Acteur, producteur et réalisateur américain, Dustin Hoffman se destine à des études médicales lorsqu’il découvre le théâtre et l’art dramatique. Il quitte tout pour suivre les cours de Lee Strasberg à l’Actors Studio où il rencontre Robert Duvall et Gene Hackman avec qui il devient ami.
Une ascension rapide
Il débute sur les planches en 1964 et joue parallèlement dans quelques séries télévisées. Il finit par être repéré par le réalisateur Mike Nichols qui lui propose le rôle du Lauréat (1967). Le film est un triomphe inattendu au point de lui valoir une nomination à l’Oscar du meilleur acteur et de faire de lui une star du jour au lendemain.
Dustin Hoffman consolide sa position en choisissant avec précaution ses films. Il tourne Macadam Cowboy (Schlesinger, 1969) qui lui vaut une nouvelle nomination. Au début des années 70, il participe à des œuvres qui sont devenues des classiques du Nouvel Hollywood comme Little Big Man (Penn, 1970), Les chiens de paille (Peckinpah, 1971), Papillon (Schaffner, 1973), Lenny (Fosse, 1975), Les hommes du président (Pakula, 1975) et Marathon Man (Schlesinger, 1976).
En 1978, il s’essaye à la réalisation avec Le récidiviste, mais doit abandonner au bout de plusieurs jours en laissant la place à son ami Ulu Grosbard. Le long-métrage est un gros échec. Cela est vite oublié grâce à l’impact de Kramer contre Kramer (Benton, 1979) qui lui vaut de décrocher son premier Oscar du meilleur acteur.
Quatre films durant les années 80
Dans les années 80, Dustin Hoffman se fait bien plus rare. Il triomphe à nouveau dans Tootsie (Pollack, 1982), impressionne dans le téléfilm Mort d’un commis voyageur (Schlondorff, 1985), se plante totalement avec Ishtar (May, 1987) et renaît de ses cendres avec son inoubliable prestation d’autiste dans Rain Man (Levinson, 1988) qui lui vaut son deuxième Oscar du meilleur acteur.
Il retrouve un rythme plus conséquent en jouant souvent les seconds rôles voués aux stars. Il est à l’affiche de Family Business (Lumet, 1989), Dick Tracy (Beatty, 1990), Billy Bathgate (Benton, 1991), Hook (Spielberg, 1991) ou encore Héros malgré lui (Frears, 1992).
Après une nouvelle pause, Dustin Hoffman revient en tête d’affiche pour Alerte ! (Petersen, 1995), Mad City (Costa-Gavras, 1997), Des hommes d’influence (Levinson, 1997) et Sphere (Levinson, 1998).
Des années 2000 sous le signe des seconds rôles
Au cours des années 2000, il retrouve plutôt des emplois secondaires dans Neverland (Forster, 2004), J’adore Huckabees (Russell, 2004), Mon beau-père, mes parents et moi (Roach, 2004), Le parfum, histoire d’un meurtrier (Tykwer, 2006), Le merveilleux magasin de Mr. Magorium (Helm, 2007), Last Chance for Love (Hopkins, 2008), Mon beau-père et nous (Weitz, 2010) et The Program (Frears, 2015). Il est également la voix de Shifu dans la saga animée Kung Fu Panda (2008-2016).
A noter qu’il a fini par réaliser un film en entier avec Maggie Smith : Quartet (2012).