The Brutalist : la critique du film (2025)

Drame | 3h35min
Note de la rédaction :
8/10
8
The Brutalist, affiche (2025)

  • Réalisateur : Brady Corbet
  • Acteurs : Guy Pearce, Stacy Martin, Adrien Brody, Isaach de Bankolé, Ariane Labed, Felicity Jones, Joe Alwyn, Raffey Cassidy
  • Date de sortie: 12 Fév 2025
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Américain, Britannique, Hongrois
  • Titre original : The Brutalist
  • Titres alternatifs : O Brutalista (Brésil), Der Brutalist (Autriche), A brutalista (Hongrie), Brutalista (Pologne), O Brutalista (Portugal), Бруталистът (Bulgarie), 粗獷派建築師 (Taïwan), Brutalista (Slovaquie), Brutalisten (Suède), El brutalista (Uruguay), El Brutalista (Mexique), El brutalista (Argentine), El brutalista (Pérou), Brutalista (Tchéquie), Brutalistul (Roumanie), Brutalist (Croatie), Beurutalliseuteu (Corée du Sud), ブルータリスト (Japon), Бруталиста (Serbie), Бруталист (Russie), Brutalistas (Lituanie), Бруталіст (Ukraine), Бруталiст (Biélorussie), El brutalista (Colombie), Бруталист (Kazakhstan)
  • Casting : Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce, Joe Alwyn, Raffey Cassidy, Stacy Martin, Isaach De Bankolé, Alessandro Nivola, Ariane Labed, Michael Epp, Emma Laird, Jonathan Hyde, Peter Polycarpou, Maria Sand, Salvatore Sansone, Zephan Hanson Amissah, Charlie Esoko, Levente Orbán, Benett Vilmányi, Peter Deutsch, Abigél Szõke, Daniel Washington, András Borgula, Zsolt Páll, Anna Mészöly, Mariann Hermányi, Nick Wittman, Robert Jackson, Peter Linka, Jeremy Wheeler, Stephen Saracco, Jaymes Butler, David Puskas, Laurent Winkler, Hermina Fátyol, Dóra Sztarenki, Natalie Shinnick
  • Scénaristes : Brady Corbet, Mona Fastvold
  • Monteur : Dávid Jancsó
  • Directeur de la photographie : Lol Crawley
  • Compositeur : Daniel Blumberg
  • Cheffe costumière Kate Forbes
  • Cheffe décoratrice : Judy Becker
  • Producteurs : Brady Corbet, Nick Gordon, D.J. Gugenheim, Andrew Lauren, Trevor Matthews, Andrew Morrison, Brian Young
  • Producteurs exécutifs : Ron Curtis, Mark Gillespie, Jiarui Guo, David Hinojosa, Joshua Horsfield, Pamela Koffler, Max Kondziolka, Scott Lake, Mark Lampert, Sarah Meyohas, Michael Orcutt, Jesse Ozeri, Kelly Peck, Thomas Pierce, Sire Ramos, Emily Richardson, Ronald Richardson, Matthew Sippel, Klaudia Smieja, Carter Stanton, Kyle Stroud, Christine Vachon, Ruby Walden, Scott Weber
  • Sociétés de production : Brookstreet Pictures, Kaplan Morrison, Intake Films, Andrew Lauren Productions, Lip Sync, Richmond Pictures, Meyohas Studio, Carte Blanche, Pierce Capital Entertainment
  • Distributeur : Universal Pictures International France
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget : 10 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 110 000 entrées / 56 919 entrées (1e semaine)
  • Box-office nord-américain / monde : 14 592 665$ / 31 313 665$* (*au 18 février 2025)
  • Classification / Visa Tous publics avec avertissement : "Certaines scènes d'abus et de prises de drogue ajoutent à la dureté de ce film qui peut impressionner un jeune public". / 163973
  • Formats : 1.66 : 1 / Couleur (35mm, 70mm, D-Cinema, DCP) / Dolby Digital
