Les immortels : la critique du film (2011)

Péplum, Aventure, Action | 1h50min
Note de la rédaction :
7.5/10
7.5
Les Immortels, affiche du film

  • Réalisateur : Tarsem Singh
  • Acteurs : Mickey Rourke, Luke Evans, Henry Cavill, Freida Pinto, John Hurt, Kellan Lutz, Stephen Dorff
  • Date de sortie: 23 Nov 2011
  • Année de production : 2011
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Immortals
  • Titres alternatifs : Besmrtnici (Croatie), Війна Богів: Безсмертні (Ukraine), Halhatatlanok (Hongrie), Bnei almavet (Israël), Immortals (Pays-Bas), Война Богов: Бессмертные (Russie), Nesmrtni (Slovénie), Immortals (Corée du Sud), Athanatoi (Grèce), Krieg der Götter (Allemagne), 戰神世紀 (Taïwan), Nemirtingieji (Lituanie), Immortals (Indonésie), War of Gods, Immortals 3D, Immortals, Inmortales (États-Unis), Nemuritorii 3D: Razboiul Zeilor (Roumanie), Войната на боговете (Bulgarie), インモータルズ 神々の戦い (Japon), Immortals (Suède), Immortals (Royaume-Uni), Bogowie i herosi (Pologne), Ölümsüzler: Tanrıların Savaşı (Turquie), Бесмртници (Serbie), Nemirstīgie (Lettonie), Imortais (Portugal), Immortals (Australie), Vojna bohov (Slovaquie), Válka bohu (République tchèque), Immortals (Philippines), Immortals (Thaïlande), Inmortales (Mexique, Espagne), Imortais (Brésil), Inmortales (Argentine), Inmortales (Pérou), Immortals (Émirats arabes unis), Los inmortales (Chili), Ukvdavni (Géorgie), Chiến Binh Bất Tử (Viêt Nam).
  • Casting : Henry Cavill, Mickey Rourke, Stephen Dorff, Freida Pinto, Luke Evans, John Hurt, Joseph Morgan, Anne Day-Jones, Greg Bryk, Alan Van Sprang, Peter Stebbings, Daniel Sharman, Isabel Lucas, Kellan Lutz, Steve Byers, Stephen McHattie, Matthew G. Taylor, Romano Orzari, Corey Sevier, Conrad Pla, Neil Napier, Tyrone Benskin, Abdul Ayoola, Dylan Smith, Robert Naylor, Mercedes Leggett, Kaniehtiio Horn, Ayisha Issa, Jason Cavalier, Danny Blanco Hall, Robert Maillet, Akotene Chanoine, Edward Yankie, Gage Munroe, Aron Tomori, Marcello Bezina, Roc Lafortune, Jade Larocque, Charlie Duret, Alisha Nagarsheth, Makayla Jayde, Madison McAleer, Zelia Mouana-Bankouezi, André Kasper, Tyler Hynes, Carlo Mestroni, Chantal Simard, Brent Skagford, Kevin Kelsall, Patrick Sabongui, Samuel Platel, Lise Sita
  • Réalisateur : Tarsem Singh Dhandwar
  • Scénaristes : Vlas Et Charley Parlapanides
  • Monteur : Stuart Levy, A.C.E. Chef
  • Directeur de la photographie : Brendan Galvin
  • Compositeur : Trevor Morris
  • Chef Maquilleur : Nikoletta Skarlatos
  • Chef décorateur : Tom Foden
  • Directeur artistique : Michael Manson
  • Producteurs : Gianni Nunnari, Mark Canton, Ryan Kavanaugh
  • Producteurs exécutifs : Tucker Tooley, Tommy Turtle, Jeff G. Waxman
  • Sociétés de production : Relativity Media
  • Distributeur : Metropolitan FIlmExport / Relativity Media (USA)
  • Editeur vidéo : Metropolitan Vidéo
  • Date de sortie vidéo : 26 mars 2012
  • Budget : 75 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 368 264 entrées / 123 458 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 83 504 017$ / 226 904 017$
  • Classification : Tous publics avec avertissement (CNC), -10 (Arcom)
  • Formats : 1.85:1 / Couleur (35 mm, D-Cinema, 3D) / 5.1
  • Festivals :
  • Nominations :
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © Adaptation : Troïka. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : Photo Credit : Jan Thijs © 2011 Relativity Cinema. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse : François Frey, Olivia Malka, Sophie Martins (Agence Kinema)
  • Tagline : Les Dieux ont besoin d'un héros
Note des spectateurs :

Les immortels est un spectacle époustouflant de beauté à classer parmi les grands trips esthétiques de l’année 2011.

