Acteur, humoriste, scénariste et réalisateur français, Patrick Timsit est né à Alger, mais sa famille s’installe en France suite à la guerre de décolonisation. Après des études médiocres, il travaille dans l’immobilier, puis découvre le théâtre. Rapidement, il écrit des sketchs et se lance dans le one-man-show. Ses sketchs remportent un vrai succès par leur ton corrosif qui plaît à cette époque. Il est repéré par Gérard Jugnot qui lui offre le rôle grossier du roi Charles VIII dans Sans peur et sans reproche (1988) et le retrouve pour Une époque formidable (1991). Toutefois, c’est son rôle de Michou dans La crise (Serreau, 1992) qui le révèle au grand public cinéphile et le voit nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle.
Patrick Timsit continue à être très présent sur scène et à la télévision, mais connaît aussi une belle ascension au cinéma grâce aux succès d’Un Indien dans la ville (Palud, 1994), Pédale douce (Aghion, 1996) et La belle verte (Serreau, 1996). Il reçoit l’estime de ses pairs en étant nommé au César du meilleur acteur et du meilleur scénario (qu’il a coécrit) pour Pédale douce. Le comédien confirme qu’il est également à l’aise dans le drame avec le polar Le cousin (Corneau, 1997) qui lui permet d’obtenir une seconde nomination au César du meilleur acteur. Il mène la danse dans Paparazzi (Berberian, 1998) qu’il a écrit, et passe carrément à la réalisation avec Quasimodo d’El Paris (1999) qui réunit 1,7 million de spectateurs pour un budget conséquent.
La suite sera moins glorieuse avec plusieurs déceptions commerciales. On le voit dans Le prince du Pacifique (Corneau, 2000), L’art (délicat) de la séduction (Berry, 2001) et Rue des plaisirs (Leconte, 2002). Il revient à la réalisation avec Quelqu’un de bien (2002) qui ne casse pas la baraque. Toutefois, rien ne pouvait le préparer au bide de L’Américain (2004), sa troisième réalisation aux 269 904 entrées.
La suite n’est guère enthousiasmante avec L’emmerdeur (Veber, 2008) qui n’a impressionné personne et Sur la piste du Marsupilami (Chabat, 2012) dont on se serait bien passé. Patrick Timsit retrouve les faveurs du public avec Stars 80 (Forestier, Langmann, 2012), mais sa déplorable suite de 2017 tempère nos ardeurs. On le retrouve à l’affiche de Robin des bois, la véritable histoire (Marciano, 2015), Dalida (Azuelos, 2017), Santa et Cie (Chabat, 2017) et J’irai où tu iras (Nakache, 2019).
Patrick Timsit a également retrouvé la scène avec un nouveau one-man-show en 2016. Il a par ailleurs été excellent dans le téléfilm Baisers cachés (Bivel, 2016), plaidoyer contre l’homophobie.