Réalisateur britannique né en 1917, Freddie Francis démarre sa carrière dans le cinéma comme directeur de la photographie en 1948. Il collabore avec Joseph Losey ou John Huston. Il a notamment livré la somptueuse photographie des Innocents de Jack Clayton, en 1961. Il démarre une carrière de cinéaste dans les années 60, notamment pour la Hammer. Il réalise ainsi en 1964 L’Empreinte de Frankenstein (695 000) et Dracula et les femmes (654 000 / France) , deux de ses plus grandes réalisations. Amateur d’atmosphères ténébreuses nourries par les décors, il réalise aussi Le crane maléfique en 1965, La légende du loup-garou (1974), faisant revivre à chaque fois les mythes de son enfance, que nourrissaient les productions Universal.
Il touche à la parodie avec Le Fils de Dracula, avec l’ex-Beatles, Ringo Starr (1971), lâche des abeilles meurtrières en 1966, et même un homme préhistorique dans Trog (1970). Le diable vient habiller son bestiaire dans La chair du diable, en 1972.
Il essaie de raviver l’âge d’or du cinéma fantastique en 1985 avec Le docteur et les assassins, qui s’inspire du cinéma de la Hammer. Il y dirige Timothy Dalton, le mannequin des Swinging Sixties Twiggy, Jonathan Pryce, Stephen Rea et Julian Sands. Le film est un échec.
Sous un pseudo, il co-réalise un produit vidéo, The Dark Tower pour MGM, en 1989, qui reprend le sujet du gratte-ciel maléfique, à peine exploité dans Poltergeist 3. Le film est un naufrage artistique, mais a le mérite d’exploiter un environnement contemporain moderne dont Freddie Francis était peu friand.
Alors que le cinéma fantastique britannique est mort, il se consacre dans les années 80 et 90 à la photographie : Les nerfs à vif pour Scorsese, Elephant Man et Dune pour David Lynch… La liste de ses œuvres et de ses réussites est longue.
Il finira sa carrière en 1999 avec Une histoire vraie, nouvelle et ultime collaboration avec David Lynch.
Il meurt le 17 mars 2007, à l’âge de 89 ans.