Né à Venise en 1939, l’acteur, réalisateur et producteur italien Terence Hill a d’abord commencé sa carrière sous son vrai nom, Mario Girotti. Débutant dès l’adolescence, il tourne dans de très nombreux films au cours des années 50, sans toutefois décrocher de grands rôles. Il commence à être repéré au début des années 60, notamment dans Carthage en flammes (Gallone, 1960) et surtout dans Le guépard (Visconti, 1963). Il se sert de cette petite notoriété pour tenter sa chance en Allemagne où il se retrouve dans des films d’aventures et des westerns.
Toutefois, il faut attendre son retour en Italie en 1967 pour que sa carrière connaisse enfin un tournant décisif. Tout d’abord, il adopte un pseudonyme anglo-saxon par lequel il va être internationalement connu. Ensuite, il rencontre Bud Spencer sur le tournage du western Dieu pardonne… moi pas ! (Colizzi, 1967), avec lequel il va former un duo comique destiné à triompher. Ce magnifique succès intervient en 1970 avec On l’appelle Trinita (E.B. Clucher) qui casse la baraque partout dans le monde et confirme la dérive du western spaghetti vers la parodie.
Dès lors, la plupart des westerns qu’il a tournés avant seront renommés Trinita par des exploitants français jamais avares d’une tromperie sur la marchandise. Les années 70 sont celles de la gloire avec des films aussi culte que Mon nom est personne (Valerii, 1973), Un génie, deux associés, une cloche (Damiani, 1975), Deux super flics (E.B. Clucher, 1977) ou encore Salut l’ami, adieu le trésor (Sergio Corbucci, 1981).
Lassé de ce duo immuable, Terence Hill décide de passer pour la première fois derrière la caméra en solo en 1984 avec une nouvelle adaptation de Don Camillo. Il tente à nouveau l’aventure avec un Lucky Luke (1991) qui n’est pas resté dans les mémoires. Après une dernière tentative de réactiver son duo avec Bud Spencer dans Petit papa baston (1994), il abandonne progressivement le cinéma pour se consacrer à sa carrière d’acteur à la télévision. Il est toutefois revenu sur les grands écrans italiens en 2018 avec une dernière réalisation intitulée My Name is Thomas, sorti également en Allemagne, mais resté inédit chez nous.