Daniel Gélin

Acteur, Réalisateur, Scénariste
Affiche d'Edouard et Caroline de Jacques Becker

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 19 mai 1921 à Angers (France)
  • Date de décès : 29 novembre 2002 à Paris (Angers)
  • Crédit visuel : © 1950. Union Générale Cinématographique (UGC), CICC Films Borderie. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Daniel Gélin fut une vedette populaire du cinéma français, dont la carrière s’est déroulée sur six décennies. Il a trouvé ses meilleurs rôles avec Jacques Becker et Max Ophuls dans les années 50.

Formé au cours Simon et au Conservatoire, Daniel Gélin connaît un brillant parcours théâtral, des Fourberies de Scapin mis en scène par André Barsacq au Théâtre de l’Atelier (1941), au Bonheur à Romorantin de Jean-Claude Brisville mis en scène par Jean-Luc Tardieu à Espace 44 Nantes (1997).

Un acteur brillant pour Jacques Becker et Max Ophuls

Il débute au cinéma en 1940 et tient des petits rôles pendant plusieurs années, inspecteur dans L’assassin habite au 21 (1942) de Henri-Georges Clouzot, poinçonneur dans Les petites du quai aux fleurs (1943) de Marc Allégret, surveillant dans Martin Roumagnac (1946) de Georges Lacombe, ou militaire dans Le paradis des pilotes perdus (1948) de Georges Lampin. Le succès critique et public de Rendez-vous de juillet (1949) de Jacques Becker, qui révèle une nouvelle génération d’acteurs, confère à Daniel Gélin le statut de vedette.

Becker le dirige à nouveau dans deux exquises comédies romantiques, Édouard et Caroline (1950) et Rue de l’Estrapade (1952), dans lesquelles il a pour partenaire Anne Vernon. Un autre cinéaste met en valeur son talent : Max Ophuls. Dans La ronde (1950), Daniel Gélin est le jeune homme de bonne famille, qui séduit la femme de chambre mais s’avère impuissant avec la femme mariée ; et dans le segment « Le modèle » du Plaisir, il joue le jeune peintre passant du bonheur au drame conjugal. Deux cinéastes étrangers font également appel à Gélin. Luigi Zampa en fait le partenaire de Gina Lollobrigida dans La belle Romaine (1954), d’après Moravia, quand Alfred Hitchcock lui fait jouer l’espion assassiné dans L’homme qui en savait trop (1956), aux côtés de James Stewart et Doris Day.

Daniel Gélin tourne une trentaine d’autres films au cours de la décennie. Partenaire de Michèle Morgan dans La minute de vérité (1952) de Jean Delannoy, de Françoise Arnoul dans Les amants du Tage (1955) de Henri Verneuil, de Dany Robin dans Paris canaille (1956) de Pierre Gaspard-Huit, de Brigitte Bardot dans Effeuillant la marguerite (1956) de Marc Allégret, ou de Danielle Darrieux dans Retour de manivelle (1957) de Denys de La Patellière, il campe Bonaparte dans le Napoléon (1955) de Sacha Guitry et se joint à la distribution du Testament d’Orphée (1959) de Jean Cocteau.

Daniel Gélin, de Duras à Chatiliez

L’acteur surfe aussi sur la Nouvelle Vague en étant à l’affiche de La morte-saison des amours (1960) et Vacances portugaises (1963) de Pierre Kast, ainsi que La proie pour l’ombre (1960) d’Alexandre Astruc. On le voit dans une trentaine d’autres œuvres des années 60, mais davantage dans des seconds rôles, comme avec Compartiments tueurs (1965) de Costa-Gavras ou La ligne de démarcation (1966) de Claude Chabrol. Les cinéastes qui le dirigent sont en outre très différents, du boulevardier Robert Thomas (La bonne soupe, 1964) à Marguerite Duras (Détruire, dit-elle, 1969).

Daniel Gélin connaît un regain de popularité avec la série télévisée Les saintes chéries, et sera présent au cinéma jusqu’en 1997. De cette dernière période, on se souvient surtout de l’époux de Lea Massari dans le sulfureux Le souffle au cœur (1971) de Louis Malle, et du docteur Mavial, victime de la vengeance de sa maîtresse dans La vie est un long fleuve tranquille (1988) d’Étienne Chatiliez. L’acteur est aussi au générique d’autres réussites comme Nous irons tous au paradis (1977) d’Yves Robert, La nuit de Varennes (1982) d’Ettore Scola, Les enfants (1985) de Marguerite Duras ou La cité de la peur (1994) d’Alain Berbérian.

Daniel Gélin qui est aussi l’auteur de recueils de poésie fut notamment l’époux de l’actrice et productrice Danièle Delorme (1926-2015) ; le père des acteurs Xavier Gélin (1946-1999), Manuel Gélin, Fiona Gélin et Maria Schneider (1952-2011) ; et le grand-père du réalisateur Hugo Gélin.

Gérard Crespo

Filmographie (réalisateur)

1952 : Les Dents longues

Filmographie

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