Actrice britannique, Kathleen Byron (de son vrai nom Kathleen Elizabeth Fell) est née en 1921 à Londres dans une famille de la classe ouvrière. Pourtant, elle a tout de même été envoyée au lycée, puis elle a fréquenté la Bristol Old Vic Theatre School où elle a appris son métier de comédienne. On peut la voir au cinéma dès le début des années 40 dans des rôles très secondaires comme dans Le jeune Monsieur Pitt (Carol Reed, 1942) où elle apparaît en tant que femme de chambre.
Dès 1943, sa vie sentimentale la pousse à partir vivre aux Etats-Unis au bras de son mari américain. Pourtant, le cinéaste Michael Powell arrive à la persuader de revenir en Angleterre pour tourner sous sa direction. Leur association – à la ville comme à l’écran – donne quelques films importants comme Une question de vie et de mort (1946), mais aussi Le narcisse noir (1947) et le rôle féminin principal de La mort apprivoisée (1949) qui n’obtient pas le même succès que les deux autres.
Après leur rupture et la dissolution de son mariage, Kathleen Byron fait le choix de s’exiler à Hollywood. Si on la retrouve bien au générique de La reine vierge (George Sidney, 1953), son expérience hollywoodienne tourne court et se révèle très décevante car elle n’est sollicitée que pour des séries B.
De retour en Angleterre, Kathleen Byron travaille beaucoup pour la télévision britannique. On la revoit dans quelques films de genre comme Brûle, sorcière, brûle ! (Sidney Hayers, 1962), Les requins volent bas (David Miller, 1968), Les Sévices de Dracula (John Hough, 1971), Nothing But the Night (Peter Sasdy, 1973) et Un tueur sous influence (Freddie Francis, 1974). Pourtant, durant ces années elle multiplie surtout les crédits télévisuels.
Les cinéphiles la retrouvent avec plaisir dans Elephant Man (David Lynch, 1980) où elle interprète une dame de la haute société, puis il faut patienter seize ans avant de la retrouver dans Emma, l’entremetteuse (Douglas McGrath, 1996), Il faut sauver le soldat Ryan (Steven Spielberg, 1998) et Les misérables (Bille August, 1998).
Kathleen Byron prend une retraite bien méritée en 2001 et décède en 2009 d’un cancer du sein à l’âge de 88 ans.