste
- 2018 : Les Vieux Fourneaux de Christophe Duthuron