Acteur et doubleur italien, Riccardo Cucciolla est né en 1924 à Bari où il effectue des études de droit. Pourtant sa vie bascule lorsqu’il participe à un spectacle théâtral amateur et qu’il se prend de passion pour la comédie. Toutefois, c’est sa voix qui va surtout attirer les convoitises. Ainsi, il débute en 1946 comme doubleur de programmes radiophoniques, mais aussi comme voix off de documentaires. Il obtient enfin un petit rôle dans Un dimanche romain (Majano, 1953), avant de se voir confié la voix off du succès de Federico Fellini Les Vitelloni (1953). Durant le restant des années 50, il est essentiellement une voix pour le grand public et sert souvent de narrateur dans les films.
Finalement, il réussit à obtenir un second rôle dans Marcher ou mourir (De Santis, 1965). Toutefois, c’est sa rencontre avec le réalisateur Giuliano Montaldo sur Le carnaval des truands (1967) qui va profondément marquer sa carrière. Effectivement, l’amitié entre les deux artistes les pousse à collaborer à plusieurs reprises. Si l’on revoit Cucciolla chez Lucio Fulci pour Perversion Story (1969), c’est le rôle central de l’acteur dans l’excellent Sacco et Vanzetti (Montaldo, 1971) qui lui offre de multiples récompenses dont le Prix du meilleur acteur au Festival de Cannes. En outre, le long-métrage est un énorme succès commercial.
La même année, on le retrouve à l’affiche de l’excellent Nous sommes tous en liberté provisoire (Damiani, 1971) où il est le compagnon de cellule de Franco Nero. Désormais prisé par les cinéastes, Cucciolla est visible dans Un flic (Melville, 1972), L’affaire Matteotti (Vancini, 1973), Borsalino and Co (Deray, 1974), Les chiens enragés (Bava, 1974) ou encore Passion violente (Cozzi, 1976).
Après cette très belle période, Riccardo Cucciolla joue dans plusieurs œuvres de moins bonne tenue et finit par retourner à son activité de doublage. Durant les années 80 et 90, l’acteur est également plus fréquemment sollicité par la télévision. On ne le revoit guère que dans la comédie Vanille fraise (Oury, 1989), L’affaire (Gobbi, 1994) et Le montreur de boxe (Ladoge, 1996).
Riccardo Cucciolla finit par décéder en 1999 à l’âge de 75 ans. Il restera à jamais l’inoubliable Sacco de Sacco et Vanzetti.