Acteur, producteur et réalisateur américain, Burt Lancaster est très doué en gymnastique et est engagé par un cirque pour faire des acrobaties. Par la suite, il s’oriente vers le music-hall, mais après une grave blessure, il est désœuvré. Lors de son passage à l’armée, il est affecté au théâtre des armées et se découvre une passion pour la comédie.
Il explose dès son premier rôle dans Les tueurs (Siodmak, 1946) qui fait de lui une star. Il confirme ensuite avec des films comme Les démons de la liberté (1947) et Pour toi, j’ai tué (Siodmak, 1949).
A partir du Corsaire rouge (Siodmak, 1952), Burt Lancaster est suffisamment puissant pour imposer ses conditions aux studios. Il tourne notamment Tant qu’il y aura des hommes (Zinnemann, 1953) et fonde sa propre compagnie de production. Dès lors, il enchaîne les rôles de premier plan dans Bronco Apache (Aldrich, 1954), Vera Cruz (Aldrich, 1954) et passe même derrière la caméra avec L’homme du Kentucky (1955).
Malgré quelques passages plus compliqués, sa carrière va sans cesse rebondir grâce à un nombre considérable de grands rôles dans des œuvres de premier plan. On peut retenir ainsi Règlements de comptes à OK Corral (Sturges, 1957), Le grand chantage (MacKendrick, 1957), Le vent de la plaine (Huston, 1960), et Elmer Gantry, le charlatan qui lui permet d’obtenir l’Oscar du meilleur acteur (Brooks, 1960).
Il est encore formidable dans Le prisonnier d’Alcatraz (Frankenheimer, 1962), Le guépard (Visconti, 1963), Le train (Frankenheimer, 1964), Le plongeon (Perry, 1968), Fureur Apache (Aldrich, 1972), Scorpio (Winner, 1973), Violence et passion (Visconti, 1974), 1900 (Bertolucci, 1975), L’ultimatum des trois mercenaires (Aldrich, 1977), Atlantic City (Malle, 1980), La peau (Cavani, 1981) ou Osterman Week-end (Peckinpah, 1983).
Voilà une carrière impressionnante, placée sous le signe de la qualité et de l’ambition artistique.