Buzz l’Éclair : la critique du film (2022)

Animation, Science-fiction | 1h40min
Note de la rédaction :
5/10
5
Buzz L'Eclair (Lightyear), affiche définitive du film

  • Réalisateur : Angus MacLane
  • Date de sortie: 22 Juin 2022
  • Année de production : 2022
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Lightyear
  • Titres alternatifs : -
  • Scénaristes : Angus MacLane et Jason Headley
  • D'après les personnages crées par : Pete Docter
  • Directeur de la photographie : Jeremy Lasky, Ian Megibben
  • Monteur : Anthony Greenberg
  • Compositeur : Michael Giacchino
  • Producteur : Galyn Susman
  • Sociétés de production : Pixar Animation Studios, Pixar, Walt Disney Pictures
  • Distributeur : The Walt Disney Company France
  • Distributeur reprise : -
  • Date de sortie reprise : -
  • Editeur vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-Périphérie : -
  • Box-office nord américain / monde : -
  • Budget : 200 M$
  • Rentabilité : -
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.39:1 / Couleur (3D) / Dolby Digital, Dolby Atmos, IMAX 6-Track, Dolby Surround 7.1, DTS
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : © Walt Disney / Pixar Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Walt Disney / Pixar Tous droits réservés / All rights reserved
  • Franchise : Spinoff de la saga Toy Story
Note des spectateurs :

Malgré un budget conséquent, Buzz l’éclair est un Pixar mineur qui a pour unique vocation de divertir les gamins de moins de 12 ans. Cela reste regardable, mais totalement anodin.

Synopsis : La véritable histoire du légendaire Ranger de l’espace qui, depuis, a inspiré le jouet que nous connaissons tous. Après s’être échoué avec sa commandante et son équipage sur une planète hostile située à 4,2 millions d’années-lumière de la Terre, Buzz l’Eclair tente de ramener tout ce petit monde sain et sauf à la maison. Pour cela, il peut compter sur le soutien d’un groupe de jeunes recrues ambitieuses et sur son adorable chat robot, Sox. Mais l’arrivée du terrible Zurg et de son armée de robots impitoyables ne va pas leur faciliter la tâche, d’autant que ce dernier a un plan bien précis en tête…

Buzz l’éclair revient dans un prequel au budget costaud

Critique : Depuis sa création dans le premier grand film Pixar Toy Story (1995), le Ranger de l’espace Buzz l’éclair a été maintes fois exploité sous tous les formats possibles. Ainsi, il a naturellement été au cœur des trois suites officielles de la franchise, mais a également eu droit à un premier spin-off animé exploité en vidéo sous le titre Buzz l’Éclair – Le film – Le début des aventures (2000), puis à une série télévisée de 65 épisodes de 25 minutes chacun. Autant de déclinaisons pas forcément enthousiasmantes, mais qui ont permis de générer un culte autour du personnage.

Peu de temps après avoir coréalisé Le monde de Dory (2016) avec Andrew Stanton, Angus MacLane se porte candidat pour signer un grand film autour de ce personnage. Il faut dire que l’artiste est un grand fan de space-opera et qu’il a une idée précise de ce qu’il souhaite voir à l’écran. Ainsi, il a l’idée d’imaginer le film d’animation qui serait à l’origine de l’exploitation du personnage en jouet. Cela a le mérite de se débarrasser de l’origine ludique du protagoniste et en même temps de tourner un prequel aux aventures vues dans Toy Story. De quoi initier une longue préparation de plusieurs années, avec un budget costaud évalué à près de 200 millions de dollars.

Le premier Pixar en salles depuis la pandémie

Là où les trois précédents films Pixar ont été privés de sortie en salles par le géant Disney qui a préféré en faire des têtes de gondole de sa plateforme Disney +, Buzz l’éclair est le tout premier Pixar à parvenir sur nos grands écrans depuis la carrière avortée d’En avant (stoppée par la fermeture des salles à cause de la pandémie de Covid-19). Et franchement, à part son budget stellaire qui se voit d’ailleurs à l’écran, on se demande bien pourquoi Disney a fait ce choix puisque le long-métrage est sans aucun doute le moins intéressant de tous les derniers Pixar. Là où Soul ou Luca pouvaient encore séduire par des approches originales, on serait bien en peine de chercher quoi que ce soit de vraiment motivant dans cette aventure spatiale uniquement destinée à un jeune public.

