Réalisateur, scénariste, assistant et superviseur italien, Emilio Miraglia est né en 1924 à Casarano dans les Pouilles italiennes.
Emilio Miraglia, un homme de l’ombre durant vingt ans
L’artiste débute dans les années 50 comme superviseur de scénario sur une dizaine de productions comme des films de Totò réalisés par Steno et Mario Monicelli. On peut le retrouver aussi sur la coproduction franco-italienne Fripouillard et Cie (Steno, 1959) qui permet de réunir à l’écran Totò et Louis de Funès. A partir des années 60, Emilio Miraglia devient un assistant-réalisateur très demandé. Il assiste notamment Vittorio Cottafavi sur La vengeance d’Hercule (1960), Osvaldo Civirani sur Hercule et les fils du soleil (1964), Lucio Fulci sur la comédie Deux dangers publics (1964) avec Franco et Ciccio.
Six films au compteur en tant que réalisateur
Spécialisé dans la confection d’un certain cinéma populaire, Emilio Miraglia décide de se lancer dans la réalisation à partir de 1967. Il tourne ainsi deux films de gangsters avec Henry Silva intitulés La peur aux tripes (1967) et Ce salaud d’inspecteur Sturlingh (1968). Pas vraiment des films marquants. Il enchaîne avec un traditionnel film de casse mené par Walter Pidgeon et Klaus Kinski intitulé Casse au Vatican (1968) qui ne fait pas de miracle non plus.
Après une période de latence, on retrouve Miraglia à la tête d’un western spaghetti peu mémorable ayant pour titre Tire Joe et… amen! (1971). Il faut donc attendre la réalisation de ses deux gialli pour trouver quelque intérêt au cinéaste, même si ses deux productions ne sortent pas franchement du lot. Ainsi, il donne dans le thriller sadomasochiste avec L’appel de la chair (1971) mené par Anthony Steffen et parvient à trouver une petite rédemption artistique avec La dame rouge tua 7 fois (1972) qui possède un petit cachet sur le plan esthétique malgré une intrigue tortueuse qui ne tient pas la route.
Rien de bien fameux en tout cas et Emilio Miraglia semble définitivement raccrocher les gants après cette sixième réalisation. Il disparaît totalement des radars pendant une dizaine d’années avant l’annonce de son décès en 1982 à l’âge de 58 ans. L’homme demeure un mystère.