  • Festivals : Venice Film Festival (Italie, 2024), Toronto International Film Festival (Canada, 2024), New York Film Festival (États-Unis, 2024), Beyond Fest (États-Unis, 2024), Middleburg Film Festival (États-Unis, 2024), Philadelphia International Film Festival (États-Unis, 2024), Chicago International Film Festival (États-Unis, 2024), Austin Film Festival (États-Unis, 2024), SCAD Savannah Film Festival (États-Unis, 2024), Miami Film Festival GEMS (États-Unis, 2024), Denver Film Festival (États-Unis, 2024), MoMA - The Contenders (États-Unis, 2024), Athens Film Festival (Grèce, 2024), Valladolid International Film Festival (Espagne, 2024), São Paulo International Film Festival (Brésil, 2024), Viennale Film Festival (Autriche, 2024), Adelaide Film Festival (Australie, 2024), Budapest International Film Festival (Hongrie, 2024), American Film Festival (Pologne, 2024), Camerimage International Film Festival (Pologne, 2024), LEFFEST - Lisboa Film Festival (Portugal, 2024), Tallinn Black Nights Film Festival (Estonie, 2024), Kinomania (Bulgarie, 2024), Cork International Film Festival (Irlande, 2024), Taipei Golden Horse Film Festival (Taïwan, 2024), Haifa Film Festival (Israël, 2025), Tromsø International Film Festival (Norvège, 2025), Angers Premiers Plans Film Festival (France, 2025), Göteborg Film Festival (Suède, 2025), International Film Festival Rotterdam (Pays-Bas, 2025)
  • Nominations : BAFTA : Meilleur film, Meilleur réalisateur (Brady Corbet), Meilleur acteur principal (Adrien Brody), Meilleure photographie (Lol Crawley), Meilleure musique originale (Daniel Blumberg), Meilleurs décors (Patricia Cuccia, Judy Becker), Meilleur scénario original (Brady Corbet, Mona Fastvold), Meilleur acteur dans un second rôle (Guy Pearce), Meilleure actrice dans un second rôle (Felicity Jones) / Oscars : Meilleur film, Meilleur réalisateur (Brady Corbet), Meilleur acteur (Adrien Brody), Meilleur acteur dans un second rôle (Guy Pearce), Meilleure actrice dans un second rôle (Felicity Jones), Meilleur scénario original (Brady Corbet, Mona Fastvold), Meilleure photographie (Lol Crawley), Meilleure musique originale (Daniel Blumberg), Meilleur montage (Dávid Jancsó), Meilleurs décors (Patricia Cuccia, Judy Becker) / Golden Globes : Meilleur film dramatique, Meilleur réalisateur (Brady Corbet), Meilleur acteur dans un film dramatique (Adrien Brody), Meilleur acteur dans un second rôle (Guy Pearce), Meilleure actrice dans un second rôle (Felicity Jones), Meilleur scénario (Brady Corbet, Mona Fastvold), Meilleure musique originale (Daniel Blumberg)
  • Récompenses : Meilleur réalisateur et Meilleur acteur dans un film dramatique aux Golden Globes (USA, 2025), Meilleur acteur aux AACTA International Awards (Australie, 2025), Meilleur film aux AFI Awards (USA, 2025), Meilleur montage de film et Meilleur acteur aux Alliance of Women Film Journalists Awards (USA, 2025), Meilleure cinématographie et Meilleure musique originale aux BAFTA Awards (Royaume-Uni, 2025), Meilleur acteur et Meilleur acteur dans un second rôle aux Critics Choice Awards (USA, 2025), Meilleur réalisateur aux Directors Guild of America Awards (USA, 2025), Meilleur acteur et Meilleur réalisateur aux Minnesota Film Critics Alliance Awards (USA, 2025), Meilleur acteur dans un second rôle et Meilleur réalisateur aux Satellite Awards (USA, 2025), Meilleure musique originale pour un film indépendant aux Society of