Buzz L'Eclair (Lightyear), affiche du film

© 2022 Walt Disney / Pixar

Attention, Buzz l’éclair n’est en aucun cas le rejeton indigne qui est parfois décrié par certains confrères. Toutefois, le degré d’attente pour un film du studio qui a su révolutionner l’animation de ces dernières décennies est tel que la déception ne peut qu’être abyssale. Effectivement, Angus MacLane s’est contenté ici d’illustrer platement une basique intrigue de SF comme on peut en voir des centaines au cœur de séries télé parfois plus inspirées. En fait, l’absence totale de second degré condamne le long-métrage à n’être visionné que par les gosses de moins de 12 ans. Il ne s’agit pourtant pas d’un mauvais bougre puisque l’histoire est parfaitement lisible, l’action y est constante et même pétaradante et que l’ajout du chat-robot Sox parviendra à séduire le cœur de cible du film : les plus petits.

Un Pixar sans profondeur et dénué de second niveau de lecture

Cependant, les plus grands venus chercher un quelconque deuxième niveau de lecture pourront faire leur deuil à l’entrée de la salle. A part une vague réflexion sur le temps qui passe, mais qui peine à prendre forme et qui n’est d’ailleurs pas très convaincante – le spectateur est bien obligé de constater que le film s’adresse uniquement à un jeune public. Finalement, la seule véritable audace dans Buzz l’éclair vient de ce court moment où deux personnages lesbiens – et mères d’un jeune garçon – s’embrassent.

Cela a fait rugir tous les conservateurs des États-Unis (au point de mener une cabale contre le film en lui attribuant en masse la note de 1 / 10 sur le site Imdb), et a valu des interdictions de diffusion du film dans bon nombre de pays musulmans offusqués. Mais cette fois, Disney a tenu bon et a choisi de ne pas censurer cette scène, au risque de perdre plusieurs marchés d’exploitation. C’est sans doute le seul fait notable qui restera de ce petit film anodin.

Un Pixar qui ne laissera pas de traces

Jamais désagréable à suivre, Buzz l’éclair bénéficie d’environnements chatoyants, de personnages secondaires plutôt sympathiques – on aime beaucoup la prestation vocale très drôle de Chantal Ladesou dans la VF – et d’une esthétique très travaillée. Signalons enfin que Tim Allen a cédé la place à Chris Evans pour incarner le Ranger de l’espace en VO. En VF, c’est François Civil qui succède à Richard Darbois et qui s’en sort d’ailleurs plutôt bien. Pour autant, l’extrême modestie de l’intrigue, pas toujours très cohérente d’ailleurs, condamne le long-métrage à l’anonymat et surtout à l’oubli le plus total. Si les auteurs ont mis plusieurs années à concevoir un tel projet, il ne nous faudra que quelques jours pour oublier ce spectacle qui laisse définitivement indifférent.

Le calcul n’a pas forcément été bon pour Disney puisque le métrage ne démarre qu’en deuxième position au box-office américain derrière le pourtant piteux Jurassic World le monde d’après. Il faut dire que Buzz l’éclair est le quatrième moins bon Pixar selon la revue de presse Metacritic derrière Cars 2, Cars 3 et En avant. La France pourrait pourtant offrir un résultat plus favorable au Ranger de l’espace à l’approche de la Fête du cinéma et des grandes vacances scolaires.

Critique de Virgile Dumez

Sorties de la semaine du 22 juin 2022

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Buzz L'Eclair (Lightyear), affiche personnage du film

© 2022 Walt Disney / Pixar

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Buzz L'Eclair (Lightyear), affiche définitive du film

Bande-annonce 1 de Buzz l'Eclair

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