Knock at the Cabin : la critique du film (2023)

Fantastique, Thriller, Film catastrophe | 1h40min
Note de la rédaction :
7/10
7
Knock at the Cabin, l'affiche

  • Réalisateur : M. Night Shyamalan
  • Acteurs : Dave Bautista (Batista), Rupert Grint, M. Night Shyamalan, Nikki Amuka-Bird, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Kristen Cui
  • Date de sortie: 01 Fév 2023
  • Nationalité : Américain, Chinois
  • Titre original : Knock at the Cabin
  • Titres alternatifs : La cabine isolée (Québec) / Llaman a la puerta (Espagne) / Batem à Porta (Portugal) / Pukając do drzwi (Pologne) / Bussano alla porta (Italie) / Kopogás a kunyhóban (Hongrie)
  • Année de production : 2023
  • Scénaristes : M. Night Shyamalan, Steve Desmond et Michael Sherman, d'après le roman The Cabin at the End of the World de Paul G. Tremblay
  • Directeur de la photographie : Jarin Blaschke, Lowell A. Meyer
  • Compositeur : Herdís Stefánsdóttir
  • Société(s) de production : Blinding Edge Pictures, Universal Pictures
  • Distributeur : Universal Pictures
  • Éditeur(s) vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-périphérie : -
  • Box-office nord-américain : -
  • Budget : -
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans
  • Formats : 2.39: 1 / Couleurs (Panavision) / Son : Dolby Digital, Dolby Atmos, Dolby Surround 7.1
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : LA (agence)
  • Crédits : Universal Pictures
Note des spectateurs :

Parabole religieuse plutôt adroite, Knock at the Cabin s’inscrit parmi les bons crus de M. Night Shyamalan, même si son discours ne plaira pas à tout le monde. L’ensemble est d’une belle efficacité et se détache du tout-venant hollywoodien actuel.

Synopsis : Tandis qu’ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui leur imposent de faire un choix impossible. S’ils refusent, l’apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu’il ne soit trop tard…

Knock at the Cabin vous emmène aux portes de l’apocalypse

Critique : Depuis son Sixième sens (1999), le scénariste et réalisateur M. Night Shyamalan a toujours conçu ses différents films comme des œuvres hautement conceptuelles. Au long d’une carrière très inégale qui alterne le meilleur (Sixième sens, Split) et le pire (La jeune fille de l’eau, After Earth), le cinéaste semble toutefois avoir trouvé une nouvelle inspiration depuis quelques années. Ainsi, après un Old (2021) qui parvenait à se hisser à un bon niveau grâce à une ambiance très anxiogène et mystérieuse, Shyamalan confirme que sa carrière ne fut pas qu’un feu de paille et qu’il en a encore sous le coude pour nous étonner.

Cette fois-ci, il adapte un roman de 2021 de Paul Tremblay intitulé The Cabin at the End of the World. L’intérêt du réalisateur pour cette histoire ne nous étonne guère tant elle semble additionner tous les éléments qui sont au cœur du cinéma de l’artiste depuis deux décennies. Ainsi, dans Knock at the Cabin, on retrouve un espace clos séparé du reste du monde, mais où se joue justement le sort de l’humanité (on songe alors à Signes, Le village, Old, mais aussi à la série Wayward Pines). Shyamalan continue également à livrer des paraboles religieuses sur fond d’apocalypse, comme autrefois dans Signes et Phénomènes, mais avec un peu plus de subtilité qu’autrefois.

Une atmosphère pesante sur fond de questionnement métaphysique

Si nous ne pouvons pas aborder les tenants et aboutissants de l’intrigue sous peine de révéler des éléments importants qui gâcheraient la surprise des spectateurs, il est important de préciser que Knock at the Cabin est bel et bien une parabole religieuse sur fond de millénarisme. Pour autant, le réalisateur est suffisamment malin pour donner à son œuvre une allure fantastique qui ressemblerait davantage à un épisode de La quatrième dimension qu’à un prospectus des témoins de Jéhovah. Tout d’abord, le couple homoparental au cœur de l’intrigue n’est aucunement croyant et leurs réticences provoquent d’ailleurs une série de catastrophes que le spectateur pourra suivre en direct sur l’écran d’une télévision.

Knock at the Cabin, photo d'exploitation

© 2023 Universal Pictures. All Rights Reserved.

En fait, Shyamalan suit ici les leçons de George A. Romero qui parvenait à donner l’impression de la fin du monde en enfermant cinq personnages dans une seule cabane. La nuit des morts-vivants (1968), par le biais des flashs d’information radiophoniques parvenait à susciter le sentiment de la fin de la civilisation. On retrouve cette ambiance très pesante dans Knock at the Cabin qui fait froid dans le dos à plusieurs reprises. Les quelques scènes de fin du monde entrevues à la télévision sont diablement efficaces et d’une belle crédibilité. Ce moyen permet ainsi à Shyamalan d’interroger chacun d’entre nous sur un sujet complexe : que nous soyons croyants ou non, que ferions-nous dans le cas précis où se trouvent les héros du long-métrage ?

Une belle réalisation et des acteurs globalement solides

Malgré une intrigue favorisant largement le huis-clos, Shyamalan conçoit une réalisation très fluide qui investit chaque recoin de la cabane dans les bois. Il met en place une tension de chaque instant et signe plusieurs scènes de suspense impeccables. Il est soutenu par une jolie photographie de Jarin Blaschke et Lowell A. Meyer, tandis que la musique inquiétante de Herdís Stefánsdóttir tisse une toile angoissante autour des personnages.

Dans le rôle du couple homoparental, Ben Aldridge et Jonathan Groff paraissent un petit peu fades. Heureusement, le métrage bénéficie d’excellentes prestations de la part de Dave Bautista – plutôt émouvant dans un rôle pas facile à assumer – mais aussi de Rupert Grint (en total contre-emploi) et de Nikki Amuka-Bird. Toutefois, la petite révélation du film est assurément Kristen Cui qui fait preuve d’une belle maturité et même de dignité dans le rôle de la petite fille adoptée par deux papas aimants.

Assez sombre dans son constat sans concession sur l’humanité, Knock at the Cabin sait toutefois se diriger lentement vers la lumière et l’avenir, non sans avoir sacrifié un grand nombre de personnages sur l’autel de l’égoïsme et de la cruauté humaine.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 1er février 2023

Knock at the Cabin, l'affiche

© 2023 Universal Pictures / Affiche : LA. All Rights Reserved.

Biographies +

Dave Bautista (Batista), Rupert Grint, M. Night Shyamalan, Nikki Amuka-Bird, Jonathan Groff, Ben Aldridge, Kristen Cui

Mots clés

L’apocalypse au cinéma, Home Invasion, Films à la thématique religieuse

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Knock at the Cabin, l'affiche

Bande-annonce de Knock at the Cabin (VOstf)

Fantastique, Thriller, Film catastrophe

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