Jean-Pierre Jeunet

Réalisateur, Scénariste, Producteur
Delicatessen, affiche

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 3 septembre 1953, Le Coteau (France)
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Biographie

Note des spectateurs :

Jean-Pierre Jeunet est un réalisateur français à la carrière internationale. Parmi ses succès, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain.

Depuis Délicatessen, César du Meilleur premier film en 1992, coréalisé avec son complice Marc Caro, Jean-Pierre Jeunet développe un univers singulier, entre comédie, burlesque, fantaisie et science-fiction, qui a réussi à faire chavirer les publics, en France, mais également aux USA où il est l’un de nos cinéastes les plus reconnus.

Les projets de Jeunet sont ambitieux et originaux et confirme la bonne santé d’un cinéma de genre français, au début des années 90, avec parallèlement, l’avènement de Gaspar Noé.

Avec La cité des enfants perdus, de nouveau co-réalisé avec Caro, l’exercice ne prend pas totalement au box-office français (seulement 1 304 000 spectateurs pour un budget conséquent), mais le film s’exporte superbement. Alien, la résurrection, qui l’envoie travailler pour un studio, trouve 2 845 095 clients en France. Il dirige alors Winona Ryder et Sigourney Weaver, face à son acteur fétiche, Dominique Pinon qu’il dirigera dans 8 longs et un court-métrage.

Le plus gros succès pour un film en langue étrangère : Amélie Poulain

En 2001, Jean-Pierre Jeunet offre au cinéma français son plus gros succès international. Le fabuleux destin d’Amélie Poulain est un phénomène mondial qui révèle la star Audrey Tautou. Le succès américain est conséquent, tellement grand et évident que les Oscars le snoberont. Mais qu’importe, cette fabuleuse aventure à 10 000 000$ de budget en rapportera 174M$ dans le monde, dont 33M aux USA. Un record pour une œuvre en langue étrangère en son temps. Evidemment, en France, Amélie lui vaudra le César du Meilleur film et celui du Meilleur réalisateur.

En 2004, le cinéaste rencontre un beau succès avec le film de guerre mélodramatique Un long dimanche de fiançailles, où la fusion entre Audrey Tautou et Gaspard Ulliel est célébrée par 4 454 000 spectateurs. Le film, considéré en France comme américain de par la forte participation à la production de Warner Bros, est nommé dans 12 catégories aux César.

Jean-Pierre Jeunet en perte de vitesse

Malheureusement, les choses se gâtent pour Jeunet avec son projet suivant : Micmacs à tire-larigot. Le film au budget boursoufflé de 42M$ n’en rapporte que 17M$ dans le monde, dont seulement 1 262 000 aux USA. Le choix de Dany Boon en tête d’affiche est pour beaucoup dans l’échec d’une œuvre oubliée que son auteur traîne désormais comme une œuvre maudite.

En 2013, Jeunet s’aventure dans la 3D Relief et plante sa caméra dans le Montana pour une œuvre franco-canadienne de 33M$ qui l’invisibilise : L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet passe inaperçu et ne suscite aucun enthousiasme. L’échec est cruel.

Jeunet s’absente donc pendant 7 ans en quête d’un distributeur pour réaliser son projet suivant. BigBug est rejeté par les producteurs et distributeurs français, mais pas par Netflix. Après un tournage démarrant en 2020, le cinéaste propose son film sur la plateforme en février 2022. L’accueil critique est très partagé.

Un génie français

Ancien réalisateur de clips vidéo pour Julien Clerc, Daho, Claudia Phillips ou Lio, et enfant de la publicité, Jean-Pierre Jeunet est l’un des monuments de la culture française. Son association artistique avec Marc Caro dans le domaine du court, dès la fin des années 70, suscitera bien de l’enthousiasme, notamment avec le court Le bunker de la dernière rafale (1981), puis, évidemment, dans le long, avec Delicatessen et La cité des enfants perdus. Il est, avec Luc Besson, le cinéaste français qui s’est le mieux exporté à l’international.

Jeunet est un génie de l’artisanat et un maître du visuel dont on ne pourra jamais renier l’importance, que l’on aime ou non son œuvre si étrange, aux personnages de gueules et aux plans serrés qui aiment nous en mettre plein les mirettes.

Frédéric Mignard

Delicatessen, affiche

Photo : Eric Caro

Filmographie :

  • 1991 : Delicatessen (coréalisé avec Marc Caro)
  • 1995 : La Cité des enfants perdus (coréalisé avec Marc Caro)
  • 1997 : Alien, la résurrection
  • 2001 : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain
  • 2004 : Un long dimanche de fiançailles
  • 2009 : Micmacs à tire-larigot
  • 2013 : L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet
  • 2022 : BigBug
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