Le monde de Dory : la critique du film (2016)

Animation, Comédie | 1h37min
Note de la rédaction :
5.5/10
5.5
Le monde de Dory affiche

  • Réalisateur : Angus MacLane Andrew Stanton
  • Date de sortie: 22 Juin 2016
  • Année de production : 2016
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Finding Dory
  • Titres alternatifs : Buscando a Dory (Amérique latine, Espagne), Trouver Doris (Québec), À Procura de Dory (Portugal), Oppdrag Dory (Norvège), Doria etsimässä (Finlande), Alla ricerca di Dory (Italie), Findet Dorie (Allemagne)
  • Scénaristes : Andrew Stanton, Victoria Strouse
  • D'après une histoire originale de : Andrew Stanton
  • Casting vocal (original / Français) Ellen DeGeneres, Albert Brooks, Ed O'Neill, Kaitlin Olson, Hayden Rolence, Ty Burrell, Diane Keaton, Eugene Levy, Idris Elba /Céline Monsarrat, Franck Dubosc, Timothé Vom Dorp, Kev Adams, Mathilde Seigner, Catherine Davenier, Michel Papineschi
  • Monteur : Axel Geddes
  • Compositeur : Thomas Newman
  • Producteur : Lindsey Collins
  • Sociétés de production : Pixar Animation Studios, Walt Disney Pictures
  • Distributeur : The Walt Disney Company France
  • Editeur vidéo : Walt Disney Pictures
  • Date de sortie vidéo : 29 octobre 2016 (DVD, Blu-ray)
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 3 441 232 entrées / 683 237 entrées
  • Box-office nord américain / monde : 486 295 561$ / 1 028 570 942 $
  • Budget : 200 000 000 $
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.85 : 1 / 35mm, D-Cinéma (3D) / Dolby Digital, Dolby Atmos, DTS (DTS: X), Dolby Surround 7.1, Auro 11.1, SDDS
  • Festivals et récompenses : Saturn Award du Meilleur film d'animation (2017), Empire Award du Meilleur film d'anination, 3 prix aux Kids's Choice Awards, 3 prix au People's Choice Awards, 2 Prix aux Teen Choice Awards, 3 animations aux Annie Awards (2017), 1 nomination aux BAFTA (2017)
  • Illustrateur / Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 2016 Disney/Pixar. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Franchise : Suite de Le monde de Nemo
Note des spectateurs :

Le monde de Dory est un Pixar sans risques, dans les eaux tièdes de Cars 2 et de la suite de Monstres et Compagnie. Un brin de poésie marine en plus.

Synopsis : Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marlin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?

Critique : Suite du Monde de Nemo, l’ancien plus gros succès de tous les temps dans le domaine du film d’animation en images de synthèse, Le monde de Dory s’emploie à raviver la flamme de la poiscaille chez la génération 90, ces jeunes qui avaient l’âge de l’émerveillement dans la décennie 2000, tout en s’attachant à étendre le filet sur la nouvelle génération de jeunes gens qui aiment les produits de marketing estampillés. A quelques gags adultes près, cette plongée aquatique où l’enfant Dory, à la mémoire courte, se perd quelques longues années loin de sa famille, met parfois à mal la patience des plus grand.

Le monde de Dory manque d’imagination

La réalisation d’Andrew Stanton, déjà pilote du premier ouvrage, est fluide, comme toujours chez Pixar, avec des détails de texture et de couleurs qui activent goulument le plaisir des yeux. C’est beau, mais sans le faste et la majesté des grands canons de la maison. Les décors sous-marins manquent parfois d’imagination et tournent à la répétition, quand, hors de l’eau, le splash-movie devient moins lustre.

Moins séduisant que Nemo de par son personnage central à la voix française qui irrite un peu (ici Céline Monsarrat contre Ellen DeGeneres en VO), on peut se sentir moins concerné par cette narration. Celle-ci sert en fait d’encadrement au récit du premier film qui nous est présenté habilement en une ellipse de quelques instants.

Des seconds rôles comiques

Toutefois, des éléments comiques, notamment dans les seconds rôles, redonnent du cachet au délire marin : deux lions de mer fainéants comme des couleuvres, qui se dorent la pilule au soleil au détriment d’un troisième aux yeux exorbités, complètement loufoque, et au prénom digne d’un bon titre de Nanarland (« Gérard »), sans oublier l’octopus en mode camouflage permanent, relèvent le niveau comique. Nemo et son père, qui accompagnent Dory dans sa quête emblématique de ses parents, réquisitionnent le rationnel et les bons sentiments ; il ne participent pas vraiment à la réussite très relative du film.

