Y a-t-il un flic pour sauver le président ? : la critique du film (1991)

Comédie, Parodie | 1h25min
Note de la rédaction :
7/10
7
Affiche de Y a-t-il un flic pour sauver le président

  • Réalisateur : David Zucker
  • Acteurs : George Kennedy, Leslie Nielsen, Richard Griffiths, O.J. Simpson, Priscilla Presley
  • Date de sortie: 11 Sep 1993
  • Année de production : 1991
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : The Naked Gun 2½: The Smell of Fear
  • Titres alternatifs : Mies ja alaston ase 2 1/2 (Finlande), Agárralo como puedas 2 1/2: El aroma del miedo (Espagne), Agafa-ho com puguis 2 1/2 (Espagne), Die nackte Kanone 2 1/2 (Allemagne), Den nakna pistolen 2 ½. Doften av rädsla (Suède), Çıplak Silah 2½: Korkunun Kokusu (Turquie), Aonde É Que Pára a Polícia? Parte 2 1/2: O Aroma do Medo (Portugal), Corra que a Polícia vem Aí 2½ (Brésil), Høj pistolføring 2 1/2: Lovens lange næse (Danemark), Una pallottola spuntata 2½ - L'odore della paura (Italie), Csupasz pisztoly 2 1/2 (Hongrie), La pistola desnuda 2 1/2: El aroma del miedo (Argentine), ¿Y dónde está el policía? Parte 2 y medio (Colombie), Un poliţist cu explozie întârziată 2 1/2 (Roumanie), 裸の銃を持つ男 PART2 1/2 (Japon), Naga broń 2½: Kto obroni prezydenta? (Pologne), Palja relvaga 2 (Estonie), Nuogas ginklas 2½. Baimes kvapas (Lituanie), Goli pištolj 2 (Croatie), Голий пістолет 2 1/2. Запах страху (Ukraine), Голий пістолет 2 1/2 (Ukraine), Gola pistola 2 1/2 (Slovénie), Bláznivá strela 2 1/2: Vôňa strachu (Slovaquie), Beint á ská 2½ - Lyktin af óttanum (Islande), ¿Y dónde está el policía? 2 1/2: El Aroma del miedo (Chili, Venezuela), Trelles sfaires 2½ (Grèce), Τρελές σφαίρες 2½ (Grèce), Bláznivá střela 2 a 1/2: Vůně strachu (Tchéquie), Họng Súng Vô Hình 2: Nếm Trải Nỗi Sợ (Vietnam)
  • Casting : Leslie Nielsen, Priscilla Presley, George Kennedy, O.J. Simpson, Robert Goulet, Richard Griffiths, Jacqueline Brookes, Anthony James, Lloyd Bochner, Tim O'Connor, Peter Mark Richman, Ed Williams, John Roarke, Margery Jane Ross, Peter Van Norden, Gail Neely, Vitamin C, Sally Rosenblatt, Alexander Folk, Jose Gonzales-Gonzales, Larry McCormick, Cliff Bemis, D.D. Howard, William Woodson, Mel Tormé, Zsa Zsa Gabor, Bill Chemerka, Christopher J. Keene, Ken Kerman, Al Fann, Tom McGreevey, James Gilstrap, 'Weird Al' Yankovic, Gina Mastrogiacomo, Jeff Wright, C. Lindsay Workman, John Stevens, Gokul, Charlotte Zucker, Don Pugsley, Bernardo Márquez, Margarito Mendoza, Lee Terri, Claude Jay McLin, Manny Perry, Alex Zimmerman, Raynor Scheine, John Fleck, Susan Breslau, Leslie Maier, Ron Rosenblatt, Jennifer Kretchmer, Ryan Harrison, David Zucker, Robert Weil, Robert K. Weiss, Robert LoCash, Burton Zucker, Lewis Friedman, Bob Reitman, Gene Mueller, Gino Salomone, Robert J. Elisberg, Mindy Newborn
  • Scénariste(s) : David Zucker, Jim Abrahams, Jerry Zucker, Pat Proft
  • D'après la série : Police Squad!
  • Compositeur : Ira Newborn
  • Directeur de la photographie : Robert M. Stevens
  • Monteur : Chris Greenbury, James R. Symons
  • Chef décorateur : Mickey S. Michaels
  • Chef maquilleur :
  • Chef costumier : Taryn De Chellis
  • Directeur de casting : Mindy Martin
  • Scripte : Nancy Hopton
  • Premier assistant réalisateur : John T. Kretchmer
  • Directeur artistique : John J. Lloyd
  • Producteur : Robert K. Weiss
  • Producteurs associés : Robert LoCash, Michael Ewing
  • Producteurs exécutifs : David Zucker, Jim Abrahams, Jerry Zucker, Gilles Netter
  • Société de production : Paramount Pictures
  • Distributeur : UIP (France) / Paramount Pictures (USA)
  • Editeur vidéo : Paramount Pictures France (DVD, Blu-ray)
  • Date de sortie vidéo : Février 1993 (VHS), 12 avril 2001 (DVD), 11 septembre 2013 (coffret trilogie bluray)
  • Budget : 23 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 1 021 666 entrées /295 555 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 86 930 411$
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.85:1 / Couleur (35mm) / Dolby Stereo
  • Illustrateur/Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Paramount Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse : Agnès Goldman et Tova pour Personality
  • Tagline : Revoici Franck Drebon. Sauve qui peut!
  • Franchise : Deuxième volet de la trilogie The Naked Gun avec Leslie Nielsen
  • Festival : Sélection officielle Deauville 1991 (6 septembre 1991)
Note des spectateurs :

