Acteur, scénariste et réalisateur franco-algérien, Lyes Salem est né en Algérie. Arrivé en France très jeune, il étudie la comédie à l’École du Théâtre national de Chaillot et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Il débute au cinéma en 1998 dans L’école de la chair (Jacquot) et Cuisine américaine (Pitoun) face à Eddy Mitchell. Parallèlement, il commence à écrire et réaliser des courts-métrages dès le début des années 2000. Il joue également dans Filles uniques (Jolivet, 2003), A ton image (Villiers, 2004) avec Nastassja Kinski, puis Banlieue 13 (Morel, 2004).
Lyes Salem participe au formidable téléfilm d’Alain Tasma intitulé Nuit noire, 17 octobre 1961 (2005). Il a la chance de tourner sous la direction de Steven Spielberg dans Munich (2005), même s’il s’agit d’un rôle minuscule. Il est davantage mis en valeur dans Délice Paloma (Moknèche, 2007). En 2008, il s’offre le rôle principal de son premier long-métrage de réalisateur : Mascarades. Le film représente l’Algérie aux Oscars.
On le retrouve dans des seconds rôles dans La tête en friche (Becker, 2010), Des filles en noir (Civeyrac, 2010), Dernier étage gauche gauche (Cianci, 2010), Poupoupidou (Hustache-Mathieu, 2011) et Rock the Casbah (Marrakchi, 2013).
Lyes Salem repasse derrière la caméra pour L’Oranais (2014) qui lui permet d’obtenir un prix du meilleur réalisateur du monde arabe au Festival d’Abu Dhabi. Malheureusement, ce second long-métrage n’est quasiment pas vu en France, dépassant péniblement les 36 000 entrées.
Depuis, on a retrouvé Lyes Salem en tant qu’acteur de second plan dans Carole Matthieu (Petit, 2016), La finale (Sykes, 2018), Le mystère Henri Pick (Bezançon, 2019) et ADN (Maïwenn, 2020).