Acteur, scénariste et producteur britannique, sir Ian McKellen a grandi durant la Seconde Guerre mondiale au sein d’une famille très chrétienne. Il a donc mal vécu son homosexualité, pourtant rapidement déclarée. Très vite, il se passionne pour le théâtre et joue sur les scènes de Cambridge où il poursuit ses études. Au cours des années 60, Ian McKellen joue sans cesse sur les planches.
Un grand acteur shakespearien
Il remporte son premier vrai succès de scandale en 1969 grâce à son interprétation d’Edward II qui comprenait des scènes d’homosexualité et de torture très explicites pour l’époque. Ensuite, il fonde dans les années 70, The Actors’ Company et devient un spécialiste des pièces de Shakespeare. Grand homme de théâtre, McKellen interprète également sur scène la pièce Bent qui évoque l’incarcération des gays dans les camps de concentration nazis, puis il compose un Salieri d’anthologie dans la pièce Amadeus jouée à Broadway.
Pendant toute cette période, il ne joue que rarement au cinéma. On le voit tout de même dans Priest of Love (Miles, 1981) et surtout La forteresse noire (Mann, 1983), Plenty (Schepisi, 1985) et Scandal (Caton-Jones, 1989). Ensuite, on le retrouve dans le téléfilm diffusé en salles Les soldats de l’espérance (Spottiswoode, 1993), Six degrés de séparation (Schepisi, 1993) et The Shadow (Mulcahy, 1994).
Une révélation au cinéma dans les années 90
Toutefois, c’est sa version de Richard III (Loncraine, 1995) qui marque vraiment les esprits et l’impose sur grand écran. Il confirme cette ascension avec des œuvres majeures comme Bent (Mathias, 1997), Ni dieux ni démons (Condon, 1998) où il incarne le cinéaste James Whale, ou encore Un élève doué (Singer, 1998).
Magneto et Gandalf le popularisent
Il accepte alors d’intégrer le monde des super-héros pour X-Men (Singer, 2000) en tant que Magneto, ce qui va lui donner une grande popularité auprès d’un plus jeune public. Puis, il confirme cette volonté plus tournée vers le grand public en incarnant Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson d’après Tolkien. On le revoit aussi dans X-Men 2 (Singer, 2003). Toujours à Hollywood, il tourne Da Vinci Code (Howard, 2006) et X-Men, l’affrontement final (Ratner, 2006).
Après une période où il n’apparaît plus à l’écran, mais où il se sert de sa voix en tant que narrateur, on le retrouve dans la trilogie du Hobbit (Jackson) au cours des années 2010. Il revient aussi dans X-Men : Days of Future Past (Singer, 2014), puis incarne un Sherlock Holmes vieillissant et touché par Alzheimer dans Mr. Holmes (Condon, 2015). Il reste fidèle à Bill Condon en jouant dans La belle et la bête (2017) et L’art du mensonge (2019). McKellen fait également partie du casting de Cats (Hooper, 2019).
Ian McKellen a été un militant actif de la cause LGBT, révélant à tous son homosexualité à la fin des années 80.