Plus gros succès de la saga mettant en scène les aventures du plus gaffeur des flics, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? est une suite souvent hilarante qui constitue un morceau de choix en matière d’humour délirant et nonsensique. Totalement culte.

Synopsis : Après les inénarrables gaffes du policier Frank Drebin pour sauver la reine, le voici de retour, cette fois à la table du président des Etats-Unis. Il va faire la connaissance du professeur Meinheimer dont l’Institut va exploser quelques heures plus tard.

Critique : Trois ans après avoir connu un succès mérité avec Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? (1988), David Zucker retrouve son complice Leslie Nielsen pour mettre en boîte de nouvelles aventures du flic gaffeur Frank Drebin. Le film précédent a permis à l’acteur de devenir sur le tard une véritable star du rire, lui qui était surtout cantonné depuis plus de trente ans aux seconds rôles de salauds.

Bien décidé à faire fructifier son nouveau statut, Leslie Nielsen nous revient donc en pleine forme, avec une équipe artistique et technique similaire à celle du premier opus. On retrouve ainsi au scénario David Zucker mais aussi son complice Pat Proft (futur réalisateur du Détonateur, toujours avec Nielsen), qui reprennent à peu près la même trame que celle du premier volet. Ainsi, les amateurs des deux œuvres pourront constater la grande similitude entre les intrigues, qui ne sont de toute façon que des prétextes à un déferlement de gags absurdes.

Car la marque de fabrique de la saga est bien cette capacité des auteurs à multiplier les gags les plus fous. Il faut notamment plusieurs visionnages pour s’apercevoir de tous les détails drolatiques dissimulés à l’arrière-plan. Il ne se passe donc pas une seconde sans qu’un élément ne vienne titiller nos zygomatiques. Certes, pour apprécier un tel spectacle, il faut aimer le non-sens, une certaine dose de vulgarité située en dessous de la ceinture et surtout une désinvolture absolue dans la cohérence de l’intrigue. Bref, il faut savoir lâcher prise et abandonner tout esprit cartésien à l’entrée du film. Si ces conditions sont réunies, alors cette suite particulièrement bien fichue fait le job et déclenche à maintes reprises l’hilarité.

Toujours prêts à parodier les derniers gros succès du moment, les auteurs se moquent ainsi des derniers James Bond avec Timothy Dalton (surtout Permis de tuer) et vont jusqu’à ridiculiser la séquence d’amour culte de Ghost, justement réalisé par Jerry Zucker, le propre frère de David. Toutefois, derrière cette apparente légèreté, on notera un message politique un peu plus marqué dans cet épisode. Visiblement énervés par l’accession au pouvoir du président républicain George Bush (père), les auteurs n’ont de cesse de se moquer du cabinet présidentiel, mais aussi du malheureux candidat démocrate Michael Dukakis, sa défaite électorale étant comparée au naufrage du Titanic. Enfin, David Zucker en profite également pour glisser quelques idées écologistes bienvenues.

