Acteur américain, Bruce Dern est le neveu du poète Archibald MacLeish. Après l’université, il s’est orienté vers le théâtre et a fréquenté l’Actors Studio. Il obtient un petit rôle dans Le fleuve sauvage (Kazan, 1960), puis se retrouve à la télévision pendant plusieurs années. Il joue des rôles secondaires pour Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie, 1964) et Aldrich (Chut, chut, chère Charlotte, 1964). On le retrouve dans Les anges sauvages (Corman, 1966), La caravane en feu (Kennedy, 1967), Pendez-les haut et court (Post, 1968), Ne tirez pas sur le shérif (Kennedy, 1969).
Il est surtout révélé dans les années 70 où il participe à l’essor du Nouvel Hollywood. On le voit dans On achève bien les chevaux (Pollack, 1969), Vas-y fonce (Nicholson, 1970), The King of Marvin Gardens (Rafelson, 1972), Silent Running (Trumbull, 1972), Gatsby le magnifique (Clayton, 1974), Complot de famille (Hitchcock, 1976), Black Sunday (Frankenheimer, 1977) et Le retour (Ashby, 1978) qui lui offre une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle masculin.
Après Driver (Hill, 1978), sa carrière connaît une éclipse dans les années 80, 90 et 2000 où il n’est appelé que pour des rôles secondaires dans des productions sans grand intérêt. Il passe parfois plusieurs années sans apparaître sur un écran.
Bruce Dern retrouve la lumière en 2012 grâce à Quentin Tarantino qui lui offre un rôle marquant dans Django Unchained. L’acteur est également en tête d’affiche de Nebraska (Payne, 2013) qui lui vaut une nouvelle nomination à l’Oscar, cette fois du meilleur acteur, ainsi que le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes. On peut à nouveau l’apprécier dans Les huit salopards (Tarantino, 2015), Nevada (Clermont-Tonnerre, 2019) et Once Upon a Time in Hollywood (Tarantino, 2019).
En 2020, Bruce Dern revient en héros d’une comédie romantique d’un autre âge, dans Remember Me. Un retour inattendu qui lui va bien.