Synopsis : Les armées du roi Hypérion ravagent la Grèce, détruisant chaque village sur leur passage. Le roi sanguinaire ne laissera personne l’empêcher d’atteindre son but : libérer le pouvoir des Titans endormis afin d’anéantir les dieux de l’Olympe et l’humanité tout entière.
Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la folie destructrice d’Hypérion, jusqu’à ce qu’un jeune tailleur de pierre, Thésée, jure de venger sa mère tuée par ses soldats…
Lorsque le jeune homme rencontre Phèdre, l’oracle, celle-ci est assaillie de troublantes visions. La jeune femme est désormais convaincue que Thésée est le seul qui pourra arrêter la destruction. Avec l’aide de Phèdre, Thésée rassemble une petite troupe de fidèles, et part affronter son destin dans une lutte désespérée pour préserver l’avenir de l’humanité.

2011 : l’année esthétique

Critique : Après Tron l’héritageSucker Punch et Hanna, voici un nouveau jalon dans la splendeur visuelle, l’excellence technologique et la vision folle d’un cinéaste qui n’est pas là pour satisfaire les exigences commerciales du blockbuster qu’il réalise. Les mauvaises langues ont forcément sorti les crocs, éructant que trop d’efforts esthétiques tue toute la cinématographie de l’œuvre, mais sont-ils totalement crédibles après avoir défendu le fascinant Drive qui, un mois auparavant, faisait montre du même goût prononcé pour les plans audacieux, les tours de force techniques ou encore la photographie léchée au détriment d’une psychologie réduite à son strict minimum ?

Les immortels de Tarsem Singh, photo

© 2011 Relativity Media Tous droits réservés

Tous les titres cités ci-dessus, distribués en 2011, sont des trips, des œuvres sommes dans leurs genres bien distincts, et finalement d’authentiques films d’auteur, retranscrivant scrupuleusement une approche artistique personnelle. Les Immortels de Tarsem Singh se range immédiatement, encore une fois dans son genre à lui, bien bourrin, qui est celui du combat de guerrier épique, du côté de ces perceptions sans concession d’un cinéma visuel. L’image s’y révèle dans tout ce qu’elle a de plus pensée ; elle est élevée avec intransigeance au rang d’objet d’art, frôlant la boursouflure, la complaisance et sûrement la prétention.

Les immortels, affiches personnages

Tarsem Singh, que l’on avait adoré suivre dans le tortueux thriller The Cell, mais beaucoup moins dans le picaresque The Fall, est avant tout un artiste. Il a beau vendre des marques de sport dans des pubs diverses, ou de la musique calibrée pour la radio dans des vidéo-clips, le réalisateur déploie avant tout une vision à l’écran et il s’en donne les moyens, tout en étant conscient que son style gonflé (boursoufflé ?) ne peut faire l’unanimité et qu’il irritera autant qu’il sera contemplé pour la beauté intrinsèque de ses plans, à percevoir ou non comme pure vacuité.

Au-delà de l’action, la virtuosité d’un style

Avec Les Immortels, Tarsem Singh va encore plus loin dans la magnificence visuelle, osant systématiquement la composition de plans qui convient la comparaison à l’art pictural. Rien n’est jamais cadré simplement, débordant à chaque effort des vulgaires conventions pour rejoindre l’étrangeté. La production épique et mythologique dépasse ainsi les simples obligations d’efficacité, tenue par des séquences grandioses (la plus impressionnante étant, évidemment la fin et ses combats de Titans) ; elle transcende les canons du genre, pour offrir cet énorme plus artistique qui lui permet de sortir du tout-venant du blockbuster américain.

Des décors sublimes, l’on sent poindre parfois un malaise, celui du vertige. Il en nourrit le suspense du film, toute sa violence et sa fureur tenace.

Les immortels de Tarsem Singh, photo 2

© 2011 Relativity Media Tous droits réservés

Sans effort psychologique (Henry Cavill en Thésée assoiffé de vengeance, et Mickey Rourke en Hypérion, ont suffisamment de hargne, de fureur et de muscles pour nous faire accepter leur présentation basique), ni surprise scénaristique (point de retournements de situation improbables à déplorer, mais tout de même une belle déclinaison du mythe du Minotaure), Les Immortels parvient à être remarquable et à imprégner l’esprit longtemps après sa découverte pour peu que l’on soit ouvert à ce type de divertissement guerrier.

Les immortels, un échec prévisible au box-office

Dans un genre comparable, Immortals enterre 300, en ne s’égarant pas dans des sous-textes fumeux, et atomise Le Choc des Titans, par son refus du manque d’incarnation… Bref, un bijou clinquant mais fascinant, qui excite les sens en offrant un spectacle XXL et en 3D pour écrans larges, gorgé d’action et d’émotions esthétiques. Evidemment l’échec mondial du film au box-office nous a privé d’une suite. Mais c’était couru d’avance.

Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 23 novembre 2011

Les Immortels, affiche du film

© 2011 Relativity Media Tous droits réservés

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Les Immortels, affiche du film

Bande-annonce 2 : Les immortels

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