Composers and Lyricists Awards (USA, 2025), Meilleur réalisateur aux Utah Film Critics Association Awards (USA, 2025), Meilleur réalisateur et Meilleur acteur aux Atlanta Film Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleure cinématographie et Meilleur film aux Boston Online Film Critics Association Awards (USA, 2024), Meilleure cinématographie et Meilleure musique originale aux Boston Society of Film Critics Awards (USA, 2024), Grenouille d'argent au Camerimage (Pologne, 2024), Meilleur acteur, Meilleur film et Meilleure cinématographie aux Chicago Film Critics Association Awards (USA, 2024), Meilleur scénario et Meilleur acteur dans un second rôle aux Dallas-Fort Worth Film Critics Association Awards (USA, 2024), Meilleure cinématographie aux Florida Film Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleur film au Festival international du film de Haïfa (Israël, 2024), Meilleure musique de film aux Indiana Film Journalists Association Awards (USA, 2024), Meilleur acteur aux Iowa Film Critics Awards (USA, 2024), Meilleur acteur et Meilleur scénario original aux Las Vegas Film Critics Society Awards (USA, 2024), Meilleure direction artistique aux Los Angeles Film Critics Association Awards (USA, 2024), Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur acteur et Meilleur réalisateur aux Michigan Movie Critics Guild Awards (USA, 2024), Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur acteur, Meilleur film, Meilleure cinématographie, Meilleure direction artistique, Meilleur réalisateur et Meilleur scénario original aux Nevada Film Critics Society Awards (USA, 2024), Meilleur film et Meilleur acteur aux New York Film Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleure utilisation de la musique, Meilleure cinématographie, Meilleur scénario, Meilleur acteur dans un second rôle et Meilleur acteur aux New York Film Critics Online Awards (USA, 2024), Meilleur acteur aux Philadelphia Film Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleur film, Meilleur acteur, Meilleur réalisateur et Meilleure musique aux Phoenix Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleur film et Top 10 des films aux Phoenix Film Critics Society Awards (USA, 2024), Meilleur réalisateur, Meilleure cinématographie, Meilleure musique originale et Meilleure direction artistique aux San Francisco Bay Area Film Critics Circle Awards (USA, 2024), Meilleure direction artistique aux Seattle Film Critics Society Awards (USA, 2024), Meilleur acteur, Meilleur acteur dans un second rôle et Meilleur réalisateur aux Southeastern Film Critics Association Awards (USA, 2024), Meilleure musique aux St. Louis Film Critics Association Awards (USA, 2024), Lion d'argent du meilleur réalisateur, Prix Arca CinemaGiovani du meilleur film, Prix FIPRESCI de la compétition, Prix CinemaSarà et Prix UNIMED pour la diversité culturelle au Festival de Venise (Italie, 2024), Meilleure musique originale et Meilleur réalisateur aux Washington DC Area Film Critics Association Awards (USA, 2024)
  • Illustrateur/Création graphique : © AllCity. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Universal Studios. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachées de presse : Sylvie Forestier, Giulia Gie
  • Tagline : Monumental !
Note des spectateurs :

