On prend les mêmes et on les exile… au Brésil. Babysitting 2 s’inspire davantage des Bronzés et d’A la poursuite du diamant vert, que de Projet X, source d’inspiration du premier opus. Le divertissement générationnel a comblé les amateurs à raison, ce gros succès de l’année 2015 surpasse son prédécesseur.
Le Cercle Noir pour Fidelio © Photo : Eddy Brière – Antoine Marteau
Babysitting 2, comédie exotique en terre brésilienne
Critique : Suite précipitée pour exploiter illico le triomphe inespéré du premier volet (2.300.000 entrées en 2014), Babysitting 2 ressasse a priori le schéma paresseux des sequels de comédies, notamment américaines, en prenant le même casting et en le resituant dans un décor différent. Exit la teuf française à la Projet X, ici, le prétexte scénaristique envoie les compères Franck (Philippe Lacheau), Ernest (Vincent Desagnat), Tarek Boudali (Sam) et Alex (Julien Arruti), à l’autre bout du globe, dans les contrées sauvages du Brésil pour un cadre exotique garanti. L’objectif est de permettre à Sonia (Alice David), la petite amie de Franck, fièrement gagnée dans le premier volet, de lui présenter son père joué par Christian Clavier. Oui, ce même Clavier qui faisait de la concurrence frontale à Babysitting 1 dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu, qui était sorti le même jour.
Postulat bidon pour comédie désopilante
Postulat un peu bidon pour comédie poussive ? Il y a un peu de cela, mais cela marche ! Inspiré indéniablement par le cadre aventurier qui va mener les amis gaffeurs à côtoyer la jungle, sa faune et ses “sauvages”, Babysitting 2 affirme des accointances avec les classiques des années 70-80 que sont Les Bronzés et A la poursuite du diamant vert. Il évoque également certains road-trips à la National Lampoon, pour offrir aux jeunes un spectacle total où s’enchaînent des cascades jouées en live à la Jackass (scène du parachute), et même des moments intergénérationnels avec une “bad grandma” irrésistible d’irrévérence et d’énergie (la grand-mère qu’ils embarquent par accident dans la brousse, c’est le personnage coup de cœur que l’on n’est pas prêt d’oublier)…
La bande à Fifi est venue là pour s’éclater
Film gloubi boulga qui ne renâcle pas à faire étalage de ses nombreuses références, en moins de deux ans de préparation, Babysitting 2 n’a pas vraiment eu le temps de mûrir en comédie aboutie qui s’est laissée le temps de construire un script original ; écrit dans la précipitation, cet épisode régurgite toutefois avec panache et drôlerie avérée des gags vus ici et ailleurs, et surtout, il peut compter sur la force du casting. La cohésion des potes joue énormément. La bande à Fifi, carrément à l’aise, invite les spectateurs à partager leur intimité délirante, et l’apport de Clavier au groupe est tout bénéfice. Son personnage est truculent. Du pur Clavier, de celui qu’on apprécie.
Un box-office supérieur à Babysitting 1 malgré la concurrence de Star Wars
Potache, chevaleresque et tendre, cette suite à Babysitting carbure dans l’humour déjanté et ne tombe jamais en rade. Un miracle relatif qui a porté le divertissement très haut au box-office durant l’hiver 2015, en contre-programmation de Star Wars épisode VII, distribué 15 jours plus tard. En effet, alors en troisième semaine, Babysitting 2 grimpait de 2% avec 504 000 entrées. Ce succès de l’année 2015 allait rester pas moins de 5 semaines au-dessus des 400 000 spectateurs pour finir sa carrière in fine avec 900 000 spectateurs en plus par rapport au premier volet, avec 3 241 000 spectateurs ravis du voyage.
Sorties de la semaine du 2 décembre 2015
Biographies +
Philippe Lacheau, Nicolas Benamou, Christian Clavier, Jérôme Commandeur, Valérie Karsenti, Vincent Desagnat, Grégoire Ludig, David Marsais, Tarek Boudali, Julien Arruti, Alice David, Charlotte Gabris