Issu des classes moyennes, Channing Tatum incarne le rêve américain. Une enfance chaotique, mais une appétence pour le sport qui lui permet de se bâtir un corps qui fera de lui un mannequin remarqué pour des campagnes caliente (Abercrombie & Fitch, entre autres)…
Channing Tatum, un corps et un athlète avant d’être un acteur
C’est forcément dans le cinéma pour adolescent que l’athlète et top modèle se distingue dans un premier temps. Après quelques seconds rôles oubliés en 2005, on le voit dans She’s the Man d’Andy Fickman (2006) et il explose la même année dans Sexy Dance, premier volet d’une franchise increvable qui fait de lui l’idole des adolescentes. Il apparaît d’ailleurs dans la suite de Jon Chu, en 2008.
Channing Tatum va diversifier ses rôles dès 2008, avec le thriller choral Bataille à Seattle de Stuart Townsend, le film noir de Michael Mann Public Enemies, ou le blockbuster musclé G.I. Joe : le réveil du Cobra de Stephen Sommers.
En 2009, il reprend le combat dans le drame Fighting de Dito Montiel, qui l’avait déjà dirigé dans Il était une fois le Queens (2006). Il tourne une troisième fois avec le cinéaste en 2011, dans Un flic pour cible.
Quatorze films en 3 ans !
Omniprésent entre 2010 et 2013, il tourne dans pas moins de quatorze films : dans la romance au glucose de Lasse Hallström Cher John, Le dilemme de Ron Howard, le péplum violent L’aigle de la Neuvième Légion de Kevin Macdonald…
Soderbergh, Tarantino, les frères Coen se l’arrachent
Parmi les vrais succès, on citera la franchise des 21 Jump Street, avec Jonah Hill, réalisée par Phil Lord et Chris Miller, Magic Mike de Steven Soderbergh avec lequel il collaborera dans Piégée (2012), Effets secondaires (2013) ou encore Logan Lucky (2017).
On apprécie particulièrement dans sa filmographie le cannois Foxcatcher de Bennett Miller en 2014, Ave, César des frères Coen (2016) ou encore Les Huit Salopards de Quentin Tarantino.
Channing Tatum a connu quelques échecs spectaculaires : la suite de G.I. Joe (2013), White House Down de Roland Emmerich, Jupiter : le Destin de l’univers des Wachowski.
Déficit de popularité en France
Il a par ailleurs prêté sa voix dans de nombreux films d’animation, en particulier au personnage de Superman dans La Grande aventure Lego et son sequel (2014, 2019).
Entre 2005 et 2020, sur plus de vingt-cinq films distribués en France, Channing Tatum ne sera parvenu à franchir le million d’entrées que trois fois, sa popularité chez nous restant relative en raison d’une filmographie très yankee qui n’a pas forcément séduit les cinéphiles, de par ses débuts dans l’action et les bluettes un peu affligeantes. Ces trois films sont Public Enemies (pour Johnny Depp), Les Huit Salopards (c’était du Tarantino) et Kingsman 2 (car c’était du Kingsman).
Attendons de voir ce que donnera la carrière de l’artiste dans les années 2020 alors que l’ancien mannequin entame la quarantaine.