Acteur et producteur britannique naturalisé italien, Colin Firth est né dans une famille d’enseignants universitaires. En conséquence, le jeune Colin suit ses parents dans leurs postes à l’étranger, notamment au Nigéria et aux États-Unis. Lui-même étudie à Winchester, puis à Londres.
Un espoir des années 80
Il remplace sur scène l’acteur Rupert Everett dans la pièce Another Country. Ce joli succès théâtral lui permet de tourner la version cinéma en 1984 réalisée par Marek Kanievska. Colin Firth joue ensuite pour la télévision et partage l’affiche avec Kenneth Branagh dans Un mois à la campagne (O’Connor, 1987). Toutefois, sa grande chance intervient avec le rôle-titre de Valmont (Forman, 1989) qui donne un coup d’éclairage sur sa personne, malgré des résultats décevants au box-office. On le retrouve ensuite face à Peter O’Toole dans Les ailes de la renommée (Votocek, 1990).
Le succès dans des films à caractère romantique
Si sa carrière cinéma végète, il tourne fréquemment pour la télévision, notamment la mini-série Orgueil et préjugés (1995) qui est un triomphe d’audience. Cette nouvelle popularité est entretenue par un rôle secondaire dans Le patient anglais (Minghella, 1996) qui cartonne dans le monde entier. Il obtient ainsi le rôle principal de la comédie Carton jaune (Evans, 1997) et participe à Shakespeare in Love (Madden, 1998), autre triomphe mondial.
En 2001, Colin Firth confirme son importance en jouant le rôle de Mark Darcy dans la comédie à succès Le journal de Bridget Jones (Maguire, 2001) où il est opposé à Hugh Grant. L’année suivante est marquée par L’importance d’être constant (Parker, 2002). Puis il démontre son talent dans des films à la portée internationale comme La jeune fille à la perle (Webber, 2003) et Love Actually (Curtis, 2003). Firth retrouve son rôle de Mark Darcy dans Bridget Jones : L’âge de raison (Kidron, 2004) et s’avère troublant dans La vérité nue (Egoyan, 2005). Encore excellent dans Nanny McPhee (Jones, 2005) face à Emma Thompson, Colin Firth semble désormais abonné aux rôles légers dans des comédies populaires comme Un mari de trop (Dunne, 2008) ou encore Mamma Mia ! (Lloyd, 2008).
La reconnaissance des années 2010
Heureusement, l’acteur réagit et cherche désormais des rôles plus complexes. Il est ainsi bouleversant en homosexuel dans A Single Man (Ford, 2009) qui lui permet d’obtenir une nomination aux Oscars. C’est l’année suivante qu’il trouve son rôle le plus marquant en incarnant le roi bègue George VI dans le magnifique Le discours d’un roi (Hooper, 2010). Cette fois-ci, il obtient l’Oscar du meilleur acteur en 2011.
On le retrouve ensuite à l’affiche du film d’espionnage La taupe (Alfredson, 2011), dans le film historique Les voies du destin (Teplitzky, 2013) face à Nicole Kidman, et il joue pour Woody Allen dans Magic in the Moonlight (2014). Colin Firth retrouve les faveurs du grand public avec l’adaptation d’une bande dessinée : Kingsman : Services secrets (Vaughn, 2014) le fait connaître de spectateurs plus jeunes, dans un rôle plus physique. Il retrouve ce même emploi dans la suite intitulée Kingsman : Le cercle d’or (Vaughn, 2017).
Depuis, on l’a revu avec plaisir à l’affiche de Mamma Mia! Here We Go Again (Parker, 2018), Kursk (Vinterberg, 2018) et 1917 (Mendes, 2019). Il nous bouleverse une fois de plus avec un énième rôle d’homosexuel dans Supernova (Macqueen, 2021).
Sur le plan personnel, Colin Firth a été d’abord en couple avec l’actrice Meg Tilly, puis la productrice italienne Livia Giuggioli. Pour protester contre le Brexit, Colin Firth a demandé la nationalité italienne et l’a obtenue.