Les diamants sont éternels : la critique et le test blu-ray (1971)

Action, Espionnage, Aventures | 1h41min
Note de la rédaction :
6/10
6
Les diamants sont éternels, l'affiche

  • Réalisateur : Guy Hamilton
  • Acteurs : Sean Connery, Sid Haig, Bernard Lee, Charles Gray, Jill St. John, Lana Wood, Marc Lawrence, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell, Bruce Glover
  • Date de sortie: 17 Déc 1971
  • Nationalité : Britannique
  • Titre original : Diamonds Are Forever
  • Année de production : 1971
  • Scénariste(s) : Richard Maibaum, Tom Mankiewicz, d'après le roman Les diamants sont éternels de Ian Fleming
  • Directeur de la photographie : Ted Moore
  • Compositeur : John Barry
  • Société(s) de production : Eon Productions
  • Distributeur (1ère sortie) : Les Artistes Associés
  • Chanson du générique : Interprétée par Shirley Bassey
  • Éditeur(s) vidéo : Warner Home Vidéo France (VHS) / MGM (DVD) / MGM / United Artists (blu-ray)
  • Date de sortie vidéo : 1er mars 2013 (blu-ray)
  • Box-office France / Paris-périphérie : 2 493 739 entrées / 870 105 entrées
  • Box-office nord-américain 43,8 M$
  • Budget : 7,2 M$
  • Rentabilité :
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs / Son : Mono
  • Festivals et récompenses : Oscars 1972 : nomination à l'Oscar du meilleur mixage de son
  • Illustrateur / Création graphique : Robert McGinnis
  • Crédits : © 1971 United Artists Corporation and Danjaq LLC
  • Franchise : Septième segment de la saga James Bond
Note des spectateurs :

Les diamants sont éternels, dernier James Bond officiel avec Sean Connery, s’oriente davantage vers la comédie parodique et l’action farfelue. Le scénario ne tient malheureusement pas toutes ses promesses. Divertissant, sans plus.

Synopsis : Les diamantaires d’Amsterdam sont inquiets. Ils soupçonnent un mystérieux criminel de stocker les pierres précieuses afin de ruiner le marché. James Bond est chargé de tirer l’affaire au clair. Sous l’identité d’un trafiquant notoire, Franks, Bond est rapidement contacté par la belle Tiffany Case, qui lui demande de passer un lot important de diamants aux Etats-Unis…

Un James Bond conçu pour le public américain 

Critique : Dans une mauvaise passe depuis la déception commerciale du sixième James Bond avec George Lazenby – le pourtant excellent Au service secret de sa majesté – les producteurs Harry Saltzman et Albert Broccoli se demandent comment rebondir en ce début des années 70. Ils décident donc de séduire un peu plus le public américain en faisant appel cette fois-ci à un scénariste hollywoodien, Tom Mankiewicz, et en situant une grande partie de l’intrigue principale entre Los Angeles et Las Vegas.

Afin d’être rassurés sur le potentiel commercial du film, ils font appel à Guy Hamilton qui a permis l’explosion du mythe Bond en tournant le troisième opus, le formidable Goldfinger. Ils rappellent également la chanteuse Shirley Bassey afin d’enrober de ses vocalises la chanson du générique et finissent par proposer à Sean Connery un contrat en or que la star ne pouvait pas refuser. Exit donc John Gavin, un temps envisagé pour incarner le célèbre espion, et retour aux fondamentaux pour un épisode qui, pourtant, se rapproche davantage des futurs avatars de la série que des classiques des années 60.

De l’humour et du kitsch qui préfigurent l’ère Roger Moore

A partir d’une histoire très alambiquée qui débute par un simple trafic de diamants pour se terminer par une menace d’ordre planétaire, Les diamants sont éternels (1971) montre une volonté des producteurs de séduire le plus large public possible en multipliant les péripéties absurdes, en plongeant la tête la première dans un kitsch assumé, le tout enrobé d’un humour pas toujours léger.

