Réalisateur et producteur britannique, John Hough a débuté sa carrière à la télévision britannique où il a gravi les échelons un à un. Il a commencé par des petits jobs, avant d’être employé comme assistant-réalisateur, puis réalisateur de seconde équipe sur la série culte Chapeau melon et bottes de cuir. La qualité de son travail lui permet d’accéder enfin à la réalisation à part entière de 4 épisodes de cette même série entre 1968 et 1969.
Une carrière partagée entre films d’horreur et productions Disney
Il est alors embauché par le producteur Irwin Allen pour mettre en scène le thriller Les inconnus de Malte (1970) avec le gamin Mark Lester (le héros de la comédie musicale Oliver). Le cinéaste enchaîne avec une production Hammer Les Sévices de Dracula (1971) avec Peter Cushing.
Dès lors, le cinéaste va sans cesse alterner films d’horreur et productions pour enfants. Il tourne notamment une nouvelle version de L’île au trésor (1972) avec Orson Welles dans le rôle de Long John Silver. Puis, il livre une courte version de La Légende de Robin des bois (1973) avec dans le rôle-titre David Warbeck. Toutefois, les amateurs de films d’épouvante préfèrent se souvenir de La maison des damnés (1973), œuvre correcte et angoissante qui s’appuie sur un script solide de Richard Matheson.
Après un nouveau détour par la télévision et des séries télévisées, John Hough accepte de réaliser le film d’action Larry le dingue, Mary la garce (1974). Mais cette année-là est surtout marquée par son engagement auprès de la firme Disney. Désormais, John Hough va travailler régulièrement pour la firme aux grandes oreilles, à commencer par La montagne ensorcelée (1975) qui séduit 867 179 gamins en France lors de sa sortie en salles.
Après un retour à la case Chapeau melon et bottes de cuir en 1976, John Hough continue à travailler pour Disney avec Les visiteurs d’un autre monde (1978) qui est la suite du succès précédent de la firme. Cette fois, ils furent 569 854 bambins dans les salles. Ensuite, le cinéaste livre un film mystérieux avec La cible étoilée (1978) qui réunit à l’écran Sophia Loren et John Cassavetes.
Le déclin au cours des années 80
L’échec commercial est patent et John Hough retrouve Disney pour Les yeux de la forêt (1980) avec Bette Davis. Malgré une superbe affiche, le long-métrage ne glane que 118 716 entrées sur toute la France. L’année suivante, John Hough s’exile au Canada pour réaliser le film d’horreur Incubus (1981) où il retrouve notamment John Cassavetes. Le résultat, très moyen, n’est pas vraiment enthousiasmant. Seuls 189 734 amateurs de films d’horreur ont fait le déplacement dans les salles françaises.
En 1983, le cinéaste légèrement en bout de course livre le troisième volet d’une saga épuisée, à savoir Le Triomphe d’un homme nommé Cheval, avec Richard Harris. En France, le réalisateur touche le fond avec seulement 4 956 spectateurs égarés. Si la télévision lui offre un nouvel havre de paix, Hough revient au grand écran avec une production importante intitulée Biggles (1986). L’aspect old school de ce film d’aventures à l’ancienne n’attire pas les spectateurs et le projet est donc un bide cinglant. Du coup, John Hough revient à l’horreur avec la série B Une affaire de famille (1987) qui sortira directement en vidéo en France au début des années 90. Entre-temps, le cinéaste tourne beaucoup pour la télévision et livre le produit vidéo Hurlements IV (1988) de piètre réputation.
Après une longue pause, John Hough est de retour sur les plateaux avec le drame Something to Believe In (1998) et le thriller Bad Karma (2001) avec Patsy Kensit. Il s’agit de sa dernière contribution au septième art. Depuis, le cinéaste est à la retraite.