Kev Adams, ou Kev Smadja de son vrai nom, est l’un des phénomènes adolescents des années 2010.
Né à Paris, en 1991, le jeune homme se dirige vers les castings de cinéma, de télévision, dès la fin de l’adolescence et abandonne très vite ses études de droit pour se consacrer pleinement à ses ambitions d’humoriste et d’acteur.
Il fait de la figuration dans LOL de Lisa Azuelos, en 2009, et se fait repérer par une productrice qui l’invite lors d’une soirée carte blanche à se produire sur l’Olympia, cette même année. Celle-ci deviendra d’ailleurs son agent. Toujours en 2009, le jeune comique apparaît sur France 2 dans l’émission Rire ensemble contre le racisme et se retrouve dans l’émission de Ruquier, On n’demande qu’à en rire pendant cinq mois, avant de tourner la série ado culte Soda que M6 diffuse en 2011, avec des diffusions successives sur W9. Kev Adams multiplie par ailleurs les spectacles sur scène, les premières parties (Gad Elmaleh, excusez du peu) et ses propres one-man-show.
Kev Adams entre au cinéma comme un ouragan
Face à ce phénomène montant, le cinéma ne peut rester insensible. Kev Adams frappe fort, aux portes des 4 millions de spectateurs, avec son premier long, Les Profs (2013) qui est le plus gros succès pour un film français cette année-là. Son rôle de redoublant multirécidiviste, le cancre Boulard, il le reprendra une deuxième fois, en 2015, à l’occasion d’une suite moins réussie, mais qui réunira encore 3 497 000 écoliers. Entre-temps, il connaît deux expériences cinématographiques aux antipodes : le succès de Fiston avec Franck Dubosc (1 934 000) et le flop absolu de Kidon qui se contente de 30 000 égarés. Tomer Sisley en était l’interprète principal et le budget n’était pas très élevé.
Après la franchise de Les Profs, Kev Adams entame une nouvelle série à succès en 2015, celle d’Aladin. Les Nouvelles aventures d’Aladin, une superproduction française, connaît un succès considérable (4 440 235) quand son sequel, en 2018, fera tout de même moitié moins (2 346 000). Il ne devrait donc pas reprendre ce rôle une troisième fois.
Successions de faux pas cinématographiques
Kev Adams multiplie les faux pas cinématographiques. Amis publics, avec Vincent Elbaz, réalise une bonne première semaine, mais au vu de sa médiocrité s’effondre, pour un total de 750 000 bernés. En 2017, il connaît deux très lourds échecs : Gangsterdam de Romain Lévy qui crée une polémique de par son humour trash, loin du caractère inoffensif de son humour habituel. Il ne dépassera jamais les 400 000 entrées. La même année Tout là-haut, premier long en tant que réalisateur du comédien Serge Hazanavicius, reste au plus bas du box-office avec 310 000 fans éparpillés.
Malheureusement, en 2018, outre la semi-déception de Alad’2, il essuie aussi les plâtres avec Love Addict qui s’arrête à 700 000 amateurs de comédies romantiques. Malgré un budget confortable, le public n’y croit pas.
Et après ?
En 2021, on devrait retrouver l’acteur Kev Adams dans Maison de retraite, de Thomas Gilou, avec Gérard Depardieu. Lui qui a enchaîné les rôles (14 en 5 ans, si l’on compte les apparitions), n’aura jamais été aussi éloigné du grand écran aussi longtemps. Il faut dire qu’il s’est beaucoup consacré à la scène, notamment lors d’une tournée anniversaire de 120 dates pour célébrer ses dix ans de succès.
Top box-office Kev Adams
- Les nouvelles aventures d’Aladin : 4 440 235 entrées France
- Les Profs : 3 951 721
- Les Profs 2 : 3 497 000
- Alad’2 : 2 346 172
- Fiston : 1 934 999
Sources : CBO Box-office