Acteur français, Dominique Pinon s’inscrit au cours Simon à Paris où il est repéré par Jean-Jacques Beineix qui lui offre un rôle dans Diva (1981). Il entame ainsi une riche carrière, essentiellement faite de seconds rôles dans plus de 160 productions. On le retrouve ainsi dans Le retour de Martin Guerre (Vigne, 1982) qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin. Il tourne aussi dans Tir groupé (Missiaen, 1982), La lune dans le caniveau (Beineix, 1983), Le thé à la menthe (Bahloul, 1984), Nemo (Selignac, 1984), La baston (Missiaen, 1985), 37°2 le matin (Beineix, 1986), Cent francs l’amour (Richard, 1986), Frantic (Polanski, 1988) et La légende du saint buveur (Olmi, 1988).
Toutefois, c’est sa rencontre avec Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro qui va changer la donne. Le duo dingue des années 90 lui offre un rôle marquant dans Delicatessen (1991). Cela lui permet d’envisager des premiers rôles dans Je m’appelle Victor (Jacques, 1992) ou La cavale des fous (Pico, 1993). Toutefois, ce sont surtout ses collaborations avec Jeunet-Caro qui marquent les esprits et lui permettent même d’obtenir une certaine popularité aux Etats-Unis. Il joue dans La cité des enfants perdus (1995) et Alien, la résurrection (1997), qui élargit son audience au public anglo-saxon. Mais au lieu de capitaliser sur cette récente popularité, l’acteur disparaît des écrans durant deux ans et revient à nouveau dans des emplois secondaires.
On le retrouve avec plaisir dans Quasimodo del Paris (Timsit, 1999), Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (Jeunet, 2001), Se souvenir des belles choses (Breitman, 2001) et Un long dimanche de fiançailles (Jeunet, 2004).
Il retrouve des rôles majeurs dans Dikkenek (Van Hoofstadt, 2006) et Roman de gare (Lelouch, 2007). Toutefois, il reprend des emplois secondaires par la suite, non sans être présent également au théâtre. On a pu revoir Dominique Pinon dans Crimes à Oxford (de la Iglesia, 2008), Ces amours-là (Lelouch, 2010), Les profs (Martin-Laval, 2013), La folle histoire de Max et Léon (Barré, 2016), D’après une histoire vraie (Polanski, 2017) et Edmond (Michalik, 2019).
Enfin, signalons que Dominique Pinon joue également régulièrement dans des épisodes ponctuels de séries télévisées, aussi bien en France qu’à l’étranger.