Le ton est donc donné pour l’ensemble des films qui seront interprétés par Roger Moore. On n’est plus ici dans de l’espionnage traditionnel, mais bien dans une fantaisie colorée qui ne se prend jamais vraiment au sérieux. Pour preuve, les cascades de plus en plus surréalistes s’enchaînent, ponctuées par des insinuations de plus en plus suggestives de la part d’un James Bond se souciant peu des conséquences de ses actes.

Le dernier film officiel de Sean Connery dans la peau de 007 déçoit légèrement

Si la première heure du film a du mal à convaincre à cause de personnages assez insipides (la palme revient au couple de tueurs homosexuels, véritable cliché qui ne provoque que le ricanement), la seconde partie retrouve un peu plus de peps, notamment grâce à une action soutenue et une peinture assez amusante du magnat Howard Hugues, au demeurant grand ami du producteur Albert Broccoli.

Très jolie, Jill St John n’arrive pas à égaler les précédentes James Bond girls, tandis que Charles Gray n’est assurément pas la meilleure incarnation de Blofeld de la série. Très amusant et divertissant, Les diamants sont éternels n’est donc pas l’épisode le plus marquant de la saga. Il a toutefois permis aux producteurs de retrouver les cimes du box-office mondial avec plus de 116 millions de dollars de recettes dans le monde pour une mise de départ de 7 millions. En France, le film efface en partie la déconvenue du Lazenby, mais ne retrouve que partiellement le public des premiers épisodes en glanant 2 493 739 spectateurs contre près de 5 millions pour chaque opus des années 60.

Le blu-ray :

Les diamants sont éternels, jaquette du blu-ray

© 1971 United Artists Corporation and Danjaq LLC / Conception graphique : © 2012 Metro-Goldwyn-Mayer Studios, Inc. Tous droits réservés.

Copie de toute beauté et bonus exemplaires sont au programme d’une galette parfaite.

Compléments : 5 / 5

Voici un résumé du contenu dantesque de ce disque en tout point remarquable :

  • Commentaires audio du réalisateur Guy Hamilton et de l’équipe du film
  • Les coulisses du film est un making of d’une demi-heure qui revient sans langue de bois sur toute la conception de ce nouvel épisode. On n’y cache ni les tensions, ni les erreurs du tournage qu’il a fallu sauver au montage. Bref, vous saurez tout ce qu’il convient de savoir sur ce long-métrage.
  • Cubby Broccoli : l’éminence grise de Bond est un documentaire de 40mn qui revient sur l’ensemble de la carrière d’Albert Broccoli. De sa naissance en passant par ses histoires de famille, tous les thèmes sont abordés de manière chronologique avec un beau souci d’exhaustivité.
  • 7mn de scènes inédites ou alternatives dont certaines sont anecdotiques, tandis que d’autres expliquent certaines ellipses narratives du film.
  • Leçon de combat rapproché ou comment les acteurs se préparent au combat.
  • Sean Connery 1971 : Interview de la BBC qui nous montre durant 5mn un Sean Connery mature et décidé à mener sa carrière de manière intelligente. Il y affirme déjà ne plus vouloir tourner de James Bond.
  • Scènes multi-angles
  • Essai du satellite
  • Tests d’explosion
  • Attaque de la plateforme ou comment on apprend que la bataille finale vue dans le long-métrage comprend de nombreuses séquences de répétitions.
  • Bandes-annonces
  • Archives cinéma
  • Bond à la télévision
  • Bond à la radio
  • Galerie de photos

Image : 5 / 5

Encore une fois absolument parfaite, l’image de cet épisode est resplendissante et donne toute la mesure de ce que peut proposer la haute définition de nos jours. C’est bien simple, on croirait que le film a été tourné hier.

Son : 4 / 5

La version originale en 5.1 DTS HD Master Audio est parfaitement bien équilibrée, même si l’on regrette peut-être une certaine discrétion du caisson de basses et des arrières, sauf lors de l’attaque finale, plus pétaradante. La version française est également de très bonne qualité.

Critique et test blu-ray de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 15 décembre 1971

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Les diamants sont éternels, l'affiche

© 1971 United Artists Corporation and Danjaq LLC / Illustrateur affiche : Robert McGinnis. Tous droits réservés.

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Les diamants sont éternels, l'affiche

Bande-annonce de Les diamants sont éternels (VF)

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