Véritable feel good movie, La finale a le mérite de judicieusement doser humour et émotion, tout en s’appuyant sur un duo d’acteurs impeccable. Divertissant.
Synopsis : Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l’ado de la famille, qui n’a qu’un seul but : monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…
Un feel good movie récompensé au festival de la comédie de l’Alpe d’Huez
Critique : Premier long-métrage de Robin Sykes, La finale a remporté tous les suffrages lors de sa présentation au festival de la comédie de l’Alpe d’Huez, gagnant notamment le Grand Prix, ainsi que le Prix d’interprétation pour Thierry Lhermitte. Il faut dire que les auteurs sont parvenus à tourner une comédie fondée sur des bons sentiments, sans que cela paraisse pontifiant ou moralisateur. En se concentrant notamment sur la caractérisation des personnages, les scénaristes ont réussi à dépasser le stade du simple road movie pour signer un joli film sur la famille et la maladie.
© 2018 Photo d’Emmanuelle Jacobson Roques pour 24 25 Films, UGC Images, France 3 Cinéma, Nexus Factory. Tous droits réservés.
Si le sujet d’Alzheimer ne semble pas vraiment propice à la gaudriole, les auteurs ont écrit une comédie plutôt équilibrée, capable de faire sourire grâce à un comique de situation, tout en distillant progressivement une émotion bienvenue. Le point de départ tient avant tout du cliché, avec ce papy bien beauf perdant la boule qui doit cohabiter avec son petit-fils, sorte d’ado attardé typique d’une certaine génération 2.0.
La finale restaure le lien entre générations
On craint alors le pire, mais finalement, le road movie à la Rain Man (Levinson, 1988) n’est qu’un prétexte pour rapprocher ces êtres qui s’aiment sans vraiment le savoir. Car ce que dénonce avant tout Robin Sykes, c’est le manque de communication entre les êtres et leur incapacité à tisser des liens par-delà les générations.
© 2018 Photo d’Emmanuelle Jacobson Roques pour 24 25 Films, UGC Images, France 3 Cinéma, Nexus Factory. Tous droits réservés.
Alors que le road movie s’essouffle assez rapidement, le cinéaste nous donne l’estocade dans le dernier quart d’heure avec une révélation dramatique qui relance fortement l’intérêt et permet au passage à Thierry Lhermitte de livrer une prestation de haute tenue. Toutefois, comme le film tient à son statut de feel good movie, il se termine surtout sur une très belle scène, à la fois pudique et sensible, qui déborde de tendresse muette.
Thierry Lhermitte en pleine forme
Le spectateur ressort ainsi avec l’envie immédiate de contacter ses proches pour partager quelques bons moments avec eux. C’est la mission humble, mais réussie, de ce métrage qui donne l’occasion à Thierry Lhermitte de retrouver un rôle important après l’excellent La nouvelle vie de Paul Sneijder (Vincent, 2016). Il est accompagné ici du jeune Rayane Bensetti qui livre une prestation proche de celles d’un Kev Adams.
Sans être un chef-d’œuvre, ni même un incontournable, à cause d’une réalisation impersonnelle et passe-partout, La finale peut toutefois faire l’affaire pour égayer un dimanche pluvieux. Ce fut le cas pour les 596 671 spectateurs ayant effectué le déplacement en salles, un score finalement assez décevant par rapport à une entame plutôt satisfaisante. Le bouche-à-oreille est resté finalement assez limité, malgré les bons échos entendus à la sortie des salles.
Critique de Virgile Dumez
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