Marcelle Perrigault est institutrice dans l’Orne en 1940 quand elle décide de s’installer à Paris. Souhaitant changer de voie, elle suit des cours d’art dramatique. Elle prend alors le nom de scène de Dominique Marcas, par admiration pour Arletty, (« Dominique » dans Les visiteurs du soir) et Maria Casarès.
Elle sera pendant plus d’un demi-siècle un visage familier de l’écran et de la scène, pour des petits rôles ou des silhouettes.
Au théâtre, elle collabore avec plusieurs générations de metteurs en scène, de François Périer à Charles Berling, en passant par Jorge Lavelli ou Jean-Marie Villégier.
La télévision la sollicite pour de nombreuses productions, dont la mini-série L’île aux trente cercueils (1979) de Marcel Cravenne, pour un rôle de vieille bretonne déclamant une malédiction.
De 1950 à 2013, elle multiplie au cinéma les emplois de domestique, voisine ou concierge. On la croise au détour d’une scène de films signés Clair, Chabrol, Deville ou Ferreri.
Elle est domestique de Micheline Dax dans Rue de l’Estrapade (1953) de Jacques Becker, secrétaire dans La maison de campagne (1969) de Jean Girault, cuisinière dans La putain du roi (1990) d’Axel Corti, brocanteuse dans La vie de bohême (1992) d’Aki Kaurismäki, religieuse dans Les anges gardiens (1995) de Jean-Marie Poiré, inquisiteur dans Jeanne d’Arc (1999) de Luc Besson, libraire dans Mortel transfert (2001) de Jean-Jacques Beineix, et même vampire dans Bloody Mallory (2002) de Julien Magnat.
Sa longévité impressionne et elle fréquente encore les studios quand elle est nonagénaire. Dominique Marcas est décédée le 15 février 2022 à l’âge de 101 ans.