Acteur britannique, Derek Jacobi fait des études à l’université de Cambridge avant de se lancer dans une brillante carrière théâtrale. Il devient un célèbre interprète de Shakespeare sur scène. C’est par ce biais qu’il apparaît pour la première fois au cinéma dans le Othello (Burge, 1965) joué par Laurence Olivier. On le retrouve d’ailleurs sous la direction de sir Laurence Olivier dans Les trois sœurs (Olivier, 1970), mais aussi dans Chacal (Zinnemann, 1973).
Il mène une intense activité théâtrale et accepte aussi de nombreux rôles à la télévision. C’est d’ailleurs là qu’il devient célèbre grâce à la mini-série Moi, empereur Claude (1976) où il joue le rôle-titre. Par la suite, on le retrouve à l’affiche de La grande menace (Gold, 1978), La guerre des otages (Preminger, 1979), Enigma (Szwarc, 1982), mais c’est finalement sa rencontre avec Kenneth Branagh qui va donner corps à sa carrière cinématographique. On le voit ainsi dans Henry V (1989), Dead Again (1991) et Hamlet (1996).
En 1998, il trouve un rôle sur mesure en incarnant le peintre Francis Bacon dans Love is the Devil (Maybury). Parallèlement, il triomphe aussi à la télévision avec la série Cadfael (1994-1998). Il incarne encore un dignitaire romain dans Gladiator (Scott, 2000) et s’impose dans Gosford Park (Altman, 2001).
Durant les années 2000, on le retrouve à l’affiche de films plus commerciaux comme Nanny McPhee (Jones, 2005), Underworld 2 : Evolution (Wiseman, 2006), À la croisée des mondes : La boussole d’or (Weitz, 2007). On l’adore à nouveau dans Le discours d’un roi (Hooper, 2010), mais il gaspille parfois son talent dans des œuvres indignes. Il est à l’affiche de Anonymous (Emmerich, 2011), Grace de Monaco (Dahan, 2014), Cendrillon (Branagh, 2015), Le crime de l’Orient-Express (Branagh, 2017), Tomb Raider (Uthaug, 2018) et Tolkien (Karukoski, 2019).