Francis Veber

Réalisateur, Scénariste, Producteur, Dialoguiste
Le dîner de cons, affiche du film de Francis Veber

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 28 juillet 1937, à Neuilly-sur-Seine (France)
  • Crédits photos : Affiche : Marc Paufichet

Biographie

Note des spectateurs :

Francis Veber est l’un des champions du box-office français. En 10 films en France, il a réalisé plus de 41 millions d’entrées.

Avant de devenir réalisateur, Francis Veber s’est fait connaître comme scénariste et dialoguiste. Né en 1937, il développe une vraie notoriété dans les années 70. Il écrit pour la télévision ou pour les planches.

Francis Veber, un scénariste et dialoguiste avant tout

Ses scripts de cinéma vont faire des miracles tout au long de la décennie : en 1972 il est à l’origine du succès du Grand Blond avec une chaussure noire ( 3 288 000), avec Pierre Richard au sommet de son art. L’année suivante, L’emmerdeur, avec Lino Ventura et Jacques Brel dépasse les 3 259 000 spectateurs. La même année, Belmondo dans Le magnifique cartonne avec 2 895 000 fans. Il écrit de nouveau pour Bébel dans le registre de l’action : Peur sur la ville est un blockbuster made in France à 3 335 000 tickets vendus.

Beaucoup l’ignorent, mais, en 1978, Francis Veber écrit La cage aux folles aux 5 352 000 spectateurs. Un phénomène, dont il signera le script de la suite. Le film deviendra aux USA The birdcage, avec Robin Williams et Gene Hackman.

Durant la même décennie, il écrit Il était une fois un flic de Lautner, Le téléphone rose de Molinaro, Adieu Poulet de Granier-Deferre, Coup de tête de Jean-Jacques Annaud… Il est partout.

La trilogie impeccable

Logiquement, il passe à la réalisation en 1976 avec Le jouet dans lequel il met en scène l’immaturité d’un Pierre Richard face à un enfant. L’idée ne fait pas recettes (1 247 300). Un échec pour lui, mais peu importe, le film sera remaké à Hollywood.

Il prend sa revanche en 1981 avec La chèvre, dans lequel il met en scène les tribulations du plus grand duo comique français des années 80, Depardieu et Pierre Richard. Ce buddy movie exotique est à l’image de son époque, pop, frais et exaltant. La comédie d’aventure flirte avec les 7 millions d’entrées.

Le rêve américain

Le tandem reviendra dans Les compères (1983) et Les fugitifs (1986), pour de nouveaux succès colossaux (4 848 000, 4 496 000). Les Américains feront des remakes de chacun de ces films. Veber lui-même mettra en scène Three fugitives, avec Nick Nolte et Martin Short, qui ne sortira qu’en VHS en France, malgré son succès américain.

En 1992, il poursuit son rêve américain, incité par le grand gourou de Disney, Jeffrey Katzenberg, qui l’engage comme consultant sur des scénarios. Installé à Los Angeles, il réalise Sur la corde raide (Out on a limb), comédie avec Matthew Broderick, dont l’échec cuisant le ramène au théâtre en France. Le résultat ne se fait pas attendre, puisque sa 3e pièce, mise en scène par son ami Pierre Mondy, est Le dîner de cons, en 1993.

De ce vaudeville, il en tirera un film, son plus gros succès personnel, en 1998. Le dîner de cons, avec plus de 9 200 000 spectateurs est le quatrième succès de la décennie. Le film sera comme toujours suivi d’une relecture américaine, avec Paul Rudd et Steve Carrel, un bide.

Le dîner de cons est pour lui l’occasion d’oublier le semi-échec du Jaguar, en 1996, film d’aventures avec Patrick Bruel et Jean Reno qui a coûté très cher pour n’attirer que 2 407 000 spectateurs. Trop peu par rapport à la mise de départ.

Dans les années 2000, il connaît encore un succès foudroyant avec Le placard, nouvelle comédie sur le thème de l’homosexualité après ses scripts de La cage aux folles 1 et 2 et la comédie américaine Partners (1982). Cette onéreuse production avec Daniel Auteuil attire 5 300 982 spectateurs, soit son troisième plus gros succès en tant que cinéaste. Une vraie réussite qui s’inscrit dans le succès de Pédale douce.

La suite est plus décevante, notamment sur un plan artistique. Tais-toi ! avec Depardieu et Jean Reno dépasse les 3 100 000 entrées, mais l’écho n’est pas très favorable, notamment dans la presse. Le film n’appartient pas à son cinéma culte. La doublure en 2006, avec Gad Elmaleh, Alice Taglioni et Daniel Auteuil, coûte également très cher, et ses 3 087 000 entrées en font un succès mais ses producteurs en attendaient un peu plus. Aujourd’hui, le film, un peu oublié, pâtit d’un déficit de notoriété.

Un pan du patrimoine culturel français

Toutefois, Francis Veber connaîtra le plus gros échec de toute sa carrière en 2008, lorsqu’il réalise le remake de L’emmerdeur qu’il avait écrit au début des années 70. Cette nouvelle version avec Richard Berry et Patrick Timsit est un désastre au box-office et réalise un score inimaginable pour quelqu’un dont le plus gros échec français remontait aux années 70 et qui avait alors fait le million… L’Emmerdeur marque la fin de sa carrière en tant que réalisateur avec 240 720 spectateurs. Dérisoire.

Francis Veber, malgré quelques faiblesses patentes dans ses derniers films, n’en demeure pas moins l’un des plus grands réalisateurs de comédie de notre patrimoine. Ses films d’une qualité réelle, dans le style, la réalisation, les dialogues et le script, sont à situer bien au-dessus des œuvres de Claude Zidi, Jean-Marie Poiré ou Etienne Chatiliez. Avec Gérard Oury, avec lequel il collabora sur le peu mémorable Fantôme avec chauffeur, en 1996, il est l’un des réalisateurs de comédies françaises les plus importants de ces soixante dernières années.

Il a notamment su développer des personnages récurrents de maladroits attendrissants (François Perrin, François Pignon) qui marqueront la culture populaire française.

Un auteur à part entière à ne pas oublier. Notre seul regret ? Il n’a pu collaborer avec Louis de Funès.

Frédéric Mignard 

Le dîner de cons, affiche du film de Francis Veber

Affiche : Marc Paufichet © Gaumont – EFVE – TF1 Film Productions 1998 Tous droits réservés

Filmographie :

1976 : Le Jouet
1981 : La Chèvre
1983 : Les Compères
1986 : Les Fugitifs
1989 : Les Trois Fugitifs (Three Fugitives)
1992 : Sur la corde raide (Out on a limb)
1996 : Le Jaguar
1998 : Le Dîner de cons
2000 : Le Placard
2002 : Tais-toi !
2006 : La Doublure
2008 : L’Emmerdeur

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