Un hymne à la vie conservateur

Avec son traitement initiatique conservateur -hymne à la famille où l’engeance doit regagner la maison pour la vie-, moins fin que la présentation volcanique de l’adolescence dans Vice-Versa, où le jeune devait apprendre à s’éloigner de ses parents pour mieux se parer à se séparer un jour de ces derniers, Le Monde de Dory n’est qu’un divertissement sympathique qui s’évapore à la cuisson et ne prétend jamais à la cuisine de chef. Pour un spinoff d’un monument commercial du 7e art, on peut rester quelque peu sur sa faim, d’autant plus que le précédent Pixar, Le Voyage d’Arlo reposait déjà sur une trame semblable.

Seule authentique bonne nouvelle de ce Pixar estival qui a eu au moins le mérite de sortir sur un très grand écran, la présence en introduction du court-métrage Piper d’Alan Barillaro, un chef d’œuvre qui sera récompensé de l’Oscar du meilleur court animé en 2017.

Frédéric Mignard

Sorties de la semaine du 22 juin 2022

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Le monde de Dory affiche

© 2016 Disney / Pixar

Box-office :

2016 : l’année protéiforme de Walt Disney

Avec un milliard de recettes dans le monde, le spinoff de Le monde de Nemo a été un gros succès pour le studio Disney qui occupait déjà la première place annuelle avec Captain America: Civil War, la seconde avec Rogue One: A Star Wars Story, mais aussi la 4e avec Zootopie, et la 5e avec Le livre de la jungle (reboot live).

Le monde de Dory s’est lui positionné en 3e position grâce à un énorme score aux USA (486M$), et une sortie globale satisfaisante : Royaume-Uni (56M$), Japon (65M$), Chine (38M$), Australie (36M$), Allemagne (35M$), Brésil (34M$), Mexique (24M$), Espagne (20M$), Corée du Sud (18M$), Italie (17M$)…

En France, Finding Dory a toutefois connu une relative déconvenue avec 21M$ de recettes et seulement 3 441 232 entrées, soit trois fois moins d’entrées que Le monde de Nemo dont le succès avait été colossal 13 ans plus tôt, pour les fêtes de Noël (9 387 283 entrées). C’était la fourchette basse de ce qu’en attendait The Walt Disney Company France.

Le monde de Dory moins fort que Vaïana et Zootopie dans l’Hexagone

En 2016, Disney réalisait pourtant une excellente année dans l’animation mais avec des projets originaux moins attendus : Vaiana de Disney allait cumuler 5 668 000 entrées avec une splendide première place annuelle, et Zootopie, en début d’année, divertissait 4 843 000 spectateurs. Aussi, le studio d’animation Disney battait à deux reprises Pixar, au sein du même groupe, sur le territoire français. Un signal fort dû au désamour des Français pour bon nombre de productions Pixar récentes, comme Le voyage d’Arlo (2015), Monstres Academy, Rebelle et Cars 2, qui n’avaient pas atteint les 4 millions de spectateurs malgré des sorties calibrées pour s’en affranchir aisément.

Le monde de Dory cannibalisé par L’âge de glace et Comme des bêtes

L’une des raisons de résultats en demi-teinte pour Le monde de Dory revient aussi aux résultats colossaux de Comme des bêtes, sorti un mois plus tard. La production animée Universal, hors franchise, recueillait 3 745 000 chiots dans son chenil devenant le succès animé de l’été 2016, devant L’âge de glace : les lois de l’univers (3 500 000, sorti le 13 juillet 2016), franchise à bout de souffle, habituée à dépasser les 5 millions de dinosaures.

Sorti en salle le 22 juin 2016 dans 750 cinémas, Le monde de Dory était le blockbuster de la semaine. Il profite de la Fête du Cinéma qui fait la joie des spectateurs entre le dimanche 26 et le mercredi 29 qui voit les sorties importantes de Camping 3, Ninja Turtles 2 et Conjuring 2 rebattre les cartes. En 2e semaine, Dory reste relativement stable fort du début des vacances et d’un jour de Fête (790 286 entrées, -21%). En 4e semaine, il lui faut composer avec L’âge de glace et perd donc logiquement 39% de son attractivité. Lorsque Comme des bêtes débarque, le Pixar, alors en 6e semaine d’exposition, en est réduit à 140 000 entrées et dépasse à peine les 3 000 000 d’entrées. Il ne lui restera plus qu’à grapiller 400 000 entrées entre août et novembre. Le record du Monde de Nemo pour un film Pixar reste décidément intouchable.

Frédéric Mignard

Le monde de Dory affiche teaser 1

© 2016 Disney / Pixar

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