Acteur britannique, John Hurt découvre très jeune la comédie, mais s’oriente vers des études d’art afin de satisfaire ses parents, opposés à sa vocation d’acteur. Il étudie la peinture, mais également l’art dramatique.
Une lente ascension dans les années 60-70
Il finit par obtenir des petits rôles dans des séries télévisées au début des années 60. Il est repéré par le cinéaste Ralph Thomas qui lui offre sa chance sur grand écran dans The Wild and the Willing (1962). Toutefois, l’ascension sera très longue pour John Hurt. Il est remarqué dans Un homme pour l’éternité (Zinnemann, 1966), mais doit se contenter de nombreux rôles secondaires. On le retrouve à l’affiche de Davey des grands chemins (Huston, 1969) et surtout de L’étrangleur de Rillington Place (Fleischer, 1971) où il est remarquable.
John Hurt obtient enfin le rôle principal du film Little Malcolm (Cooper, 1974) qui obtient un Ours d’argent à la Berlinale, mais ne connaît pas le succès escompté sur le plan commercial. L’acteur rencontre davantage de succès avec ses prestations télévisuelles.
Les premiers rôles importants
Toutefois, à la fin des années 70, il accède enfin à une certaine notoriété en obtenant des seconds rôles marquants dans des films forts, destinés à devenir culte. Il est ainsi dans Midnight Express (Parker, 1978) pour lequel il est nommé à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle ; Le cri du sorcier (Skolimowski, 1978) ; et surtout Alien, le huitième passager (Scott, 1979) où il meurt dès le début du film, mais dans une scène d’éventration qui a marqué l’histoire du cinéma horrifique.
Au début des années 80, il remporte un phénoménal succès dans le rôle difficile de John Merrick dans Elephant Man (Lynch, 1980). Malheureusement pour lui, le grand public ne peut en aucun cas le reconnaître derrière la tonne de maquillage qui recouvre son visage et son corps. Pour cette abnégation, il décroche une nomination aux Oscars et reçoit le BAFTA du meilleur acteur.
Les riches années 80
Il continue ensuite sa carrière avec des films importants comme La route du paradis (Cimino, 1980), La folle histoire du monde (Brooks, 1981), Osterman Weekend (Peckinpah, 1983), The Hit (Frears, 1984), 1984 (Radford, 1984), Sur la route de Nairobi (Radford, 1988) et surtout Scandal (Caton-Jones, 1989) où il tient le rôle principal.
Dans les années 90, John Hurt diversifie ses prestations et tourne un peu partout dans le monde. On le revoit notamment dans The Field (Sheridan, 1990), L’œil qui ment (Ruiz, 1992), Rob Roy (Caton-Jones, 1995), Dead Man (Jarmusch, 1995), Amour et mort à Long Island (Kwietniowski, 1997) et Contact (Zemeckis, 1997).
Un acteur prolifique dans les années 2000-2010
Au cours des années 2000-2010, l’acteur ne cesse de se diversifier et tourne dans un nombre considérable de films. On pourrait citer notamment Harry Potter à l’école des sorciers (Columbus, 2001), Hellboy (Del Toro, 2004), The Proposition (Hillcoat, 2005), Shooting Dogs (Caton-Jones, 2005), V pour vendetta (McTeigue, 2006), Crimes à Oxford (de la Iglesia, 2008), Indiana Jones et le royaume du crane de cristal (Spielberg, 2008), Hellboy 2 (Del Toro, 2008), Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1 et 2 (Yates, 2010-11), Melancholia (von Trier, 2011), La taupe (Alfredson, 2012), Le Transperceneige (Bong Joon-ho, 2013), Only Lovers Left Alive (Jarmusch, 2013) et Jackie (Larrain, 2016).
John Hurt décède d’un cancer du pancréas en 2017 à l’âge de 77 ans.