Réalisateur, scénariste et écrivain français, René Clair débute comme journaliste après 1918, puis se lance comme assistant de Jacques de Baroncelli. Il tourne un premier court-métrage d’un heure intitulé Paris qui dort qui ne sort qu’en 1925. Mais c’est son court Entr’acte (1924) qui déclenche un vrai scandale par son refus de toute narration.

Après ce coup d’éclat qui braque les projecteurs sur lui, il enchaîne des films majeurs, soit dans le domaine du fantastique (Le fantôme du Moulin-Rouge en 1925, Le voyage imaginaire en 1926 et La proie du vent en 1927), avant de se tourner plutôt vers la comédie avec des œuvres comme Un chapeau de paille d’Italie (1928), Sous les toits de Paris (1930), Le million (1931). Il connaît alors une grande notoriété, aussi bien en France qu’à l’étranger où ses films cartonnent.

Parmi ses autres succès, on compte notamment A nous la liberté (1931), Quatorze Juillet (1933) et Le dernier milliardaire (1934).

A partir de 1935, René Clair s’expatrie à Londres où il tourne d’excellentes bandes comme Fantôme à vendre (1935) ou Fausses nouvelles (1938). Avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, il part aux Etats-Unis où il réalise d’excellents divertissements comme La belle ensorceleuse (1941), Ma femme est une sorcière (1942) ou Dix petits Indiens (1945).

De retour en France, il signe encore deux œuvres marquantes : Le silence est d’or (1947) et La beauté du diable (1950). La suite de sa carrière est moins brillante car René Clair tourne désormais des films de studio que l’on peut rattacher à la « qualité française ». Il devient donc académique, en même temps qu’académicien.

De cette période de moindre inspiration, on peut éventuellement sauver des passages de Les grandes manœuvres (1955) ou Porte des Lilas (1957).

A partir de 1965, il se tourne vers l’écriture et la mise en scène de théâtre.

Crédits affiche : © 1930 Films Sonores Tobis / Illustrateur : Venabert. Tous droits réservés.

Virgile Dumez