Œuvre monumentale par sa durée, The Brutalist constitue un film-monde qui séduit par son ambition démesurée, malgré une tonalité intimiste. La réalisation, maîtrisée, ne cherche aucunement l’épate visuelle et préfère se concentrer sur ses personnages. L’ensemble constitue une indéniable réussite, en dépit d’une fin académique.

Synopsis : Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet, que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal. Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.

 

The Brutalist, un projet titanesque maintes fois reporté

Critique : Réalisateur peu connu dans nos contrées puisque ses deux premiers efforts (The Childhood of a Leader en 2015 et Vox Lux en 2018) ne sont pas sortis dans nos salles, Brady Corbet a mis de nombreuses années à concrétiser le projet de ce troisième long métrage intitulé The Brutalist (2024). Effectivement, un premier tournage fut initialement envisagé en 2020, avant que la crise de la Covid-19 ne remette tout en cause. Il a notamment fallu revoir l’intégralité du casting puisque les emplois du temps des acteurs initialement prévus n’étaient plus compatibles avec les nouvelles dates de tournage.

Adrien Brody dans The Brutalist

Courtesy of A24 – Copyright Universal Studios. All Rights Reserved.

Autre problème majeur, The Brutalist est dès le départ envisagé comme une fresque monumentale de plus de trois heures, avec un entracte de 15 minutes en son centre, afin de se conformer au style en vigueur à la fin des années 50 lorsque le cinéma était fortement concurrencé par la télévision. Dans le même ordre d’idée, Brady Corbet souhaite tourner le film au format VistaVision, un procédé de défilement de la pellicule différent, mais qui sous-entend que le métrage ne sera pas proposé en numérique, afin de retrouver la texture d’images des années 50. Ce qui peut apparaître comme une simple coquetterie de la part d’un réalisateur aux folles ambitions s’accorde en fait au sujet même du film, lui-même situé entre les années 40 et 60.

Brady Corbet souhaite renouveler l’expérience cinématographique

Pour Brady Corbet il faut en quelque sorte bousculer les habitudes de visionnage à la chaine des spectateurs pour laisser pleinement s’exprimer la matière même du film. Ainsi, The Brutalist cherche à trouver une équivalence cinématographique au mouvement architectural brutaliste, entièrement voué aux formes massives, anguleuses et au béton. Mais tout ceci devait être réalisé pour un budget très contraint d’à peine dix millions de dollars, ce qui n’est rien à l’échelle d’Hollywood. Afin de réduire au maximum les coûts, le film a été entièrement tourné en Europe, entre la Hongrie et l’Italie pendant un seul mois, ce qui tient du pur miracle lorsque l’on visionne le résultat final, très ample, malgré l’intimisme de la plupart des scènes.

Inspiré par les vies et œuvres des deux architectes Marcel Breuer (dont les décorateurs se sont inspirés pour la bibliothèque de Van Buren à l’aide de l’IA) et Ernő Goldfinger (à qui l’on doit un vaste complexe proche de celui construit par Adrien Brody dans le film), le scénario semble se lover dans le classicisme du biopic, mais pour s’attacher aux pas d’un personnage fictif, ici un architecte hongrois rescapé des camps de concentration nommé László Tóth.

Adrien Brody dans The Brutalist (photo 4)

© Universal Pictures

The Brutalist ou l’envers du rêve américain

Le réalisateur nous propose de suivre l’intégration difficile de ce rescapé de la Shoah au cœur du grand rêve américain vanté par la publicité de l’époque – dont on nous montre quelques archives. Bien entendu, le long métrage n’aura de cesse de contredire cette belle image d’Epinal faisant des Etats-Unis une terre d’accueil pour tous les ambitieux de la planète.

Rapidement confronté au racisme, à l’antisémitisme et à la défiance, y compris dans la communauté juive qui n’a d’yeux que pour l’Etat d’Israël nouvellement créé, l’architecte génial va devoir subir toutes les humiliations jusqu’à une scène marquante qui symbolise à elle toute seule la dégradation pure et simple de l’individu au contact avec l’affairisme américain.

L’artiste confronté aux puissances de l’argent

Effectivement, si László Tóth (admirable et très émouvant Adrien Brody) trouve en Van Buren (excellent Guy Pearce) un admirateur et un mécène, il en devient aussi l’obligé sur de nombreux points. Ici, Brady Corbet oppose de manière plutôt nuancée les désirs de l’artiste face aux exigences de celui qui le nourrit. Au-delà de cette histoire située dans les années 50, on peut aussi lire The Brutalist comme une métaphore du cinéaste désireux de créer une œuvre monumentale, mais obligé de pactiser avec les puissances de l’argent pour arriver à ses fins.

Adrien Brody & Felicity Jones dans The Brutalist

Courtesy of Lol Crawley – Copyright Universal Studios. All Rights Reserved.