Tout ceci ne serait pas aussi drôle sans la puissance comique de Leslie Nielsen, encore une fois parfait dès qu’il s’agit de se ridiculiser en public tout en gardant un sérieux imperturbable. Il est encore secondé par George Kennedy, lui aussi en fin de carrière, et par une Priscilla Presley toujours à l’aise dans un rôle de cruche un peu nunuche mais finalement plus maline qu’elle n’en a l’air. Face à eux, le chanteur des années 60 Robert Goulet incarne un Don Juan sur le retour plutôt crédible, même si légèrement en retrait par rapport au méchant d’anthologie du premier volet, alors interprété par Ricardo Montalban.

Drôle de bout en bout, cette suite a capitalisé sur le culte initié par le premier épisode et s’est avérée être le segment le plus lucratif de la saga. Aux États-Unis, le film a cumulé 86,9 millions de dollars de recettes. Cette fois, même la France a succombé au charme de Drebin puisque le film a presque atteint le million d’entrées à une époque où la crise du cinéma sévissait encore, se hissant ainsi à la 30ᵉ place annuelle. Un score plutôt correct quand on connaît le manque d’intérêt du public français pour ce type d’humour. De quoi permettre la mise en chantier d’un troisième opus, cette fois un peu moins réussi.

Critique de Virgile Dumez

Box-office de Y a-t-il un flic pour sauver le président ?

C’est le mercredi 11 septembre 1991 que Y a-t-il un flic pour sauver le président ? débarque dans les salles françaises. L’objectif est de prolonger un sentiment d’été en cette rentrée, avec un divertissement drôlissime qui a fait ses preuves au box-office américain.

Pour le distributeur UIP, qui regroupe Paramount et Universal, l’objectif est clairement d’accroître les chiffres du premier Y a-t-il un flic et d’atteindre le million d’entrées en France. La promotion sera beaucoup plus conséquente que pour le premier film, avec notamment un passage par le Festival de Deauville où Paramount propose également Backdraft de Ron Howard.

Logiquement, le mercredi 11 septembre, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? prend largement la tête du box-office dans un contexte plutôt défavorable à la fréquentation puisqu’il s’agit d’un mois de rentrée en pleine crise du cinéma. Il n’a d’ailleurs pas beaucoup de concurrence ce jour-là, puisque la comédie avec Frank Drebin bénéficie de 42 écrans, contre 26 pour le film Rage in Harlem, qui tente de reproduire le miracle de Boyz n the Hood, sorti une semaine auparavant. Enfin, un troisième film bénéficie d’une sortie dans plus de 10 salles : il s’agit de la comédie britannique Twenty One avec Patsy Kensit, proposée sur 10 écrans. On aura une pensée émue pour Mon ami Washington, d’Helvio Soto, qui ne bénéficiera que de 2 écrans.

Pour ce premier jour, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? rassemble le plus, avec 14 786 spectateurs. Rage in Harlem est très loin derrière, puisqu’il ne propose que 4 995 tickets à son compteur.

À l’issue de sa première semaine, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? réussit l’exploit de gagner 30 000 spectateurs supplémentaires par rapport au premier volet. La suite, largement acquise au public notamment grâce au succès de Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? en VHS, récolte 89 133 spectateurs dans 42 cinémas. Pour Paramount, ce score est d’autant plus remarquable que la comédie Robin des Bois avec Kevin Costner caracolait en tête du box-office français depuis 5 semaines.

Affiche de Mon ami Washington de Helvio Soto

Illustrateur : © Jean Mascii. Tous droits réservés.

En 2ᵉ place, on retrouve Jamais sans ma fille plutôt stable avec 53 085 spectateurs, tandis que Boyz n the Hood de John Singleton, à l’aise avec 39 074 spectateurs dans 29 salles, fait de l’ombre à la nouveauté Rage in Harlem, qui se contente de 37 464 spectateurs dans 26 cinémas. Dans un contexte où le cinéma français est quasiment absent du top 10, à l’exception du documentaire de Luc Besson Atlantis en 7ᵉ place, le divertissement américain règne sans partage dans les salles françaises.

