Réalisateur, producteur, monteur et scénariste britannique, Sidney Hayers est né en 1921 à Edimbourg, en Ecosse. L’artiste a débuté au cinéma à la fin des années 40 dans le domaine du montage. Ainsi, durant une dizaine d’années, Hayers a travaillé sur une vingtaine de longs métrages britanniques dont Roméo et Juliette (Renato Castellani, 1954), Passage Home (Roy Ward Baker, 1955), La maison des secrets (Guy Green, 1956), L’évadé du camp 1 (Roy Ward Baker, 1957), tandis que son plus beau succès intervient sur Atlantique, latitude 41° (Roy Ward Baker, 1958) qui évoque le naufrage du Titanic.
Sidney Hayers au service du cinéma britannique
Après cette longue période au service des autres, Sidney Hayers fait l’objet d’une promotion en 1959 en devenant lui-même réalisateur. Après deux films peu importants, il s’illustre dans le domaine de l’horreur avec Le cirque des horreurs (1960) qui rencontre un écho favorable de la part des fans du genre, malgré quelque mollesse dans l’exécution. Après un passage par le film criminel avec Les gangsters (1961), Sidney Hayers confirme son appétence pour l’horreur et le fantastique avec l’excellent Brûle, sorcière, brûle ! (1962). Il s’agit assurément de l’un de ses meilleurs films, redécouvert sur le tard en France où il n’a pas connu d’exploitation digne de ce nom.
Dès lors, le cinéaste va se fondre dans le tout-venant de la production commerciale britannique en abordant tous les genres possibles. Ainsi, il tourne des drames (La rue du péché en 1964), des comédies musicales (Three Hats for Lisa en 1965), des films d’aventures (L’aventure sauvage en 1966 ; L’étoile du sud en 1969 ; Les aventures du roi Arthur en 1975) et revenant de temps à autre au thriller horrifique comme avec Meurtre à haute tension (1971), Violence en sous-sol (1971), Diagnostic : Meurtre (1974) et Mortelle rencontre (1975).
Un stakhanoviste de la télévision
Toutefois, avec le déclin de l’industrie britannique au milieu des années 70, Sidney Hayers est contraint de passer à la télévision où il devient un véritable stakhanoviste de la série télé. Ainsi, l’artisan a signé un nombre impressionnant d’épisodes pour des programmes aussi populaires que Chapeau melon et bottes de cuir, Le club des cinq, L’homme qui tombe à pic, Magnum, Manimal, Hooker, Supercopter, Rick Hunter, K2000, L’agence tous risques, Alerte à Malibu, Tarzan et ceci durant deux décennies (années 80 et 90).
Sidney Hayers est emporté en 2000 à l’âge de 78 ans par un cancer, laissant derrière lui des milliers d’heures de programmes destinés à divertir le grand public.