En tout cas, The Brutalist prend son temps pour laisser vivre ses personnages, le cinéaste n’hésitant pas à multiplier les tunnels dialogués lors de longs plans séquences qui n’ont pourtant rien de virtuose, sauf peut-être lors d’une avant-dernière séquence où les changements d’axe s’avèrent audacieux. Autrement, The Brutalist n’est aucunement une œuvre démonstrative dans le sens où il y aurait une scène plus brillante que les autres. Ceux qui s’attendent donc à du cinéma époustouflant comme autrefois les œuvres de Francis Ford Coppola, Michael Cimino ou David Lynch peuvent aller se rhabiller. Brady Corbet filme correctement, mais sans esbroufe particulière, sauf lorsqu’il se laisse aller à la contemplation de certains espaces vides ou de certaines constructions architecturales.

Un film-monde ambitieux qui trébuche lors de sa séquence finale

De même, si la musique initiale fait preuve d’une certaine pompe – mais aussi d’une réelle efficacité – elle disparaitra lors du dernier quart d’heure pour laisser la place à une pop kitsch dont on se demande encore l’utilité si ce n’est pour mieux ancrer l’œuvre dans les années 80. Même si The Brutalist ne nous apparaît pas comme un chef d’œuvre absolu, le grand mérite de Brady Corbet est d’avoir conçu un film-monde dans lequel la durée est finalement essentielle. C’est parce que le long métrage dure plus de 3h30 qu’il laisse une empreinte durable dans l’esprit. Après une première partie qui passe très vite malgré l’absence de véritable enjeu dramatique, la seconde vient embrasser la matière du drame de manière plus conventionnelle, mais efficace.

Cependant, on ne pardonnera pas à Brady Corbet son épilogue vénitien situé dans les années 80. Ainsi, le cinéaste abandonne l’ambiguïté qui était le point fort de son œuvre pour se laisser aller à l’académisme parfait pour décrocher des Oscars : il nous livre non seulement une conclusion banale où l’on découvre un Adrien Brody affaibli par le grand âge, mais désormais célébré par ses pairs, tandis qu’un long discours explique son œuvre. Dès lors, ce qui n’était que sous-entendu devient explicite, retirant au film une partie de son mystère et donc de sa puissance. Après autant d’efforts pour se démarquer du tout-venant, échouer à dix minutes de la fin est tout de même déroutant.

Adrien Brody dans The Brutalist (photo 4)

© Universal Pictures

Une œuvre à découvrir en salles

Pour autant, The Brutalist doit impérativement être vu en salles car il est porté par des comédiens formidables (Felicity Jones est également convaincante en handicapée motrice à la volonté de fer), un discours nuancé sur le capitalisme et une description sans fard de la mentalité américaine. Même si le résultat est loin d’être parfait, The Brutalist est de loin le film le plus ambitieux venu d’Hollywood depuis bien des années.

Présenté avec succès à la Mostra de Venise 2024 où il a décroché le Prix du meilleur réalisateur, The Brutalist a également obtenu trois Golden Globes en 2025 (Meilleur film dramatique, Meilleure réalisation, Meilleur acteur dans un film dramatique) et quatre BAFTA en 2025 (Meilleur réalisateur, Meilleur acteur pour Adrien Brody, Meilleure photographie, Meilleure musique originale). Enfin, il est en lice pour les Oscars dans pas moins de 10 catégories.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 12 février 2025

The Brutalist, affiche (2025)

Design : AllCity. Copyright Universal Studios. All Rights Reserved.

Biographies +

Brady Corbet, Guy Pearce, Stacy Martin, Adrien Brody, Isaach de Bankolé, Ariane Labed, Felicity Jones, Joe Alwyn, Raffey Cassidy

Mots clés

Cinéma américain, Les films les plus longs du cinéma, L’architecture au cinéma, La Shoah au cinéma, Festival de Venise 2024

The Brutalist (photo 2)

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The Brutalist (photo 3)

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The Brutalist (photo 5)

© Universal Pictures


The Brutalist (photo 5)

© Universal Pictures

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The Brutalist, affiche (2025)

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