En 2ᵉ semaineY a-t-il un flic pour sauver le président ? bénéficie d’une belle stabilité avec 66 433 spectateurs dans 44 salles et conserve sa première position. Le film parodique empêche La vieille qui marchait dans la mer (Jeanne Moreau, Michel Serrault) d’accéder à la tête du podium : celui-ci se contente de la 2ᵉ place avec 56 590 entrées. Échec pour le mélodrame avec Julia Roberts, Le choix d’’aimer, qui totalise 41 054 entrées dans 29 salles. La maladie, cela ne paie pas au cinéma.

En 3ᵉ semaine, le pastiche avec Leslie Nielsen se maintient remarquablement en 3ᵉ place avec 48 863 spectateurs dans 42 cinémas. Le score est d’autant plus remarquable que son distributeur UIP sortait ce jour-là Backdraft de Ron Howard dans 45 cinémas. Évidemment, le film d’action mettant en scène des pompiers dans des scènes effroyables trône en tête avec 93 297 spectateurs. Cette semaine-là, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? réalise à Paris davantage d’entrées que son prédécesseur sur toute sa carrière.

La parodie chute en 5ᵉ position lors de sa 4ᵉ semaine avec 32 667 spectateurs, mais demeure dans le top ten. En 5ᵉ semaine, ils sont encore 26 722 spectateurs à accourir dans les 31 salles le programmant. La domination du cinéma américain est toujours quasi-totale avec un seul film français dans le top 10.

Affiche de Hot Shots ! (Jim Abrahams, Charlie Sheen)

© Twwentieth Century Fox. All Rights Reserved.

Au total, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? restera dans le top 15 pendant sept semaines, puis quittera le haut du classement en 8ᵉ semaine, puisque réduit alors à 3 cinémas sur Paris intra-muros : l’UGC Normandie, l’UGC Montparnasse et le Paramount Opéra. Le flic gaffeur parvient tout de même à satisfaire la curiosité de 4 219 spectateurs sur ces trois écrans.

Dans un box-office toujours dynamique, une autre comédie absurde fait son apparition dans les salles, en l’occurrence Hot Shots!, une parodie de Top Gun avec Charlie Sheen. Le casting un peu plus jeune lui permet de démarrer à 141 000 spectateurs dans 39 cinémas, derrière le phénomène Terminator 2, qui est en 3ᵉ semaine. Hot Shots! est réalisé par un autre ZAZ, Jim Abrahams.

Finalement, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? restera à l’affiche à Paris pendant 10 semaines. Son ultime écran sera le Hollywood Boulevard, un cinéma de quartier où il récolte 1 068 tickets pour un total excellent de 295 000 spectateurs. Cependant, il ne faudra que 3 semaines pour que Hot Shots! dépasse les 300 000 entrées, démontrant que le cinéma est bien souvent une question de génération. 

Aux USA en revanche, Hot Shots! calera derrière Y a-t-il un flic pour sauver le président ? puisque le film de Jim Abrahams est à court de carburant lorsqu’il franchit les 69M$ (12e dans le classement annuel), contre 87M$ pour The Naked Gun 2½: The Smell of Fear qui se positionne en 9e place annuelle dans un top 10 annuel comprenant également Maman, j’ai raté l’avion (285M$), La vie l’amour… les vaches (124M$) et La famille Addams (113M$).

En résumé, loin derrière le phénomène Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (2 992 000 entrées), Le président est le seul film de la trilogie avec Leslie Nielsen à avoir franchi le seuil du million en France (1 021 666), contre 600 095 entrées pour Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? et 605 949 entrées pour le futur troisième volet, Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ? en 1994.

Box-office par Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 11 septembre 1991

La Franchise Y a-t-il un flic

Affiche de Y a-t-il un flic pour sauver le président

© Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Biographies +

David Zucker, George Kennedy, Leslie Nielsen, Richard Griffiths, O.J. Simpson

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Affiche de Y a-t-il un flic pour sauver le président

Bande-annonce de Y a-t-il un flic pour sauver le président?

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