On ne vit que deux fois : la critique du film (1967)

Action, Aventures, Espionnage | 1h57min
Note de la rédaction :
6,5/10
6,5
On ne vit que deux fois, l'affiche

  • Réalisateur : Lewis Gilbert
  • Acteurs : Sean Connery, Mie Hama, Donald Pleasence, Bernard Lee, Tetsurō Tanba, Akiko Wakabayashi, Karin Dor, Charles Gray, Jeanne Roland, Lois Maxwell
  • Date de sortie: 20 Sep 1967
  • Nationalité : Britannique
  • Titre original : You Only Live Twice
  • Scénariste : Roald Dahl d'après le roman de Ian Fleming
  • Directeur de la photographie : Freddie Young
  • Compositeur : John Barry
  • Chanson du générique : Interprétée par Nancy Sinatra
  • Distributeur : Les Artistes Associés
  • Editeur vidéo : Warner Home Vidéo France (VHS) / MGM (DVD) / MGM / United Artists (blu-ray)
  • Sortie vidéo (blu-ray) : 1er mars 2013
  • Budget : 9,5 M$
  • Box-office USA : 43 M$
  • Box-office France / Paris-périphérie : 4 489 249 entrées / 1 078 141 entrées
  • Format : 2.35 : 1 / Son : Mono
  • Crédits affiche : © 1967 United Artists Corporation and Danjaq LLC / Illustrateurs : McGinnis et McCarthy. Tous droits réservés.
  • Franchise : Cinquième segment de la saga James Bond
Note des spectateurs :

On ne vit que deux fois troque l’ingéniosité du script contre une aventure spectaculaire qui peine à passionner de bout en bout. L’un des moins bons James Bond avec Sean Connery.

Synopsis : Le gouvernement d’un pays asiatique veut provoquer un conflit armé entre les États-Unis et l’URSS. Afin de rester dans l’anonymat, il confie cette mission à l’organisation criminelle et secrète du SPECTRE. Celle-ci commence à faire disparaître des capsules américaines et russes dans l’espace pour engendrer le conflit et James Bond est bientôt envoyé au Japon pour enquêter sur ces incidents. Désormais allié à Tigre Tanaka, le chef des services secrets japonais, et à ses nombreux agents, il a une fois de plus l’occasion de démontrer ses talents dans bien des domaines.

Un cinquième épisode conçu dans la précipitation

Critique : Cinquième James Bond du nom, On ne vit que deux fois (1967) avait la lourde responsabilité de succéder à quatre petits bijoux du cinéma d’espionnage, devenus rapidement des classiques des années 60 tout en étant des succès publics colossaux, faisant de Sean Connery une star adulée dans le monde entier.

Albert Broccoli, l’heureux producteur de la saga, sait d’ailleurs au milieu des années 60 que le contrat de Connery s’achève bientôt et que celui-ci ne semble pas chaud pour continuer à incarner le célèbre espion de Sa Majesté. Il précipite alors la mise en chantier de ce cinquième volet qui devait, au départ, être Au service secret de sa majesté. Trop compliqué à réaliser en un temps record, cet épisode est repoussé et remplacé par une aventure entièrement centrée sur le Japon, On ne vit que deux fois.

Un script classique un peu trop linéaire

Toutefois, la production ne sera pas de tout repos puisque le film nécessite de gigantesques décors (tournés à Pinewood, of course) qui ont coûté, à eux seuls, aussi cher que l’intégralité du budget de Dr No. Pressés par le temps, les producteurs engagent Roald Dahl pour transposer le livre de Fleming et l’adapter à l’actualité (la course à l’espace entre les deux grandes puissances de l’époque, USA et URSS). Toutefois, lorsque le tournage débute, le scénario n’est pas encore finalisé.

Cette préparation houleuse se ressent dans le résultat final qui est loin d’égaler les précédents volets. Troquant un bon scénario contre quelques séquences spectaculaires, ce cinquième numéro n’est pas le plus passionnant et s’avère donc le plus faible des segments de la période Sean Connery. Avec son histoire linéaire un rien paresseuse, ses digressions inutiles et son avalanche de clichés sur le Japon (rien ne nous est épargné, des combats de sumo aux ninjas en passant par les geishas et les mariages locaux), On ne vit que deux fois ne parvient pas à trouver un rythme homogène.

