Acteur, scénariste et écrivain français, Jackie Berroyer a débuté sa carrière comme dessinateur industriel, avant d’effectuer une reconversion complète. Il entre au milieu des années 70 à la rédaction de Charlie Hebdo, mais collabore aussi à des magazines culte de l’époque comme Hara-Kiri. Parallèlement, il devient écrivain et dialoguiste de cinéma. Ainsi, il travaille en tant que scénariste sur Double messieurs (Stévenin, 1986), Poule et frites (Rego, 1987), Lune froide (Bouchitey, 1991), Riens du tout (Klapisch, 1992) et Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel (Barbosa, 1993).
Tout en continuant à écrire des scripts, il devient une figure récurrente sur la chaîne Canal+, ce qui le pousse à accepter de plus en plus des rôles au cinéma. Il obtient notamment un rôle secondaire dans le succès Un Indien dans la ville (Palud, 1994), puis décroche la tête d’affiche du film Encore (Bonitzer, 1996). A cette époque, on le voit énormément au cinéma, notamment dans Le silence de Rak (Loizillon, 1997), Rien ne va plus (Chabrol, 1997) et Tempête dans un verre d’eau (Barkus, 1997) qu’il coécrit. Il est également la vedette de Je ne vois pas ce qu’on me trouve (Vincent, 1997), L’annonce faite à Marius (Sbraire, 1998) et Les frères Sœur (Jardin, 2000).
Toutefois, cet engouement se tarît quelque peu et Jackie Berroyer retrouve assez rapidement un statut de second rôle qui lui convient mieux. On le revoit dans Les araignées de la nuit (Mocky, 2002), Brodeuses (Faucher, 2004) et Calvaire (Du Weltz, 2004) où il obtient un rôle marquant et décalé. Berroyer est toujours excellent dans Quand la mer monte… (Moreau & Porte, 2004), Imposture (Bouchitey, 2005) qu’il a coécrit, Jean-Philippe (Tuel, 2006), Enfermés dehors (Dupontel, 2006) et Président (Delplanque, 2006). Il est un très bon principal dans La journée de la jupe (Lilienfeld, 2008). Par la suite, Jackie Berroyer reprend ses fonctions de journaliste à Siné Hebdo, et se consacre de plus en plus souvent à des seconds rôles télévisuels.
Au grand écran, on le retrouve dans Amour & turbulences (Castagnetti, 2013), Neuilly sa mère, sa mère ! (Julien-Laferrière, 2018) et surtout Adieu les cons (Dupontel, 2020).