Acteur, chanteur et réalisateur français, Jean-Pierre Kalfon a d’abord travaillé aux Folies Bergère avant de se lancer dans le théâtre. Il fonde sa propre troupe nommée Théâtre 15 avec laquelle il monte de nombreux spectacles.
Une figure majeure de la contre-culture
Il débute au cinéma en 1960, la plupart du temps dans des petits rôles, et commence à appartenir à une bande d’acteurs fidèles au créateur Marc O. Il tourne alors Le concerto de la peur (Bénazéraf, 1963), Une fille et des fusils (Lelouch, 1965), La longue marche (Astruc, 1965), Week-end (Godard, 1967), Les idoles (Marc O, 1968), tout en commençant une carrière de chanteur de rock.
Durant ces années, Jean-Pierre Kalfon fait donc partie des acteurs de la contre-culture. On le retrouve dans Les gauloises bleues (Cournot, 1968), L’amour fou (Rivette, 1969), Le lit de la vierge (Garrel, 1969), La vallée (Schroeder, 1972), Les gants blancs du diable (Szabo, 1972), Le bon et les méchants (Lelouch, 1976).
Intrusion dans un cinéma plus commercial
Durant les années 80, Jean-Pierre Kalfon multiplie les seconds rôles dans des films plus mainstream comme La guerre des polices (Davis, 1979), La femme flic (Boisset, 1980), Allons z’enfants (Boisset, 1981), Une étrange affaire (Granier-Deferre, 1981), Mille milliards de dollars (Verneuil, 1982), Vivement dimanche ! (Truffaut, 1983), Rue barbare (Béhat, 1984), Canicule (Boisset, 1985). Il alterne avec des œuvres plus difficiles comme L’amour par terre (Rivette, 1984), La nuit porte-jarretelles (Thévenet, 1985), Le déclic (Richard, 1985).
Dans les années 90, il est nettement moins actif et revient peu à peu à l’écran dans les années 2000. On le voit dans Saint-Cyr (Mazuy, 2000), La répétition (Corsini, 2001), La question humaine (Klotz, 2007), J’ai toujours rêvé d’être un gangster (Benchetrit, 2007), Ce sentiment de l’été (Hers, 2015).
Jean-Pierre Kalfon n’a cessé d’apparaître à la télévision et dans de nombreux courts-métrages. Notons enfin qu’il a écrit et réalisé un long-métrage : Le coup du singe (1979).