De l’action à revendre pour compenser

Il est également desservi par des effets spéciaux qui semblent bâclés (on ne compte plus le nombre de transparences foireuses). Enfin, aucune présence féminine ne s’impose comme une James Bond girl inoubliable. Même Donald Pleasence est sous-employé dans le rôle du méchant Blofeld.

Malgré ces réserves, le travail effectué par Lewis Gilbert à la réalisation demeure solide. Il nous réserve tout de même quelques belles séquences dont un affrontement mano a mano entre Bond et un homme de main gigantesque dans un bureau high tech ou encore toute la partie finale dans le cratère qui dissimule la base de SPECTRE. Dès lors, l’expérience de Lewis Gilbert dans le film de guerre (Coulez le Bismarck ! en 1960) se fait sentir puisque le dernier quart d’heure du long-métrage se transforme en une impressionnante bataille entre les bons et les méchants.

Un succès considérable, mais moindre que les précédents volets

Autant d’éléments qui font de cet épisode un divertissement convenable, même s’il reste à quelques encablures derrière les quatre premiers volets. Cela n’a pas empêché le long-métrage de casser la baraque en glanant près de 110 millions de dollars de recettes dans le monde pour une mise de départ de 9,5 millions. Rien qu’en France, le film s’est classé quatrième de l’année 1967 avec 4 489 249 espions sur tout l’Hexagone. C’est toutefois moins que les deux précédents épisodes puisque Goldfinger a attiré plus de 6 millions de spectateurs et Opération tonnerre plus de 5 millions.

On ne vit que deux fois, affiche 2

© 1967 United Artists Corporation and Danjaq LLC / Illustrateurs : McGinnis et McCarthy. Tous droits réservés.

Le test blu-ray :

On ne vit que deux fois, jaquette du blu-ray

© 1967 United Artists Corporation and Danjaq LLC / © 2013 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. Tous droits réservés.

Un blu-ray exemplaire, à posséder d’urgence.

Compléments : 5 / 5

Comme sur les autres galettes du coffret, les suppléments sont nombreux et variés. Généralement, ils s’avèrent passionnants :

  • Commentaires du réalisateur Lewis Gilbert, des acteurs et de l’équipe du film. Absolument indispensable, cette collection d’entretiens nous apprend absolument tous les détails sur la production du film.
  • 4 documentaires, dont un making of rétrospectif de 30mn qui échappe à la langue de bois et évoque avec franchise les ratés de la production, les accidents de tournage et même le remplacement d’un acteur au pied levé par Donald Pleasence. Un autre document revient sur le travail de Ken Adam sur les impressionnants décors.
  • Storyboard de la séquence finale.
  • Bande-annonce originale de la sortie en salles, spots TV et radio viennent ainsi nous rappeler que le film est également sorti en double programme avec Opération tonnerre.
  • Galerie photos des acteurs et de l’équipe. On regrette ici l’absence des visuels et autres affiches d’époque.

L’image : 5 / 5

Tout bonnement miraculeuse comme sur les autres films de la série. Les couleurs pimpantes, la définition à couper au rasoir, le léger grain cinéma et l’incroyable profondeur de champ font de ces galettes des modèles de restauration en haute définition. Attention toutefois, cette excellence technique est parfois impitoyable avec les mauvais effets spéciaux et les transparences ratées (nombreuses dans ce cinquième volet) qui sautent encore plus à la figure.

Le son : 4 / 5

La piste en version originale a le droit à un DTS 5.1 HD Master-Audio qui trouve toute sa justification lors des séquences finales, très guerrières. Dès lors, les enceintes arrière se réveillent et le caisson de basses se fait entendre pour une immersion totale. L’ensemble demeure tout de même un peu artificiel et les puristes préféreront sans doute la version française d’origine dans un mono d’époque finalement plus cohérent.

Critique du film et test blu-ray de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 20 septembre 1967

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On ne vit que deux fois, l'affiche

© 1967 United Artists Corporation and Danjaq LLC / Illustrateurs : McGinnis et McCarthy. Tous droits réservés.

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