Réalisateur et scénariste, Franco Prosperi s’est lancé dans la recherche ethnologique, avant de se spécialiser dans l’ichtyologie (la science des poissons). Il a ainsi dirigé de nombreuses expéditions sous-marines au cours des années 50. Il commence alors à réaliser des courts-métrages documentaires à but scientifique qui font référence. A la même époque, il publie plusieurs articles et même des livres scientifiques très sérieux.
Sa rencontre avec Gualtiero Jacopetti va pourtant l’éloigner de la science et les deux hommes entament une collaboration dans le documentaire à sensation. Ils tournent avec Paolo Cavara Mondo cane en 1962. Le long-métrage est présenté au Festival de Cannes et provoque un scandale par la multiplication de scènes chocs. Le métrage est le fondateur du sous-genre du mondo et connaît un énorme succès international.
Au vu du succès, Jacopetti et Prosperi ont continué à exploiter le filon avec La femme à travers le monde (1963) et L’incroyable vérité – Mondo cane 2 (1963). Mais les pires rejetons du genre sont sans aucun doute Adieu Afrique (1966) et le film de fiction Les négriers (1971). Les deux cinéastes abordent de plus en plus la fiction avec Mondo Candido (1975) et leurs chemins se séparent ensuite. Franco Prosperi revient au cinéma par le biais d’un film d’horreur intitulé Les bêtes féroces attaquent (1984).
Toutefois, il abandonne définitivement le cinéma après cette expérience en solitaire et décide de revenir à ses premières amours : l’ethnologie, en parcourant notamment l’Afrique.