Acteur italien, Aldo Giuffrè est né en 1924 à Naples, en Italie méridionale. Dès l’adolescence, le jeune homme est engagé à la radio en tant qu’annonceur, avant d’être embauché par la RAI de Rome. C’est notamment sa voix juvénile qui a annoncé à la radio italienne la fin de la Seconde Guerre mondiale. A la fin du conflit, il rentre à Naples et choisit de se lancer dans la comédie. Dès 1947, il monte sur scène dans sa ville natale et entame également une riche carrière cinématographique en 1948 pour plus d’une centaine de titres étalés jusqu’en 2004 lorsqu’il prend sa retraite.
Ainsi, on a pu apprécier son talent dans Naples millionnaire (Eduardo De Filippo, 1950), Gendarmes et voleurs (Mario Monicelli et Steno, 1951), Ces demoiselles du téléphone (Gianni Franciolini, 1955), Profession : magliari (Francesco Rosi, 1959). Durant les années 50, l’acteur est donc surtout spécialisé dans la comédie et donne souvent la réplique à la star Totò. Il continue dans la lignée comique avec Le roi des truands (Duilio Coletti, 1961), Hier, aujourd’hui et demain (Vittorio De Sica, 1963) où il donne la réplique à Sophia Loren.
Après plusieurs travaux pour la télévision et quelques comédies avec le duo Franco et Ciccio, il interprète un alcoolique dans le chef d’œuvre du western Le bon, la brute et le truand (Sergio Leone, 1966). Pourtant, seule la comédie semble avoir grâce à ses yeux et il enchaîne les œuvrettes dans ce domaine dont Les proxénètes (Enzo G. Castellari, 1972), 4 ‘zizis’ dans la marine (Mario Amendola, 1974), Ursula l’anti-gang (Fernando Di Leo, 1975). Il joue tout de même dans quelques films plus sérieux comme Les maîtres (Luigi Zampa, 1975).
Mais, la carrière cinéma d’Algo Giuffrè marque le pas dans les années 80 où il n’apparaît plus que sporadiquement et ceci jusqu’à sa retraite en 2004. Le comique décède en 2010 à l’âge de 86 ans d’une péritonite.